– j’ai acheté Charlie Hebdo très très longtemps, en fait depuis sa création
– j’ai conservé tous les numéros depuis environ 20 ans
– j’ai acheté chaque numéro, un par un, chaque semaine, faisant le choix chaque semaine ; quand il m’arrivait d’en manquer 1 numéro, je faisais des pieds et des mains pour le retrouver, quelquefois plusieurs semaines après
C’est dire que, même si des articles me heurtaient parfois profondément, c’était un peu mon journal et je m’y trouvais bien, comme avec de vieux copains avec qui je me chicane parfois.
Pendant la campagne sur le TCE (la dérive à mon sens remonte avant, mais peu importe : avec mes copains, je peux être en désaccord ponctuellement), je me suis senti régulièrement méprisé, souvent insulté, traité comme un imbécile. Je peux passer une fois, deux, trois, quatre, etc... mais là, cela tenait au bourrage de crâne, au coup de marteau sur la tête, à l’anathème, à l’affrontement direct, comme avec un ennemi que l’on veut voir se rendre. Force a été de constater que Charlie s’est éloigné de moi, ou moi de lui, au point de n’avoir plus grand chose en commun.
Je n’en fais pas un drame. On se sépare, nos chemins divergent trop. J’ai cessé de l’acheter ; j’ai commencé à jeter les numéros les plus récents. Je finirai par jeter peu à peu le reste, en remontant le temps, en essayant de comprendre où cela a bien pu commencer.
Sans rancune, toutefois.
Mais... je ne veux pas de mal à Charlie.
Ce journal qui n’est plus le mien (ni Libé d’ailleurs, mais ça remonte bien plus loin, à une certaine couverture en tissu bleu) je ne souhaite pas qu’il disparaisse.
C’est un peu de notre liberté commune, au même titre que le Figaro (que je n’ai jamais acheté de ma vie)
Alors, Charlie, c’est sans moi, mais sans haine.
Charlie Hebdo mène une campagne nauséabonde contre l’Islam, et au nom de la "liberté d’expression", se fait le relai complaisant des racistes, et voudrait nous vendre le "Choc des Civilisations" (lire Cédric Houzez).
D’autres obscurantistes lui font un procès imbécile : grand bien leur fasse aux uns et aux autres !
Je ne souhaite donc pas que Charlie "crève" d’un mauvais procès ; il a pris le chemin de Libé, j’en ai pris un autre. Basta !
Patrice Bardet
Je comprends la véhémence de Viktor, et sur bien des points, je la partage
– j’ai acheté Charlie Hebdo très très longtemps, en fait depuis sa création
– j’ai conservé tous les numéros depuis environ 20 ans
– j’ai acheté chaque numéro, un par un, chaque semaine, faisant le choix chaque semaine ; quand il m’arrivait d’en manquer 1 numéro, je faisais des pieds et des mains pour le retrouver, quelquefois plusieurs semaines après
C’est dire que, même si des articles me heurtaient parfois profondément, c’était un peu mon journal et je m’y trouvais bien, comme avec de vieux copains avec qui je me chicane parfois.
Pendant la campagne sur le TCE (la dérive à mon sens remonte avant, mais peu importe : avec mes copains, je peux être en désaccord ponctuellement), je me suis senti régulièrement méprisé, souvent insulté, traité comme un imbécile. Je peux passer une fois, deux, trois, quatre, etc... mais là, cela tenait au bourrage de crâne, au coup de marteau sur la tête, à l’anathème, à l’affrontement direct, comme avec un ennemi que l’on veut voir se rendre.
Force a été de constater que Charlie s’est éloigné de moi, ou moi de lui, au point de n’avoir plus grand chose en commun.
Je n’en fais pas un drame. On se sépare, nos chemins divergent trop.
J’ai cessé de l’acheter ; j’ai commencé à jeter les numéros les plus récents. Je finirai par jeter peu à peu le reste, en remontant le temps, en essayant de comprendre où cela a bien pu commencer.
Sans rancune, toutefois.
Mais... je ne veux pas de mal à Charlie.
Ce journal qui n’est plus le mien (ni Libé d’ailleurs, mais ça remonte bien plus loin, à une certaine couverture en tissu bleu) je ne souhaite pas qu’il disparaisse.
C’est un peu de notre liberté commune, au même titre que le Figaro (que je n’ai jamais acheté de ma vie)
Alors, Charlie, c’est sans moi, mais sans haine.
Charlie Hebdo mène une campagne nauséabonde contre l’Islam, et au nom de la "liberté d’expression", se fait le relai complaisant des racistes, et voudrait nous vendre le "Choc des Civilisations" (lire Cédric Houzez).
D’autres obscurantistes lui font un procès imbécile : grand bien leur fasse aux uns et aux autres !
Je ne souhaite donc pas que Charlie "crève" d’un mauvais procès ; il a pris le chemin de Libé, j’en ai pris un autre. Basta !
Patrice Bardet
Je comprends la véhémence de Viktor, et sur bien des points, je la partage