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80% des internes des hôpitaux sont en grève. signez la pétition que les médias les ignorent !!!!!

Publie le lundi 29 octobre 2007 par Open-Publishing
1 commentaire

Lisez attentivement, c’est important autant pour vous que pour moi. 80% des internes des hôpitaux sont en grève totale. Ils défendent le maintien d’un système de santé solidaire, mais >leur message est très peu relayé dans les médias. Le projet de loi de financement de la sécurité sociale sera voté dans quelques jours.

Il prévoit de déconventionner tous les médecins s’in stallant dans les zones dites surmédicalisées (en ville), ce qui signifie que les consultations de ces médecins ne seront pas remboursées par la sécurité sociale. Vous vous dites peut être que cette reforme va être positive, en obligeant les médecins à s’installer à la campagne. Ce n’est pas le cas ! Cette loi a en fait un seul objectif : la fin du système de soins solidaire et à terme la privatisation de la Sécurité Sociale. POURQUOI ?

Tout d’abord, le problème de l’inégalité de répartition des médecins est complexe. Selon un récent rapport de la CNAMTS sur la démographie médicale, 95,9 % du territoire ne présente pas de problème de répartition, 3,5 % du territoire est dit à risque et seul 0,6 % du territoire est dit en danger. Il s’agit plus d’un manque global de médecins en France, et ce manque est la conséquence d’une politique de santé inadaptée, avec un numerus clausus (nombre d’étudiants admis en 2eme année de médecine) qui a été bien trop bas pendant de nombreuses années.

Ensuite, il faut réaliser qu’on ne peut pas demander à toute une génération de jeunes médecins de s’installer a la campagne. Les médecins sur le point de s’installer ont 30 ans, souvent un(e) conjoint(e) qui travaille et des enfants. Certains ne peuvent matériellement pas quitter leur région. Par ailleurs l’exercice de la médecine rurale a beaucoup de spécificités, auxquelles les internes ne sont
pas prépares. Il n’y a pas d’initiation a la médecine de campagne durant les études médicales. Enfin, la politique d’aménagement du territoire doit également être un sujet de réflexion. L’état se désengage de ces régions, y ferme les petits hôpitaux, les écoles, les postes…. Mais souhaite y envoyer de manière autoritaire toute une génération de médecins.

Il vaudrait beaucoup mieux les aider à s’installer là où on a besoin d’eux, et les former a la médecine de campagne. CONSEQUENCES DU DECONVENTIONNEMENT ? Si le gouvernement choisit de déconventionner ceux
qui s’installent en ville, une partie des jeunes médecins préférera le déconventionnement plutôt que l’exil. Leurs consultations ne seront plus remboursées par la sécurité sociale, mais ils ne manqueront pas de travail, car les patients qui ont les moyens de payer préféreront avoir un rendez vous rapide avec un praticien non remboursé (particulièrement dans le cas des spécialistes : ophtalmologues, gynécologues... pour lesquels les délais
de RDV sont très longs) plutôt que d’attendre un RDV avec un médecin conventionné. Ainsi, un nouveau marché de la médecine, en dehors de la sécurité sociale va se développer. Ce sera le début d’une médecine a deux
vitesses. Une aubaine pour les assurances privées ! Celles-ci proposeront des contrats santés remplaçant la sécurité sociale. Ceci marque le début d’une situation à l’américaine : médecins très bien payés, patients à
faible revenus mal soignés. Par ailleurs, ces mêmes mesures ont été testées dans d’autres pays (Suisse Allemagne Québec) et ont été des échecs.

QUELLES ALTERNATIVES ? Les internes et les jeunes médecins refusent cette loi. Ils refusent la privatisation de la santé. Ils sont conscients des problèmes de démographie médicale et souhaitent y apporter des solutions. Ils ont de nombreuses propositions constructives mais le gouvernement refuse de les entendre. Ils réclament la mise en place d’une véritable politique d’incitation à l’installation en agissant à la fois sur la formation des médecins (meilleure connaissance de l’exercice libéral et notamment rural), sur l’installation (définition des besoins de médecins selon les communes), l’exercice (développement des maisons pluridisciplinaires, organisation de la permanence des soins), tout ceci accompagné d’une véritable politique d’aménagement du territoire. Ils ont
besoin de votre soutien. Ils se battent pour vous autant que pour eux-mêmes. Dans quelques jours il sera trop tard. Il faut inciter les médecins à s’installer en zone rurale, et non les déconventionner.

INFORMATIONS ET PETITION SUR www.medecinsengreve.unblog.fr Le combat
continue !!

SOUTENEZ NOUS DANS NOS ACTIONS CA VOUS CONCERNE AUSSI !!!!

Message de benflasherbe le 29/10/07 19:20
désir d ’avenir
christiane

Messages

  • C’est très important car depuis des années tout est fait pour opposer médecins et citoyens !

    Certe une minorité profite du système liberal , mais c’est grâce à la secu si les médecins gagnent leur croute ! Des passerelles sont à travailler, car nous avons les mêmes interêts à garder et à améliorer notre système de protection sociale , à reformer son financement à ne pas laisser les assurances, la bourse, tenir toute la chaine du soin , de l’assurance maladie, aux pharmacies !

    La situation est complexe car les malades subissent dépassements d’honoraires , dessous de table, non remboursement, forfait et maintenant les franchises !

    Les médecins ne doivent ni être les boucs émmissaires, ni les complices du gouvernement ! Attention au populisme de gauche, de fait, les medecins sont souvent issues des classes favorisés, en raison des études longues et couteuses, mais ils ne sont pas nos ennemis de classe ! les internes par exemple, ne sont pas responsables, du capitalisme féodal qui se met en place, eux aussi vont recevoir des coups de batons ,comme les magistrats par Dati ,les pharmaciens demain par les supers- marché via Attali !

    Avec eux, trouvons les pistes pour une reforme de la santé, organisation et financement, de progrès, c’est possible !

    boris