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> Lettre de Marie-George Buffet

7 décembre 2006, 14:35

putain c’est pas croyable de lire de tels posts, j’hallucine de voir cette pensée pré-machée de rejet formel et irréversible de MGB. Lorsqu’elle a partagé son temps de parole lors de la question du référendum, personne ne s’est posé la question de savoir s’il fallait les cocos ou non. L’an dernier, lorsque nous collions des affiches pour le NON, nous prenions bien soin de coller SUR celles du OUI ou bien sur le NON des fachos, parfois on rencontrait des cocos (moi PT) et on discutait ensemble des projets d’avenir pour la France et le monde. Ici ce qui compte c’est le projet, pas le candidate puisqu’il ne restera pas (théoriquement) au pouvoir. La meilleure façon de réunir la gauche aujourd’hui, c’est de lui parler d’UNION. Sa seule capacité c’est d’entreprendre, dans les différentes chapelles, les mêmes démarches pour s’entredéchirer. vous croyez que la droite se pose la question de savoir si Sarkozy va y aller ou pas ou s’il est préférable de voter MAM ou Villepin ? Ils en ont rien à foutre, ils veulent le pouvoir, ensuite ils règleront leurs problèmes entre eux, tout en continuant d’appliquer leurs SEVICES économiques et sociaux. Il nous reste qu’une chose à faire, prendre le pouvoir, montrer que l’on constitue une force, un contre-pouvoir capable d’agir immédiatement. Le linge sale on le lavera en famille.
Bordel de merde, si les révolutionnaires russes vous avaient attendus il y aurait encore des Sociaux-Démocrates au pouvoir. Soit on respecte le jeu républicain et on s’engage à fond, se déchirant ensuite si nécessaire, soit on ferme notre gueule et on regarde le monde ouvrier, social, scolaire, etc se déliter tout en gardant bien au chaud ses références idéologiques au nom d’une prétendue probité intellectuelle à une chapelle en passe de s’effondre sous les coups de butoir d’un néo-libéralisme ravageur.
Agissez, votez dans les collectifs, discutez autour de vous, débattez, mais pas pitié, vous tous, camarades, ne tuez pas l’espoir qui se fait jour (sans ça je passerais pour un con dans mon usine).
La question est simple : soit on s’unit définitivement et on faire taire les cloches de nos chapelles, soit on se dit que la République est décidément pas pour nous, et dans ce cas on entreprend une révolution. Mais ici encore je suis sur que certain serait capable de se battre pour savoir s’il faut partir de République ou de Nation.

Salutations révolutionnaires.

Hamilcar Barca.