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8 octobre 2006, 09:59

Ma réponse à Lionel :

Dur, dur, comme démarche !...

Aller faire du porte à porte pour "mériter" sa présentation à la députation, je préfère vous dire que je trouve cela très injuste, pour ne pas dire cruel. Et je vais m’expliquer.

Le porte à porte, je connais. Soit dans le cadre du gagne-pain de type commercial, soit dans le cadre d’activités bénévoles et associatives. Une première chose à dire et à redire : le côté positif, je puis affirmer que l’accueil des gens est presqu’à l’unanimité remarquable et chaleureux. Rarissime est le "mauvais coucheur". Ce qui fait un bien fou sur l’idée que l’on a de l’humanité. En effet, les journaux, les médias, par nécessité, nous informent des accidents, des fautes humaines, des guerres, etc. Mais l’immense majorité du monde vit tranquillement, sans emmerder son voisin. De plus, les gens ne sont pas si avares, et exceptionnel est le refus de donner.

Mais pour se présenter comme député, il n’y a pas que le financement minimal. Je l’ai déjà écrit sur ce site, à l’occasion d’autres articles. Pendant que des chômeurs vont s’échiner à gagner la confiance des citoyens -et sans gage de réussite absolue- les récidicistes de multiples mandats et fonctions électives demandent à leur association de financement de leur signer un chèque de 50000 E, par ex., pour une seule soirée de préparation électorale !... Rencontre qu’ils n’ont d’ailleurs nullement besoin d’assurer, étant plus qu’hyperconnus. Ils peuvent dormir tranquilles...

La somme indispensable n’est pas si élevée. Il est légalement possible de la payer soi-même. Le contrôle en fin d’élection par un expert-comptable et le Conseil constitutionnel légitime définitivement la sincérité de votre participation. Il n’est pas non plus obligatoire de fonder un parti politique, et cela est une bonne chose car un candidat peut souhaiter une indépendance des partis, le scrutin étant uninominal, majoritaire à deux tours.

Ce sont les atteintes au principe d’égalité devant les lois que je continue de contester. Le code électoral a des demandes non justifiées à l’heure actuelle. Les bulletins imprimés en trois exemplaires ne seraient plus nécessaires. En effet, l’envoi par la poste des bulletins de vote, des prospectus à l’imagination des candidats, est d’un gaspillage inouï. Le papier coûte très cher. L’imprimerie, les photos en noir et blanc, en couleurs, ou glacées, aussi !... Cela date d’une époque où les citoyens pouvaient préparer à l’avance leur bulletin de chez eux pour le glisser dans l’enveloppe du bureau de vote. Ce qui, d’ailleurs est toujours possible. Mais les défaillances d’imprimerie dans les bureaux étaient plus fréquentes. Quant aux deux autres exemplaires en préfecture, quelle utilité ? Un seul, suffirait amplement. Enfin, les bulletins manuscrits admis dans certaines conditions par le code, et même comme incontournables recours, ne sont pas reconnus par les autorités de contrôle des bureaux !

Je vois que j’ai été longue, et pourtant j’aurais encore à dire...

Monique Renouard.