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remarques sur un résultat

25 avril 2007, 10:56

Cher(e)s camarades,

Je suis en complet accord avec ce que vient d’écrire Jean Paul Duparc.

C’est une analyse sérieuse, sans polémique, sans artifice.

La question de maintenant, c’est quel choix devons-nous faire pour sortir de cette impasse ?
S’il ne faut pas tourner le dos à la stratégie "unitaire" (à moins de se contenter d’une simple fonction tribunicienne qui passe de Laguiller à Besancenot), il ne faut pas non plus choisir de travailler avec tout et n’importe qui (surtout quand ce "tout" était "tout sauf le PCF").

Le PCF perd progressivement son électorat mais reste une vraie force militante (les meetings l’ont prouvé) et si ses militants restent attachés à ces 4 principes, alors "tout est possible" (sans paraphraser "l’Affreux") :
 on assume et on revendique l’héritage historique du PCF avec ce droit d’inventaire qui permet de faire la part des choses entre les ombres et les lumières.
 on assume l’identité communiste (on ne sera pas plus "lisible" en reniant nos couleurs comme on le fait trop et encore moins en se noyant dans un conglomérat "mouvementiste" ou dans un NPC- nouveau parti communiste- cher à Robert Hue qui ne serait qu’une pâle copie de l’ancien ou un ravalement de façade).
 on poursuit le travail à la base pour se rassembler comme les adhésions nouvelles et le retours d’anciens camarades en offre la perspective et on va vers les autres comme le PCF l’a toujours fait et surtout on cesse de perdre du temps avec des analyses d’appareil fastidieuses et stéréotypées comme celle d’Olivier Dartigolle dont j’apprécie le sérieux mais pas la sécheresse administrative.
 on garde le cap d’une radicalité constructive (ni parti protestataire, ni parti réformiste) et si l’on garde la main tandue, on ne se met ni à la remorque de Besancenot, ni à celle de Royal et surtout, on arrête de croire que cela va de soi et que les électeurs connaissent notre spécificité : en ce sens un vrai travail de longue haleine (et pas en période électorale ou la médiatisation empêche toute explication) est nécessaire pour faire connaître le PCF d’aujourd’hui.

Si les militants gardent ce cap et veulent continuer d’être communiste en assumant cela sans chercher à suivre le sens du vent mais en étant seulement "eux-mêmes", alors l’avenir n’est pas si sombre. Si les "rénovateurs" à la sauce Braouezec, Asensi et Perreux (qui ne rénovent rien à part leur stratégie de recyclage), les tenants de la sociale-démocratie veulent des têtes, qu’ils commencent pas les leurs, eux qui n’ont pas voulu respecter le vote majoritaire des adhérents et se sont offerts le luxe de la critique ouverte et contre-productive alors que le combat était difficile et que ce n’était pas le moment ; si ces camarades veulent voler vers d’autres horizons, qu’ils le disent et le fassent et que l’on ne les en empêche pas. il est temps que certains tirent les conséquences de leurs actes et ce n’est pas à la majorité de se dissoudre. Car avant de demander des comptes à Marie George Buffet, ils doivent d’abord se demander quelle est leur responsabilité propre.

Si demain j’adhère à ce parti, je veux qu’il soit d’abord lui-même, qu’il rassemble bien sûr mais qu’il ne tourne pas en rond. J’attends beaucoup du Congrès extraordinaire.

Je ne regrette rien de ce combat et j’approuve la campagne menée par Marie George. Et ce n’est pas parce que l’on est pas entendu que l’on a tort. Les Communistes sont des gens formidables car ils ne jettent pas l’éponge malgré tout ce qu’ils se prennent dans la figure. C’est ce militantisme franc, digne et courageux que j’admire chez eux. Les opportunistes, les tièdes, les suivistes, les carriéristes, les libéraux, les bobos, les gogos, les arriviste n’ont pour moi aucune valeur et je les vois et les entends bien plus chez les détracteurs du PCF (de gauche comme dr droite) que dans ce parti. Croire encore que tout est possible quand tout le monde vous dit le contraire, c’est cela l’espoir et c’est le moteur de la vie.

BIBI (33)