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Montée des eaux de 70 mètres : vers un changement de civilisation.

9 mai 2008, 10:14, par BA

La montée des eaux noie inexorablement les îles des Sundarbans.

Les habitants de cet archipel de plus de cent îles, à cheval sur l’Inde et le Bangladesh, menacé par le réchauffement, ont commencé à être déplacés. C’est ici que nous habitions », soupire Ali en posant son regard sur des troncs de cocotiers déchiquetés, à moitié engloutis par la mer. Les conséquences du réchauffement climatique et de la montée du niveau des mers sont déjà bien visibles dans les îles Sundarbans, un archipel situé dans le delta du Gange que se partagent l’Inde et le Bangladesh.

http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHAT...

Estimé à 25 millions de personnes début 2008, rien que pour les réfugiés climatiques, par la député européenne Hélène Flautre (Verts), le nombre d’écoréfugiés est en augmentation constante.

Le terme « réfugiés climatiques » a été utilisé pour la première fois par les photographes et journalistes du Collectif ARGOS, basé à Paris, qui avaient commencé leurs investigations sur ce sujet en 2002.

Les Nations unies (ONU) évaluent à 50 millions le nombre d’habitants qui pourraient être contraints de quitter leur lieu de vie en raison des conséquences du changement climatique (avancée du désert de Gobi en Chine, inondations au Bangladesh et dans le delta du Nil, submersion d’archipels comme les îles Tuvalu. D’ici à la fin du siècle, le nombre des réfugiés climatiques pourrait être porté à 150 millions.

À ce jour, il n’existe pas de statut défini juridiquement pour les réfugiés écologiques dans le droit international auquel cette nouvelle catégorie de réfugiés impose des défis nouveaux. L’ONU appelle néanmoins à la reconnaissance d’un statut juridique pour les réfugiés environnementaux, sur le même mode que les réfugiés politiques.

Montée des eaux :

Océanie :

Les habitants de l’atoll de Carteret sont considérés comme les premiers écoréfugiés officiels, qui ont été obligé de migrer à cause de la montée du niveau de la mer attribuée au réchauffement climatique : dix familles ont été prises en charge par le gouvernement de Papouasie-Nouvelle-Guinée à partir de 2005. Depuis 2001, les habitants des Tuvalu tentent de négocier avec le gouvernement néo-zélandais leur accueil.

Asie :

En 2005, la moitié de l’île de Bhola, au Bangladesh, a été engloutie par les eaux, catastrophe à la suite de laquelle 500 000 personnes se sont retrouvées sans-abris. Les habitants de Bhola ont été décrits comme faisant partie des premiers réfugiés climatiques dans le monde En 2007, un scientifique bangladais affirmait : « Nous voyons déjà des centaines de milliers de réfugiés climatiques qui viennent s’installer dans des bidonvilles à Dhaka. »

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89...

« Réfugiés, climatiques », édition Infolio, par le collectif Argos, 349 pages.

Le sujet. C’est l’un des plus grands défis posés par le réchauffement climatique. Comment gérer les « réfugiés climatiques » ? D’ici à 2050, ils seront au moins 150 millions, selon l’ONU. Dégel des sols arctiques en Alaska, montée du niveau des mers aux Maldives, fontes des glaciers au Népal, intensification des cyclones aux Etats-Unis... Partout, des populations sont affectées par la modification de leurs milieux naturels. Aux quatre coins de la planète, une équipe de journalistes et de photographes est allée à la rencontre de ces nouveaux exilés pour leur donner la parole. Avec simplicité, ceux-ci racontent l’avancée des eaux, l’érosion des plages, la fonte des glaces, ou la désertification. Autant d’histoires qui dessinent déjà la disparition de cultures particulières et anticipent un déracinement sans espoir de retour.

Les auteurs. Préfacé par Hubert Reeves et Jean Jouzel, l’ouvrage est signé par le collectif Argos, qui regroupe des journalistes indépendants, rédacteurs et photographes, engagés dans une démarche documentaire autour des enjeux sociaux et environnementaux mondiaux.

L’avis. Neuf escales, neuf reportages constitués de textes et de photos, une maquette soignée, le livre est magnifique, à petit prix. Ni scientifique ni larmoyant, il déroule un voyage émouvant. Ce sont de vraies tranches de vie face à des bouleversements naturels qui affectent des communautés très structurées. On est très loin et très près des débats d’experts sur les gaz à effet de serre.

http://www.lesechos.fr/info/analyse...