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Intéressant opinion d’un "supporter" de Clémentine Autain

4 février 2007, 08:13

La médiocrité, c’est une excellente question !

Il est médiocre de ceci et de ne pas cela...

En fait, la condition humaine étant ce qu’elle est, la difficulté des "collectifs" ne m’apprend pas tant de choses inattendues :

D’où venais-je, quand je les rejoignai ?

Si c’était d’un "appareil-stalinien-etc" on aurait dû me voir venir, les "autres" auraient dû me dire :

 "toi, t’as pas ta place ici, va de retro..."

Au lieu de cela, j’ai été bien accueilli, avec "ma conviction que MGB pouvait apporter à nous tous ensemble une autre façon d’intervenir dans le système piégé d’une campagne présidentielle"...

Certes, nous avons discuté sur les vertus d’untel ou d’untel, et sur l’envie partagée par tous , de tomber d’accord avec une "candidature consensuelle"...

Dans mon collectif, on respectait les préférences des uns et des autres, et rien ne surgit entre nous qui nous aurait conduits à l’insulte : simplement, le "rêve commun" nous parut difficile.

Ceux de mes camarades de cellule qui n’étaient pas venus me disaient qu’ils n’y croyaient pas, eux, à cette démarche, et que finalement ce serait moi "le vilain canard"...

J’ai persisté dans cette démarche avec le même espoir que mes "partenaires d’autres horizons".

Mais ce qui a vraiment foiré, c’est au niveau de la logique même de cette tentative :

En bas, on pensait que la question des contenus politiques était celle qui nous maintiendrait unis quoi qu’il arrive en matière de choix du candidat, et donc, la base du "consensus", c’était pas la personnalité du candidat ni son étiquette d’origine labellisée, c’était la logique au service de laquelle oeuvrerait la candidature :

une logique constituante, selon laquelle "la mise en cohérence des revendications populaires dans l’urgence sociale et environnementale, produirait une puissance politique capable de faire voler en éclat le piège institutionnel des présidentielles"

A mon humble avis, si les collectifs locaux ont bien mis en oeuvre cette logique, c’est le contraire au niveau du collectif national où il semble que des hommes à vocation "providentielle et médiatique" convoitaient le détournement de cette "puissance naissante" dans un retour pervers à la "logique du pouvoir perso" :

Mon opinion s’est encore renforcée , depuis les déclarations de Michel Onfray (Nouvel Obs...), qui évoque la nécessité d’avoir "un leader charismatique à l’extrême gauche"...

De Gaulle n’était pas "médiocre", c’est l’histoire qui le prouva...Ce qui est médiocre, c’est la convoitise, telle que michel Onfray nous la décrit en passant "je rêve du pouvoir mais j’affirme le contraire" (en faisant mine d’adhérer aux collectifs et à leur logique, que je compte torpiller, car moi j’ai un rêve )...Je reproche cela à José Bové dont je soutiens l’ancienne démarche "syndicale".