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Changer le nom du PCF ?!

17 novembre 2008, 17:42, par MR

Si nous voulons dégager le mot communisme des tombereaux d’ordures, de manipulations des difficultés réelles du socialisme soviétique et de mensonges sous lesquels l’idéologie bourgeoise capitaliste a toujours tenté d’enterrer sa signification profondément partageuse et émancipatrice, où l’intervention et le contrôle du peuple et du prolétariat en particulier aura les moyens concrets de s’exercer à l’entreprise comme dans tous les domaines sociétaux,

si nous voulons cela, nous ne pourrons pas faire l’impasse sur une réflexion approfondie et objective sur les raisons internes et externes du fiasco de l’expérience de l’Union soviétique, et des partis communistes dans le monde, notamment en France. ça risque de prendre du temps mais c’est pas pour ça qu’il ne faut pas le faire.

Dans le but de continuer à imposer (malgré ses crises périodiques perpétuelles) le système capitaliste de dictature de la finance et des multinationales, et dans le but de faire oublier sa malfaisance nationale et internationale, la manoeuvre perverse de l’idéologie bourgeoise c’est de démontrer continuellement quelques idées clés à ce sujet, que nous ferions bien de clarifier et contrecarrer fermement par la lutte idéologique pour aider nos concitoyens à faire de même, à reprendre espoir et à se motiver pour une action de masse intelligente et irrésistible (car le nombre dans le rapport de force aujourd’hui est primordial si nous voulons éviter le carnage).

Cette manipulation idéologique s’exprime par des thèmes fondamentaux mettant en cause l’attirance naturelle des exploités et des plus précaires pour ce que représente fondamentalement le communisme, à savoir :

1- que l’idée communiste contient dans son essence même le germe qui ne demande qu’a se développer, de la dictature du pouvoir personnel et de la bureaucratisation sinistre de la société, et des non moins sinistres goulags.

Ce n’est pas en parlant des plaies du capitalisme que nous évacuerons le rejet de cette image. => puisqu’on pourrait disent-ils moraliser le capitalisme pour en éviter les causes.

Si nous ne démontrons pas le contraire en commençant par notre propre organisation et dans nos arguments philosophiques et politiques de plus en plus affinés qui prennent en compte l’importance des garde-fous organisationnels et de travail sur soi, nous pourrons attendre longtemps, de rafistolage en rafistolage et en moralisation illusoire avant que le peuple impose la rupture de plus en plus vitale avec le capitalisme

2- que le souci d’instaurer des règles de vie collectives d’appropriation des grands moyens de production et des banques aboutirait à la perte des libertés individuelles auxquelles nous aspirons tous (ils ne précisent pas lesquelles bien entendu - s’il s’agit de la liberté d’exploiter par exemple, nous n’irons pas la défendre)

3- que la créativité dépend d’un individualisme égoïste forcené et que la compétition haineuse ou arriviste des individus est la seule et noble façon de s’en sortir (la preuve par Rama Yade, Rachida Dati, Fadela Amara et autre Sarkosy - et tant pis pour tous ceux, innombrables, qui n’ont ni les moyens sociaux ou familiaux, ni l’espace de le faire. etc, etc...

En ce qui concerne le point 1 dont découlent tous les autres arguments, l’idéologie capitaliste focalise sur les déviances historiques de pouvoir personnel et de bureaucratie de l’expérience soviétique (jouant sur la difficulté à les déméler des réussites sociales (non moins réelles) pour le simple citoyen et l’actuelle génération) afin d’en démontrer la pertinence et provoquer le défaitisme et la résignation à perpétuer le capitalisme en imposant des régressions sociales toujours plus destructrices et si possible irréversibles.

Pour moi le mot communisme est déjà un argument idéologique (mais nous devons aussi le démontrer) que l’intérêt individuel (des gens du peuple) est garanti par la sauvegarde, la défense et le contrôle par les intéressés eux-mêmes, de l’intérêt commun ou collectif dans le sens du partage, du progrès social de l’émancipation pour tous et pas pour une minorité de privilégiés sous prétexte qu’ils sont plus malins, ou plus fortunés de génération en génération. Rajouter autre chose est un pléonasme, car il me semble que la vrai démocratie au sens de pouvoir du peuple, c’est ça.

La démocratie bourgeoise et sa délégation de pouvoirs n’est qu’une sinistre tromperie, car elle laisse les mains libres et le temps nécessaire aux classes et "castes" complices dominantes pour perpétrer les mauvais coups contre le peuple salarié ou non.

Regarder vers l’avenir, voir le monde d’aujourd’hui, et vouloir faire du neuf est une chose, mais faut-il pour autant comme le fait le PCF entrer dans le jeu pervers et manipulatoire de l’idéologie bourgeoise et abandonner le mot communisme qui n’a jamais finalement pu être concrétisé dans aucun pays, puisque, les stratégies politiques US et manigances anticommunistes de la bourgeoisie capitaliste se sont consciencieusement employé à l’empêcher par tous les moyens, militaires, commerciaux, et idéologiques de manipulation des esprits par la déculturation et la peur. Ces causes externes suscitant un réflexe protectioniste qui suscite ou aggrave les difficultés internes inhérentes à tout processus d’évolution en marche.