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> Un Indien à la présidence de la Bolivie - 180 ans plus tard, la fin de la colonisation ?

27 décembre 2005, 19:15

Il n’est pas question de jouer les troubles fête, mais cette hystérie de joie devrait être tempérée.

"Et Morales l’a jouée intelligemment, cette campagne ! Tout en nuances, sans jamais déroger aux grands principes de son parti, il a réussi à jouer à fond auprès de la classe moyenne d’origine hispanique la présence de son candidat à la vice-présidence, Alvario Garcia Linera, mathématicien, sociologue et politologue".

il a joué si intelligemment qu’il s’est bien gardé d’annoncer des mesures révolutionnaires anti capitalistes. Comme le dit l’article "tout en nuances". Ainsi il s’est engagé à ne pas exproprier les grands propriétaires terriens pour ne pas les avoir sur le dos, il ne va pas déranger les grands canibales pétroliers, il ne va renationaliser aucun secteur clé de l’économie bolivienne, il a annoncé par contre qu’il y aurait plus de partage (sic) et qu’il se porterait garant que tous ces grands possédants devraient jouer le jeu (resic).

"...qu’il profitera au sein de la population d’une période de grâce s’il sait le moindrement lancer rapidement des signaux clairs sur les dossiers chauds : les hydrocarbures, la Constituante (qui est réclamée à grands cris depuis plusieurs années), une révision du système de taxation, les contrats d’investissement et la gestion des régimes de retraite."

En effet il va profiter de cet état de grâce pour "appliquer tout son programme" socialiste. Nous connaissons malheureusement par expérience ce qu’est CE programme socialiste puisque lui-même l’a annoncé. Les hydrocarbures, les terres, les grosses entreprises qui sucent les richesses du pays resteront dans les mêmes mains.

Washington n’a pas eu besoin d’intervenir dans la campagne puisqu’il l’avait depuis longtemps bouclée, il a formé au sein même du MAS les "révolutionnaires" prêts au "changement" bushien.

Je souhaite du courage à tout le peuple bolivien qui risque une fois de plus d’être trompé par les marionnetistes transcontinentaux. c’est au peuple Bolivien à réagir rapidement sans laisser d’état de grâce car les premiers signes de "fatigue" vont vite arriver.

Esteban