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> "Sales pédés, on va vous gazer !" : A Poznan en Pologne, la journée internationale de la tolérance

23 novembre 2005, 19:19

Je n’ai pas pour habitude de lacher mes états d’âmes sur la toile, mais là, il me serait difficile de ne pas sortir de ma réserve, tant il me semble que certains posts (pas tous) manquent quelque peu de recule et font preuve d’ethnocentrisme.

Il n’y a pas de certitude que tel ou tel pays soit plus fermé, haineux, intolérant, que tel ou tel autre. Ce qui est certain, c’est que certains pays étouffent plus ou moins bien les tensions, les rejets, les lassitudes, ... Alors que l’écho du moindre problème jaillira plus aisément d’un autre pays.
En l’occurrence, on met en exergue le fait de quelques personnes dans un pays que l’on connait peu, on veut absolument prouver que, compte tenu de sa foi, la Pologne rejette l’autre.

Je ne suis pas certain que notre pays, à force de feindre de ne pas prendre en considération les tensions sociales, culturelles et raciales, n’est pas plus un exemple de haine et de rejet, que ne l’est la Pologne.

La France est devenue une cocotte minute, notamment parce que trop de tout est mélangé, sans discernement.

Notre éducation, notre gestion de l’immigration, nos hypocrisies et nos démagogies bien pensantes font qu’aujourd’hui les individus sont étouffés au profit d’une société qui ne sait plus trop bien le message à porter, alors même qu’elle continue de se réclamer de l’Universalité.

Je me rends bien souvent dans ce pays fortement dénigré en réaction à l’article cité en référence.
Je trouve cette Pologne très proche de ce que nous étions au sortir de la seconde guerre mondiale, vraie, fragile, pleine d’avenir.
Cette nation, écrasée pendant des décenies, (re)découvre les joies et les affres des Lois du marché. De même, ayant eu à peine le temps de comprendre son bonheur, le peuple Polonais fait la connaissance avec la mondialisation à tout va. Car il est bien là le problème.
Tout vient de partout, sans réel maîtrise. Alors le peuple se protège et s’accroche à ce qu’il connait : la foi, le pouvoir fort, ses bases culturelles.

La France n’a plus à se poser ces questions là, puisqu’elle n’est plus ce qu’elle dit être.
Notre problème à nous, qui arrive à grand pas, sera de définir ce qu’est la France du XXI iè s.
Alors, avant de donner des leçon de droit de l’homme, reprennons le débat déjà chez nous.

Bien à vous tous.

Y.