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Onfray tacle Villiers...

22 février 2007, 23:42

la faculté de cette personne à changer d’avis, pour ne pas dire à tourner sa veste, révèle très bien l’appétit de consommation "politique" et culturelle de certains aujourd’hui... qui pensent qu’avec un click on peut passer au-dessus des gens, du monde du travail, et des formes d’organisations que celui-ci s’est construit depuis presque 2 siècles...

finalement, malgré la menace sous-jacente de quitter bové, ce personnage qui, à titre personnel ne m’a jamais intéressé (donc je ne sais pas ce que valent ses écrits), dans sa capacité à exister médiatiquement et à imposer ses vues (sic), représente bien la candidature bové

je ne tiens pas à faire l’éternel procès de celle-ci, mais il faudra, plus tard, que le "mouvement citoyen" (qui n’est pas et ne se veut pas de classe et de masse) se questionne : il a une fâcheuse tendance à reproduire ce qu’il dénonce

c’est à la base que les choses changent, qu’elles ont toujours changé, avec des ORGANISATIONS et pas des personnalités (aussi brillantes soient-elles...), avec des militants, pas des internautes, et en réaffirmant le rôle historique de la classe ouvrière (ouh y en a qui font la grimace...)

la clé de ce futur questionnement résidera dans leur capacité à voir que ce qui précède n’est point dogmatisme - mais analyse tirée des luttes, d’aujourd’hui et d’hier, d’ici et de partout...

je ne suis pas adhérent du pcf et porte un regard critique sur lui, en fonction de ce que j’ai écrit plus haut

mais cette critique ne me détourne pas, ne me conduit pas à adopter un comportement de consommateur, pour qui la chose politique est un jeu (les propos de bové sur les plateaux montrent son irresponsabilité - au sens politique du terme), le sondage une échelle (il se retirera s’ils sont mauvais !), la démocratie populaire une affaire d’internautes... quoi qu’il advienne (parce qu’il peut prendre pour prétexte le manque de signatures... au fait, sans parti et sans militants REELS, comment on fait pour récolter des signatures ?), cette démarche est vouée à l’échec car ne reposant pas sur des bases matérielles.

Les effets de tribune, aussi grisants soient-ils, n’ont jamais rien changé.

il manque le plus important aux supporters de bové : la conscience de classe et toutes les exigences qui vont avec, le long et laborieux travail militant sur le lieu de travail en particulier, quelque chose de beaucoup moins "valorisant" que la conscience, individuelle, de pouvoir changer les choses par la force d’idées, certes généreuses, mais souvent floues - et non accompagnées d’action SUR LA DUREE

la construction médiatique du personnage bové, qui repose sur la réalité d’un syndicaliste paysan dont je partage les combats, cette construction médiatique est aujourd’hui l’atout premier de sa candidature, auprès de consommateurs pour qui la "révolution" est aussi facile à faire qu’à chanter.

je voudrais qu’on comprenne que mon propos est dénué de toute forme d’aggressivité

sam