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La CIMADE appelle à contrer la directive que s’apprête à voter le parlement européen sur les étranges en situation irrégulière.
Depuis 2002,la commission européenne travaille à l’harmonisation des politiques d’immigration et,le 29 novembre,le parlement votera le premier texte co-décidé avec le conseil des ministres sur cette question.Et quelle question !Il s’agit de la définition des normes applicables dans chaque pays en matiére d’enfermement et d’éloignement des étrangers en situation irréguliére.
Aucune des propositions défendues par les organisations spécialistes de la défense et de la protection des étrangers n’a été retenue.Résultat:la commission des libertés a trouvé le 12 septembre un consensus qui va jusqu’aux élus socialistes et verts pour proposer,en oubliant toute logique de protection,l’enfermement de tous ceux qui"font ou feront l’objet d’une mesure d’éloignement".
C’est-à- dire que même le demandeur d’asile pourra être enfermé en attendant que les autorités se prononcent sur son cas.C’est-à-dire que les personnes qui ne sont ni expulsables ni "régularisables" seront enfermées.Et cela pendant 18 mois,puisque c’est le laps de temps que le texte propose au maintien en rétention,des mineurs avec leur famille,des handicapés,des victimes de tortures,des femmes enceintes.les mineurs non accompagnés,qui ne peuvent ni être détenus ni expulsés,auront droit à un hébergement dans des "établissements spéciaux".Toute mesure d’expulsion sera automatiquement accompagnée d’une interdiction du territoire européen de cinq ans.
"Nous sommes devant une logique sécuritaire,une logique d’enfermement systématique" dénonce Laurent Giovannoni,secrétaire général de la CIMADE,qui présentait hier une campagne européenne urgente contre le texte.
"on ne parle plus de protection.On ne se soucie pas vraiment d’éloignement parce que toutes les études montrent que l’allongement des durées de rétention n’a aucun impact sur les chances de renvoi.Tous les auteurs de ce texte avaient sous les yeux les multiples études réalisées sur les camps européens,sur les conséquences psychologiques des enfermements à Malte,en Gréce,à Chypre et ailleurs,liées à la promiscuité,aux violations des droits de l’homme,à la violence même crée par cette vie sans espoir et par celle exercée par la police ou les autorités:suicides,automutilations,dépressions.
Ces camps sont des lieux de non droit,puisqu’ils ne bénéficient même pas des quelques garanties dont peut bénéficier une population carcérale".
La volonté d’installer ces lieux d’enfermement dans toute l’europe rappelle ce que la France a mis en place à la fin des années trente pour les réfugiés espagnols fuyant le franquisme.
Ce texte est une violation de l’article 8 de la convention européenne des droits de l’homme.Il reste 20 jours pour mobiliser contre ce texte.
Une signature de pétitionest donc lancée sur le site:www.directivedelahonte .org ou à envoyer à la CIMADE,64,rue Clisson,75013 Paris.
Emilie Rive
L’Humanité le jeudi 8 novembre 2007
Transmis par Jean Claude Goujat
PCF Landes
Messages
1. l’europe de la honte, 8 novembre 2007, 14:35
ILS SONT EN TRAIN DE CREER DES "HORDES"
CELA VA ETRE LE RETOUR DE LA "COUR DES MIRACLES"
CAR LES VICTIMES POTENTIELLES DE CES DIRECTIVES RISQUENT
NE POUVANT PLUS TRAVAILLER DE RACKETTER POUR SURVIVRE.
Michèle