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Renaud saisit Xavier Darcos, ministre de l’Éducation nationale. (vidéos très "difficile"...)

31 janvier 2008, 12:00

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Corrida de « bienfaisance » : un oxymore insupportable !

En effet, peut-on imaginer association plus contradictoire que celle de ces deux mots : corrida et bienfaisance ?

Les promoteurs des corridas semblent devenir des spécialistes en la matière. Suite aux inondations catastrophiques du mois de septembre 2002 dans le sud de la France, les sinistrés pansaient leurs blessures et tentaient de reconstruire ce qui pouvait l’être.

Et qu’a-t-on vu fleurir de Floirac (proche de Bordeaux) jusqu’à Fréjus (Côte d’Azur) ? Des corridas dites « de bienfaisance ».

Nous dénonçons la récupération éhontée de la détresse des victimes des inondations à travers la multiplication de ces corridas de « bienfaisance » qui riment avec « bonne conscience ».

Déjà en 2001 ce type de spectacle avait été organisé au profit des sinistrés d’AZF (explosion d’une usine à Toulouse).

Les acteurs du milieu tauromachique utilisent toutes les occasions pour faire la promotion d’un spectacle de mort et se faire passer pour les grands humanistes qu’ils ne sont pas.

A commencer par Simon Casas, prestataire de service dans la gestion des spectacles tauromachiques à Nîmes, qui dans un journal nîmois se lamente : « moi aussi je suis sinistré ! ».

Un peu de décence M. Casas ! Comment osez-vous mettre au même niveau vos problèmes financiers et la détresse des sinistrés ?

Vous voulez faire croire que les inondations de septembre vous ont causé de forts préjudices financiers ?

Vous voulez faire croire que la corrida serait une activité lucrative ?

Oubliez-vous que la quasi-totalité des corridas sont maintenues en France à grand renfort de subventions publiques ?

Vos déboires en tant que prestataire de services aux arènes de Nîmes pour l’année 2002 en sont une nouvelle preuve.

Pour tenter de faire avaler autant de couleuvres au public et aux contribuables nîmois, il faut une bonne dose de cynisme...

L’apothéose en la matière fut sans doute atteinte par un article scandaleux paru dans un grand quotidien national (« Le monde ») entre les deux tours des présidentielles sous le titre « l’arène contre la haine ».

Une fois de plus on voulait nous présenter les tauromaniaques comme de grands démocrates. L’aficion a la mémoire courte.

Il serait bon de rappeler ici que le 10 juillet 1937, le gouvernement républicain espagnol avait ordonné par décret l’abolition des corridas.

Franco, le jour de la défaite des forces républicaines présida une « corrida de la victoire » (de bienfaisance ?).

L’arène contre la haine ?

Non ! L’arène c’est la haine, c’est l’exaltation des pires instincts de l’être humain.

Sous le vernis de « l’art et de la culture » grouille l’innommable.

Fin 2002, en France, on torturait « gratis ». Pour une fois les « danseuses ridicules », comme le dit si bien Francis Cabrel, ne se sont pas faites payer.

Pourquoi celles et ceux qui souhaitent réellement aider les sinistrés n’auraient-ils pas versé directement le prix de leur billet de corrida à une association caritative sans aller voir la torture dans les arènes ?

Ajouter de la souffrance à la souffrance va à l’encontre de la dignité humaine.

Pour connaître la réalité d’une corrida, il n’est nul besoin d’y mettre les pieds.

Thierry Hély est allé pour nous assister à l’une des plus « prestigieuses » corridas de la saison.

Il nous a rapporté des images insoutenables de cruauté que d’aucuns trouvent admirables.

Des extraits de son film ont été diffusés sur différentes chaînes de télévision, françaises et étrangères.

Face à ce document accablant, un commentateur de France 3 a pu dire : « Thierry Hély a capté ce que 10 000 spectateurs n’ont pas su voir ».

Alors, « bienfaisance » ou pas, ouvrons les yeux et arrêtons la torture !

http://anti-corrida.skyrock.com/