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Marina Petrella : signez la pétition de soutien

24 août 2007, 15:00

Je reviens pour ce commentaire :

La question au delà de la parole donnée est aujourd’hui la precription du statut d’autonomie des lois locales — ce qui arrange bien la disparition politique des pouvoirs nationaux aujourd’hui.
Or le droit européen a été modifié dans le sens de la raréfaction des droits de l’homme dans le cadre de la répression internationale à l’image du Patriot Act (toujours en vigueur) réclamée par les Etats-Unis de Bush Jr auxquels l’Europe a fait toutes les concessions oppressives...

Il faut rappeler une fois encore, car chaque fois cela paraît oublié donc on ne sait plus sur quoi lutter, que la déclaration des droits de l’homme adoptée sous sa forme commune par l’Europe en 1989 (instituant des modifications constituntionnelles nationales pour s’uniformiser entre elles), ayant pour modèle de référence ceux de 1955 arrêtés à Rome par les gouvernements réactionnaires et/ou anciens collaborationnistes revenus au pouvoir après les gouvernements de libération, ce sont des droits plutôt exprimés en termes de limite répressive, que d’ouverture, et qui n’ont pas adopté, se fondant sur le modèle démocratique d’Eléonor Roosevelt (l’idéologie étant que la démocratie ne peut se tromper — en quoi susbsiste une conception divine de l’Etat même chez une femme progressiste telle qu’elle fut) adoptés par les Nations Unies à la Libération : le devoir d’insoumission devant l’infamie, rétabli par de Gaulle à la Libération lors de son gouvernement avec les communistes de 1945 à 1947, puis restaurés à son retour politique depuis 58, qui figurait aux nôtres au moment où monsieur Mitterrand a pris le pouvoir en 1981, mais qui n’y figuraient plus depuis 1989 lorsqu’il mourrut avant d’avoir rendu le pouvoir...
Le devoir d’insoumission devant l’infamie est une loi éminamment républicaine révolutionnaire issue de 1793, où la liberté individuelle, y compris de propriétéi privée inscrite comme un droit pour tous, s’assortissait d’une responsabilité politique collective atrtibuée à l’individu au-delà de l’Etat, laïque donc vénal mais profondément respectable de ce fait — ce qui admettait en outre qu’il pût se tromper...

Il est à dire que toute la tolérance de la constitution française de la Vè république, outrepassant le droit de grace présidentiel — qu’elle maintenait utilement —, fondait sur le devoir d’insoumission celui de résister à des gouvernements collectifs pervers, même si ces pouvoirs avaient une représentation majoritaire, mais en plus de réserver qu’un individu bafoué personnellement dans ses droits privés ou publics put se lever, à ce seul titre (politique ou non politique), contre la loi qui ne lui aurait pas rendu justice ou grace (en quoi la fugue pouvait remettre en question des doctrines et faire jurisprudence).

Cette loi républicaine instaurant le devoir d’insoumission installe logiquement la possibilité de l’amnistie comme solution politique après les guerres civiles, donc comme solution collective mais aussi individuelle, sous la décision présidentielle dans le cadre du droit de grace — sachant que la majorité instituante dans des chambres ou parlements — a fortiori quand l’unanimité plutôt que la majorité est représentative — serait toujours problématique à obtenir sur ces points (et on l’a bien vu en Italie où la solution a été proposée au commencement du gouvernement Prodi par les communistes et des radicaux, mais n’a pas pu faire l’objet d’une décision démocratique applicable).

La nouvelle configuration serait la suivante (et mes conclusions personnelles suivront) :

— Pour respecter les conventions européennes actuelles, l’Italie aurait modifié sa loi sur les procès par contumace afin de redonner lieu à de nouveaux procès, (c’est ce que le premier ministre Italien est allé avancer au Brésil pour justifier l’extradition de Battitisti) : qui peut en attester ? Intox en guise d’expression de voeu pieu ou de fausse promesse, ou réalité ?

Il reste que le seul droit fondamental des libertés dont puisse disposer un individu civil dans un pays de droit public et non divin soit celui de la différence , et que la seule façon de l’identifier de façon laïque soit de le lui concéder par la loi — et non par l’arbitraire du pouvoir ni par la doctrine judiciaire —.

