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Raoul Marc JENNAR s’en va...

21 août 2007, 15:22

R-M JENNAR est un intellectuel dont les analyses sur le système néo libéral, son rôle exact dans ce que l’on appelle la mondialisation, son application ultralibérale en Europe, les rouages de son fonctionnement au niveau mondial, avec les lobbies, clubs, .., ainsi que les instances internationales telles l’OMC, le FMI.., font preuve d’une grande rigueur et fournissent des clés pour comprendre et démasquer ce système économique dominant.

Cette réflexion est une base indispensable pour combattre les méfaits du néo libéralisme, dont l’un des aspects est l’exploitation extrême du travail humain avec la remise en cause de tous les droits de la personne et du travailleur, et pour élaborer des alternatives progressistes, au sens de progrès social, mais aussi économique et industriel, parce qu’il est incontournable de devoir financer les mesures sociales ainsi que la Recherche.

L’action très nuisible du système ultralibéral sur l’environnement, - épuisement inconsidéré des ressources naturelles, déforestation, OGM végétaux -, fait que la lutte contre celui-ci est aussi une lutte pour la préservation de l’environnement.

Sont-ils nombreux les intellectuels avec un tel apport théorique sur ce sujet fondamental pour l’avenir de l’humanité ? Contrairement à quelques remarques, ici, la réponse est évidemment non.

C’est précisément sa qualité d’analyse et son intégrité qui ont provoqué la haine du système au cœur duquel il travaille. Et cette basse revanche. Est que cela n’a pas toujours été le sort des militants les plus valeureux et les plus engagés ?

Dans ces conditions, la mouvance de l’autre « gauche », en France, s’honorerait en le défendant en tant qu’intellectuel de la véritable opposition, mais aussi en tant que personne.

Sur le plan politique, son inexpérience, bien qu’il ait parfaitement démonté les propositions du PS en matière de programme et, plus généralement, qu’il ait eu une bonne approche du rôle de ce parti et des sociaux démocrates dans la mise en place et la domination du néo libéralisme dans le monde, combinée à une certaine naïveté, lui ont fait commettre quelques erreurs. Dont celle d’un engagement un peu inconsidéré en faveur de J Bové. Et, certainement, celle d’exprimer sa pensée sans fards.

Entre autre, il exprime sans détour l’idée de l’échec irrémédiable de la sempiternelle alliance PS-PC qui n’est plus qu’une peau de chagrin à l’aspect électoraliste majeur. Il n’est sûrement pas le seul à faire ce constat.

D’où son désir de bâtir quelque chose de nouveau. Mais cette nécessité là ne s’impose-t-elle pas aujourd’hui à toutes les composantes de l’opposition ? avec d’importantes remises en cause interne.
Jean-marie Berniolles