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EARTLINGS : Terriens (vidéo très difficile)

4 octobre 2008, 21:26, par Boris

Eh bien moi j’ai même pas le courage de le regarder ce film, après tous les commentaires. Mais je suis déjà indigné rien qu’à penser à ce que ça pourrait être (et puis j’en ai vu d’autres dans le style)...
A mon avis :

 Il y a un lien indiscutable entre ces "maltraitances" et l’industrialisation. Et de nos jours, quand on parle d’industrialisation, le capitalisme n’est pas loin...

 Je crois d’ailleurs que c’est l’industrialisation qui détruit globalement notre planète et y rend même notre propre séjour d’humain de moins en moins supportable. Je parle même pas de celui des autres espèces.

 Etant notamment carnivore (même si ça fait pas longtemps), je vais faire preuve de mauvaise foi : qu’est-ce qui me dit que les végétaux (et pk pas les minéraux) ne souffrent pas de leur culture, industrialisation, etc..? Est-ce qu’on trouve ça négligeable parce qu’ils nous ressemblent moins que les animaux ? De la même manière que certains peuvent être moins choqués par la consommation de poissons que de mammifères, pourquoi ne pas l’être de la conso de végétaux ou d’insectes ?

 Une question morale que tout carnivore devrait se poser (j me la pose en ce moment même), c’est : serais-je capable d’élever ou de chasser, puis de tuer la bête ? Ensuite d’aller découper ses chairs pour en extraire mon steak ? Comme dans beaucoup d’autres domaines, nous sommes détachés des causes et conséquences de nos actes (de consommation). Merci l’industrialisation, again.

 Ma conclusion cosmique : Nous dev(ri)ons réintégrer le biotope ! Nous n’avons cessé de nous en détacher philosophiquement, psychologiquement, socialement, technologiquement, symboliquement, ... bref, humainement.
On entend parfois dire d’un traitement dégradant : "c’est inhumain". Or c’est tout le contraire : les pires traitements infligés sont complètement humains, uniquement humains (trop humains..)
Nous sommes la pire chose qui soit arrivée à nos espèces les plus proches (les insectes par exemple s’en sortent pas trop mal..) Nous sommes aussi la pire chose qui puisse nous arriver à nous-mêmes.. Sommes-nous une espèce de virus pour la terre ? Ya au minimum de quoi se poser la question...

 Mon petit épilogue : En fait notre espèce est vraiment pète-cul. On se prend pas pour de la merde ! C’est nous qu’on est les plus forts, c’est nous qu’on est les plus malins... Est-ce qu’on ne prétend pas, dans nos livres, avoir été créés à l’image de Dieu ? Y faut être gonflé quand on y refléchit...
Il ne nous suffit pas de régner sur ce qui nous est utile (manger, etc), mais nous nous sentons de plus en plus en droit d’asservir également tout le reste. Le végétal qui ne nous sert pas est une mauvaise herbe, la bébête qui ne nous obéit pas, un parasite, ... Les lieux naturels qui nous semblent moches, on s’en fout, mais si on s’y sent bien, on les protège (dans le meilleur des cas), etc etc

Enfin, y faudrait pas en venir à se haïr nous-mêmes. Après tout, on fait aussi partie de la nature... Avec nos industries, nos technologies, etc. Et on en sortira jamais. Si on pouvait commencer par accepter notre faiblesse... Mais la faiblesse, c’est pas un concept très en vogue dans une société capitaliste. Cesser de s’opposer à ce grand estomac qu’est le biotope. Se laisser digérer (pas en tant qu’individu, hein). Ne plus être un producteur de déchets inassimilables. Le biotope change à cause de nous (ou grâce à nous ?), il faudra trouver un équilibre à un moment ou un autre. Sinon, c’est le biotope qui va finir par se purger de nous...

Bon, bref, vous voyez ce que je veux dire... j’arrête ici, vais plutôt écrire un livre (histoire de déboiser un petit coup)
=)