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Les courants majoritaires de la direction du Parti communiste français (PCF) au pied du mur... de Berlin 

30 décembre 2009, 13:50, par Cop

la principale critique de tous ces débats c’est l’absence totale d’analyse des systèmes en termes de lutte des classes au profit d’une analyse bi-polaire, dictature ou démocratie.

On suit mal les forces qui existent quand on n’analyse, dans une société, pas qui a le pouvoir et à quelles conditions, avec quels moteurs, quel type d’état, avec quel personnel d’état, tant dans le système capitaliste "classique" avec toutes ses déclinaisons que pour les systèmes capitalistes d’état.

Les peuples, où qu’ils soient, recherchent toujours la liberté et les libertés. En chemin ils sont souvent manipulés par des classes qui n’ont pas mêmes objectifs.

Ce qu’on sait, c’est que toutes les nomenclaturas puissantes , TOUTES SAUF UNE (la direction Cubaine), se sont transformées en bourgeoisies, par mutations progressives ou bien par ruptures violentes.

Les nomenlcaturistes se sont transformés partout en bourgeois et capitalistes cravates au vent, ....

Un tel mouvement d’ensemble ne ressort pas d’un accident de l’histoire mais bien d’un processus particulier de la lutte des classes dans lequel la classe ouvrière systématiquement très faible au départ a été barrée par une couche sociale particulière, une bourgeoisie d’état qui a pris le pouvoir.

Cette couche sociale particulière, qu’on a retrouvé et qu’on retrouve également dans les états bourgeois (le personnel dirigeant de ces états et des entreprises capitalistes représente cette couche sociale), est une couche sociale qui n’a jamais basculé du côté de la révolution et le pouvoir des travailleurs, car ce dernier est contradictoire avec l’existence de cette oligarchie.

La bourgeoisie a trouvé un moyen de contrôle des nomenclaturas des états et des entreprises privées, en offrant à celles-ci de pieuter dans le même lit qu’elle, en leur donnant objectif de faire des gosses avec elle, bref une fusion permanente intégratrice empêchant plus ou moins les nomenclaturas de trop baiser les actionnaires.

Dans les états de l’est, la classe ouvrière fut trop faible pour contrôler cette couche sociale, et quand elle gagna de la force numériquement, ce fut trop tard, l’absence de libertés pour la classe ouvrière l’empêcha de disputer le pouvoir et mettre sous contrôle les nomenlcaturas beaucoup plus enthousiastes à devenir bourgeoisies que d’être sous la coupe des prolétaires.

Les conquêtes sociales obtenues par le mouvement révolutionnaire des classes paysannes et ouvrières du début ont tressé des particularités de ces systèmes capitalistes d’état. Ces conquêtes, comme celles qui firent le compromis des 30 glorieuses dans les états capitalistes traditionnels, ont exprimé un rapport de forces entre les classes, entre d’un côté les classes populaires et de l’autre les bourgeoisies d’état ou privées.

Qui dirige ? par quels processus ? ces deux questions permettent de déblayer pas mal d’impasses dans les analyses des sociétés.