C’est à dire que ce droit légalement ne peut être identifié que par le droit de s’insoumettre seul parmi une majorité autrement représentative. Si ce droit disparaît, le droit non seulement politique mais encore civil des libertés individuelles disparaît aussi, étant privé de fondement relatif discriminant, tenant lieu de consensus collectif.

Enfin, les lois peuvent changer, ce que l’Europe qui se pense éternelle dans le cadre constituionnel unitaire plutôt que fédéral (qui aurait au moins eu le mérite d’admettre le respect des tendances traditionnelles des cultures nationales, dont d’aller plus avant des droits, pourvu que les droits de base minimale servant d’assiette commune fussent respectés), constitution qu’elle propose comme une contre révolution, plutôt qu’une extension, ne paraît toujours pas concevoir des mesures déjà arrêtées, bien au contraire, puisqu’il y a même ingérence de l’Etat européen,non politique, dans les constitutions politiqaques locales, par exemple de prévoir l’application des directives européennes localement par décret plutôt que par décision parlementaire... (modification de la constitution française dans ce sens par le parlement majoritaire de Chirac à peu de semaines avant le référendum sur la constitution : seul un nationaliste récationnaire notoire comme Villiers l’a rappelé à plusieurs reprises après le résultat du référendum, ce qui est un scandale — et l’un des indices de la capitualtion par défaut de la gauche non nationaliste sur les concepts post politiques, préalable à sa seconde déroute présidentielle, en France...

Mais de plus l’Europe ayant préalablement imposé la présence juridique et judiciaire comme une bureaucrratie doctrinaire, et la probélmatique des commissaires et des experts, paliant aux défaillances politiques de la fondation (dont la défaillance des libertés dans droits de l’homme communs des Etats Européens) immerge l’individu civil dans un univers kafkaïen qui le brise et le disloque comme être actif doué de conscience représentative de sa responsabilité.

Ma conclusion pour les Italiens amis qui souffrent de la situation de fou où l’Europe nous place... c’est qu’hier leur pays notamment réactionnaire face à une république comme la nôtre autorisant à la marge le droit de se révolter, y compris de requérir les moyens de défense violents dans le cadre des causes collectives où la répression s’effectuait par le crime (ce qui était le cas dans l’italie des années de plomb inaugurées par les attentats publics massivement criminels commis par l’extrême droite alliée aux puissances atlantiques).. aujourd’hui malheureusement la France est alignée sur les positions réactionnaires apolitiques dans le cadre desquelles elle est européenne ayant fait toutes les concessions fondamentales, dont sacrificielles des droits de l’individu, pour cela.

Or, si les lois peuvent changer, il est anormal que les individus issus de culture révolutionnaire collective qui après des actes de défense légitime furent passibles d’amnistie dans leur pays ou dans un autre, légalement d’une façon ou d’une autre, cessent de l’être.
Mais alors, comme pour l’OAS et le soutien au FLN en France après la guerre d’Algérie, l’amnistie ne s’accomode pas de ne pas être pour toutes les parties, après une guerre civile. Sinon la paix civile réalisée totalement n’a pas lieu.

Nous ne pouvons pas nous contenter d’admettre de nouveau procès pour nos amis italiens.
Ce n’e sont pas de nouveaux procès qu’il faut pour les amis italiens : mais l’amnistie.

L’affaire Moro aurait-elle été réalisée par l’extrême gauche a été manipulée par les services secret italiens pour la comprormettre publiquement, afin de commencer la répression politique aveugle ; aussi, il ne saurait y avoir d’exception de notre position par rapport à ce qui concerrne l’affaire Moro, où il a été fait en sorte qu’il fut impossible d’y discerner.

C’est le droit européen pour la tolérance locale ou globale de l’insoumission, base de toutes possibilité d’amnistie, qu’il faut changer, en faisant restaurer ce droit, et si les conditions catastrophiques d’une Europe conçue de façon bureaucratique au nom d’effacer les différences politiques ne permet plus que son propre droit revienne en arrière sur ce point, alors elle doit permettre au moins que les démocraties ou les républiques locales le restaurent ou l’instaurent.