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IL FAUT UNE UNION DES COMMUNISTES AUTOUR D’UN PROJET POLITIQUE

16 décembre 2008, 16:05

Slt

J’aime bien cette touche d’humour (même acerbe) - oui ce que tu dis est juste.

Seulement je ne parle pas de "désaccord" même virulent avec des ou les partis de gauche. Je ne parle pas du point d’une volonté qui se souhaiterait toute-puissante et sans conteste.

Je parle de pbs de fond, qui me semblent réels, de divergences radicales. Je parle d’un MANQUE (en tout cas, ce qui de mon point de vue, semble un manque, un vide).

Je n’ai absolument pas la prétention d’être une "parole universelle de vérité". Je donne un point de vue . Je livre une analyse, une réflexion. Évidemment ,je cherche à convaincre, (et non à séduire) non pas que j’ai raison, mais que mon point de vue est juste dans les grandes lignes, au moins.

N’étant pas "géniale" le point de vue que je livre ne peut être que partiel, incomplet, imparfait... Mais il a le mérite d’exister et ce que j’aimerais c’est que le plus possible d’entre nous , où qu’ils se situent, prenne cette problématique du sujet politique à bras le corps. Y compris (justement) pour "m’apporter" la contradiction.

Voilà.

Ce n’est pas parce que mon discours est ferme et qu’il reflète des convictions, des désirs, que je le prends pour la réalité et que je crois qu’il ne doit exister que cela.

Seulement j’aimerais que l’on me démontre quand même que j’ai tort sur ce seul point : il n’y a pas de projet politique "à gauche". On peut habiller un programme, un ensemble de mesures, souvent économiques, fiscales, financières, du nom de "communiste" ou "socialiste" ou "progressiste", je ne vois pas ce projet.

Et quand je lis la base commune définitive du PC par exemple, je vois qu’elle tient compte, par endroits du désir de projet politique de nbx camarades, souvent minoritaires, (car quand même ce désir, cette nécessité, je ne suis pas la seule à les exprimer !) mais qu’elle n’en a pas fait son objet central.

Qu’on est très en deça de ce qu’il faudrait. Pour le "PG" de mon point de vue c’est la même faiblesse "congénitale".

Pourtant, c’est fondamental - car la question c’est aussi quel projet politique on peut opposer au projet politique capitaliste, qui existe ! MArx et Engels disaient que toute l’histoire a été l’histoire de la lutte des classes, et c’est indéniable.

Mais je rajouterai que toute l’histoire du capitalisme a consisté jusqu’à nos jours à construire, puis à affermir, un projet politique (ce qui n’est pas un "projet de société" - ça de mon point de vue c’est un peu de l’utopie) qui lui permette de survivre en tant que mode d’exploitation des prolétaires par les capitalistes...

Peut on en dire autant de l’histoire du socialisme au sens générique du terme ?

Non. Qui a réfléchi ,"en communiste", en socialiste, sur les questions de souveraineté, de citoyenneté ,de constitution, de régime politique etc, en Europe, en France ? C’est une chose qui me trouble beaucoup - les "penseurs de la Loi", les penseurs de la Politique, de la Constitution, sont presque tous du côté du capitalisme.

On s’en est tenu à un objectif, une conséquence ( qu’il ne faut pas mettre au placard, au contraire !) celui de "la disparition de l’Etat". Mais le chemin, d’ici à là est inexistant.

Il serait utile par exemple, aussi, pour avancer, de disposer d’analyses politico-juridiques du système soviétique, du système cubain etc....de leurs constitutions. De voir comment le "sujet politique" a té conçu, traduit...articulé. A part Duverger ( qui n’était pas un progressiste loin s’en faut et qui a eu un passé plutôt sulfureux) il y a peu de réflexions là dessus. Peu de "publicistes" sont des "marxistes" aujourd’hui et c’est étonnant.

Le seul que je voie aujourd’hui qui traite de ces questions en France en tout cas, c’est S. Kouvélakis. G. Gastaud aussi, dans une certaine mesure, s’efforce d’avoir ce type de réflexion d’analyse.

Au Canada, i l y a plus de réflexion sur ce sujet. En Italie, il y a eu des pages de Gramsci.

On peut se demander pourquoi il y a ce manque, et aussi, le déplorer et tenter d’y remédier.

Parce que ça rejaillit directement ,cette absence de pensée politique "marxienne", sur les questions d’organisation des luttes et des "partis", et ça fait le lien entre la controverses Lénine/Luxemburg, et ce qui se passe aujourd’hui.

Fraternellement

LL