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Nouveau plat de lentilles : Max Gallo à l’Académie Française !

3 juin 2007, 09:38

Un parcours qui n’amène pas une percetion progressiste de la nation bien au contraire.C’est plutôt "à droite toute !"
Exemple LMSI.NET- Décembre 2004.
Déclarations négationnistes de Max Gallo.

Le 4 décembre, au journal de 13 heures de France 3, l’écrivain, auteur biographie apologétique de Napoléon, est interrogé sur le rétablissement de l’esclavage par Napoléon. Il répond en qualifiant cet acte de « tache », tout en ajoutant : « Est-ce que c’est un crime contre l’humanité ? Peut-être, je ne sais pas. Je crois qu’il a incarné en tout cas les valeurs révolutionnaires en dépit de tout ça... ».

Ces propos suscitent un tollé dans les médias « communautaires » africains et antillais, mais passent inaperçues dans la plupart des grands médias et ne suscitent aucun communiqué de protestation de la part des associations antiracistes et de défense des droits de l’homme. Le caractère massif des protestations de téléspectateurs oblige pourtant Max Gallo à présenter ses excuses et à affirmer clairement que l’esclavage des Noirs a été un « crime contre l’humanité ».

Cf. Pierre Tevanian, « Un négationnisme respectable », et les propos négationnistes puis les excuses de Max Gallo sur le site du Collectif des Antillais Guyanais et Réunionais.

DE LA NECESSITE DE SORTIR DE LA CONCEPTION DE L’ETAT-NATION

La nation conserve sa vocation opérationnelle comme territoire de l’appropriation publique comme lieu ou s’effectue l’égalité de tous pour l’accès aux services publics mais guère plus.

Mon exposé sur le Manifeste à Rennes "Aller vers une autre démocratie, citoyenne et populaire" ( * ) ne pouvait être qu’une introduction relativement brève au regard de l’ampleur du sujet.

(*) http://www.local.attac.org/35/Introduction-ALLER-VERS-UNE-AUTRE

J’ai notamment volontairement occulté la problématique de la citoyenneté issue de l’histoire de l’Etat-nation pour m’en tenir à un définition de la démocratie issue du peuple. En fait je pense comme d’autres issus du mouvement de lutte pour l’insertion des immigrés que le mouvement altermondialiste doit sortir du modèle de l’Etat-nation. Daniele LOSCHAK a passé de longues années à expliciter cette nécessité. Cependant les propos qui suivent doivent beaucoup à Michel Terestchenko (1)

I - UNE COMPREHENSION ISSUE DU MILITANTISME EN DEFENSE DES MIGRANTS

* La situation présente et historique
L’immigration est une manière de vivre, une manière douloureuse d’être au monde. La condition d’immigré au plan juridique et social - donc existentiel - est un mélange d’être et de néant. Plus précisément il est un être en chemin, en chemin vers la naturalisation, l’insertion, l’intégration. Du coup l’immigration peut se définir à la fois comme transition et comme fragilité.
La conception de la nationalité comme condition de la citoyennté fait de l’immigré un être illégitime : il n’est pas le national dans lequel l’immigration l’a placé et l’a amené à vivre. Il est présent exclus.

* Le mouvement pour en sortir
Le national est le produit historique de l’Etat-nation. Au national le mouvement antiraciste et pour l’égalité oppose le résident, celui qui vit sur un territoire donné, qui produit et paie des impôts. Le résident a vocation a disposer des droits étendus de la citoyennté.Il circule librement, il s’installe et passé un certain temps - de 3 à 5 ans - il devient pleinement citoyen . C’est une revendication que les citoyens rabougris que nous sommes aussi ont intérêt à soutenir (cf l’altercitoyen 2)

II - DE L’ETAT-NATION A LA CITOYENNETE

* Etat-nation à nationalité :
C’est l’Etat qui confère la nationalité et donc l’étrangeté soit en vertu du jus sanguinis, soit en vertu du jus solis. Le droit du sang détermine l’appartenance à la communauté sociale et politique par la filiation. Le droit du sol opère cet effet d’appartenance -exclusion par la naissance de l’individu sur le territoire (français).

* Nationalité à citoyenneté
L’attribution de la nationalité confère des droits civiques et politiques qui caractérisent la citoyennté stricto sensu. Mais la citoyenneté lato sensu comprends trois niveaux distingués par D. Loschak :
 Citoyennté-égalité dans l’exercice des droits
 Citoyenneté-participation à la vie sociale
 Citoyenneté-exercice de la souveraineté nationale

Christian DELARUE

1 Note de lecture de "Philosophie politique, tome 2 : Ethique, science et droit" de Michel Terestchenko
Note de Christian DELARUE sur chrismondial
http://www.blogg.org/blog-44839-date-2007-02-11.html

2 ALTERCITOYEN.
Citoyen confiné, séparé, exclus ou citoyen d’émancipation
http://www.local.attac.org/35/spip.php?article731