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Changer le nom du PCF ?!

17 novembre 2008, 10:46

Permettez-moi de réagir losque l’on parle de Staline. Le nom de Staline sert aujourd’hui à faire avaler des couleuvres aux communistes. Cela dit, chacun pense ce qu’il veut.
Je veux simplement dire que le noyau historique du stalinisme est le suivant :
Il a trouvé la Russie qui labourait la terre avec des araires en bois et la laisse maîtresse de la puissance atomique. Il a élevé la Russie au stade de seconde puissance industrielle mondiale et il ne s’agit pas seulement d’une question de progrès matériel pur et simple ou d’organisation. Un résultat pareil n’aurait pu être obtenu sans une vaste révolution culturelle au cours de laquelle on a envoyé à l’école un pays entier pour lui donner une vaste instruction.
En 1927 et 1932-33, la population des univertistés et des instituts supérieurs passe de 160.000 à 470.000 personnes. Le pourcentage d’étudiants d’origine ouvrière passe du quart à la moitié. On assiste à l’ascension aux niveaux supérieurs de l’échelle sociale des citoyens d’origine ouvrière et paysanne. On ne comprend rien à la période stalinienne si l’on ne tien pas compte du mélange entre goulag et promotion sociale sur une vaste échelle.
Je pense, par ailleurs, qu’il n’y a pas eu effrondement du système, mais, tout simplement, que l’union soviétique, agressée de l’extérieur et minée de l’intérieur, a perdu la guerre froide ..
Cela posé, loin de moi d’imposer mes vues à qui que ce soit. Je crois, pour ma part, que l’on ne peut pas emboîter le pas au chevaliers de l’anticommunisme qui rêvent d’amalgame entre communisme et nazisme.
La défaite du mouvement communiste a aussi une autre raison. En 1947, le théoricien us Georges Kennan précise qu’il faut influer sur les développements internes de la Russie et du mouvement communiste international, et pas seulement à travers "l’activité d’information" des services secrets qui, elle aussi , souligne le conseiller de l’ambassade américaine à Moscou et de l’adaministration des états-unis, ne doit pas être négligée.
En des termes plus ambitieux et plus généraux, il s’agit d’accroître considérablement les contraintes en fonction desquelles la politique soviétique doit oeuvrer "de façon à promouvoir des tendances devant finalement trouver leur débouché dans la rupture ou dans l’assouplissement du pouvoir soviétique."
Ce que l’on nomme implosion ou échec est défini comme une rupture si peu spontanée qu’elle a été programmée et promue activement plus de quarante ans à l’avance.
Sur le plan international, les rapports des forces économiques, politiques et militaires sont tels - poursuit Georges Keenan - que l’occident peut exercer quelque chose de semblable à un "pouvoir de vie ou de mort sur le mouvement communiste international et sur l’union soviétique."