Accueil > ... > Forum 348911

Polpotisme et dictature du prolétariat

20 septembre 2009, 23:30

Voir aussi ce que dit Noam Chmoski sur le sujet :

"Par contre, personne en Occident n’avait la moindre suggestion sur la façon de mettre un terme aux crimes de Pol Pot. Et lorsque les Vietnamiens le firent [janvier 1979], ils furent soumis à de sévères sanctions, puis " punis " pour le crime d’avoir délogé Pol Pot par une invasion chinoise soutenue par Washington [février 1979], tandis que les Etats-Unis et leurs alliés accordaient un soutien militaire et diplomatique déclaré à la coalition menée par les Khmers rouges, présentée officiellement comme étant " incontestablement " plus représentative du peuple cambodgien que la résistance timoraise [Fretilin] ne l’était de son propre peuple. C’est ainsi que les Etats-Unis et leurs alliés justifiaient le soutien qu’ils apportaient à la fois à Pol Pot et aux criminels indonésiens.

En regard de ces faits, Laplace et sa source infamante m’accusaient et m’accusent de " relativiser " les atrocités cambodgiennes. Si l’on traduit cette rhétorique en langage clair, leur position est qu’il est préférable que nous passions sous silence les crimes perpétrés avec la complicité de nos gouvernements — crimes que nous pourrions dès lors chercher à arrêter — et que nous adoptions d’héroïques postures face aux crimes commis par les ennemis de nos gouvernements, sur lesquels nous n’avons aucune prise. Cette position n’est pas sans rappeler cette phrase d’un journaliste français, cité par Jean-Pierre Faye dans la revue Change mentionnée ci-dessus : "L’histoire a des courants principaux, et le courant principal passe par le Cambodge, non par Timor..." Rappelez-vous la période : en 1978, les atrocités au Timor-Oriental avaient atteint leur paroxysme et le gouvernement français avait officiellement annoncé qu’il soutiendrait l’Indonésie et la protégerait contre tout " embarras ".

"