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Marxisme, communisme, nationalisme, "souverainisme" et Nation.

27 novembre 2008, 20:50, par Copas

Il y a quand même comme une petite difference entre défendre un processus révolutionnaire en cours , ce que firent les armées de la révolution, et proposer une alliance inter-classiste, contre une autre nation, ce que fit la social-démocratie européenne en 1914 pour l’essentiel.

Le combat des brigades internationales, commencé en Espagne, continua sur le territoire français. Les combattants communistes, poumistes, anarchistes, socialistes espagnols , passèrent les Pyrénées en 39 et furent désarmés par le gouvernement français. Un grand nombre furent parmi les premiers clandestins en France pour continuer le combat car ils avaient certitude que, après l’Espagne et l’Italie, la France serait le prochain champ de bataille contre le fascisme.

Ils n’avaient pas d’illusions sur l’armée française.

Les camarades italiens réfugiés en France, à cause de Mussolin, plongèrent immédiatement dans la résistance car ils savaient.

Les camarades venus d’Allemagne, d’Europe de l’Est, les juifs pourchassés d’Europe de l’Est savaient également ce qui les attendait.

Les combattants défaits des conseils ouvriers de Hongrie, enfuis de ce pays 20 ans auparavant savaient également.

La France, par sa position stratégique, fut un des derniers lieux de refuges en Europe continentale pour les communistes et révolutionnaires pourchassés.

La résistance en France, naturellement, fut largement marquée à ses débuts par une extraordinaire concentration de combattants internationalistes, très déterminés et très efficaces.

La résistance en France, fut , par nature , essentiellement internationaliste à ses débuts.... et beaucoup moins à sa fin, alors que le combat était lui contre le fascisme et le nazisme partout dans le monde et non pour la France.

C’est en partie, après la guerre, que fut tordu un peu trop dans un sens nationaliste le baton, pour répondre à la droite qui accusait le PCF d’être le parti de l’étranger (de Moscou) pour indiquer, par là, que ce parti était étranger, exogène.

Il en a résulté une déviation longue qui abouti à un esprit souvent étriqué et trop national dans la culture politique communiste française.