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A UN AMI COMMMUNISTE DECU ET AMER...

Publie le mercredi 10 janvier 2007 par Open-Publishing
18 commentaires

de Patrice Cohen-Séat

Cher …

Je me sens évidemment personnellement interpellé par la lettre que tu m’as envoyée pour m’exprimer ta déception et ton amertume devant la décision du Parti d’entrer en campagne présidentielle avec la candidature de Marie-George. Je partage largement l’amertume et la déception, mais pas de la même façon que toi.

Je voudrais donc te dire comment je perçois les causes de la situation qui a conduit finalement à l’échec de la recherche d’une candidature commune et aux conséquences que nous en avons tirées. En un mot, je voudrais répondre à ce que je ressens comme une question de ta part, à laquelle tu attends réponse : que s’est-il passé ? Pourquoi la direction du Parti a-t-elle pris une telle décision ?

J’espère que nous aurons l’occasion de prendre le temps d’en parler vraiment. Mais je voudrais, en quelques lignes, te donner quelques informations dont j’ai été témoin direct, et sans lesquelles il est difficile d’apprécier réellement la situation dans laquelle nous étions mi-décembre dernier.

D’abord – je crains que trop peu de camarades l’aient réellement perçu – aucune candidature ne faisait consensus parmi les organisations et sensibilités politiques partie-prenante du collectif national unitaire. Je dis bien : aucune. Et j’ajoute, car c’est capital, qu’aucune ne faisait consensus, ni même ne réunissait une simple majorité des sensibilités et organisations politiques autres que le PCF. C’est-à-dire, pour dire les choses clairement, qu’il s’est finalement avéré qu’il était impossible – avec ou sans la candidature de Marie-George – de réaliser un consensus, voire plus modestement de trouver un accord rassemblant plus de la moitié des composantes politiques du rassemblement sur une candidature à l’élection présidentielle.

Après la réunion de Saint-Ouen, à la veille et surtout pendant le Conseil national du 14/15 décembre, le bruit s’est mis à courir que la candidature de Francis Wurtz pourrait faire consensus, bien que son nom n’ait jamais été prononcé auparavant, même dans la « commission de synthèse » de Saint-Ouen. J’ai alors considéré qu’une telle éventualité – la possibilité d’un consensus – avait trop d’importance pour rester dans le flou. J’ai personnellement demandé à ceux qui l’évoquaient de vérifier la crédibilité de cette hypothèse directement auprès des intéressés. Ils n’ont pu obtenir aucune confirmation de ce qui est alors apparu probablement comme une rumeur ,jouant sur l’espoir d’une ultime possibilité,destinée à jeter le trouble, au dernier moment. Pourtant, devant le sérieux, et même la gravité de la situation, Marie-George a été informée, et elle est intervenue au Conseil national pour dire que si une telle hypothèse se confirmait, ou si un fait nouveau montrait qu’un consensus pourrait être atteint, le Conseil national serait re-réuni en urgence, et que la consultation des communistes serait modifiée en conséquence.

Le lundi 18 décembre se tenait une nouvelle réunion des organisations et sensibilités politiques. Là encore, le constat a été fait qu’aucune candidature ne faisait consensus, et ce, de nouveau, en comptant ou sans compter la formation du PCF dont j’étais l’un des représentants.

Comme personne n’évoquait le nom de Francis Wurtz, j’ai pris l’initiative, au nom du PCF, de proposer un tour de table sur cette possibilité. Les réponses ont été :

  « oui » pour le Mars,

  « peut-être » pour la Gauche Républicaine (dont un autre représentant s’est exprimé le lendemain de façon plus nettement favorable),

  « non » pour les socialistes (PRS), les écologistes (AlterEcolo), les Objecteurs de croissance et les Alternatifs

  « cela permettrait de rouvrir le débat dans les collectifs locaux avec les candidatures de Francis Wurtz, Clémentine Autain et Yves Salesse » pour Alternative citoyenne et les minoritaires de la LCR.

Tout le monde est donc convenu, une nouvelle fois, qu’aucune candidature n’était susceptible de faire consensus entre ces sensibilités et organisations.

Au collectif national du lendemain 19 décembre, les raisons de ce blocage sont d’ailleurs apparues assez clairement. Et tout le monde a pu constater qu’il ne provenait pas en fait d’un désaccord sur la candidature, mais des rapports entre cette candidature et les idées de chacun sur les perspectives de « recomposition » de la gauche :

• Certain considèrent que les Partis sont non seulement dépassés, mais même disqualifiés parce qu’ils ne pourraient porter que leur esprit de chapelle, et qu’il faudrait construire un « mouvement » à partir des « nouvelles mobilisations » (sociétales, écologique, altermondialiste, …) ce qui imposerait à leurs yeux de mettre en avant une personnalité comme José Bové (Alter-Ecolo, Objecteurs de croissance, Alternatifs),

• D’autres (PRS) qu’il faudrait faire une opération façon « Linkspartei », à l’allemande, ce qui impliquerait de mettre en avant une candidature social-démocrate,

• D’autres encore (Alternative Citoyenne, minoritaires de la LCR, Mars et Gauche républicaine) que le Parti communiste et le communisme ayant été condamné par l’histoire, il serait « évidemment exclu » que l’avenir se construise en mettant en avant une candidature issue du Parti communiste.

A quoi s’ajoute une question stratégique qui est demeuré comme en toile de fond tout au long du processus, malgré le texte du 10 septembre : veut-on fédérer la « gauche de la gauche », voire y créer une nouvelle force politique – j’ai vu que l’un de nos partenaires appelle maintenant explicitement à une « confédération » –, ou rassembler celles et ceux, de toutes les sensibilités de gauche, qui veulent construire une nouvelle majorité à gauche sur la base d’une rupture avec le libéralisme ? J’ai le sentiment que, au fur et à mesure que les contours du rassemblement se sont rétractés, notamment avec les prises de distance de beaucoup de socialistes et de Verts, ce débat est devenu de plus en plus déterminant des positions de ceux qui restaient.

Voilà, Cher…, la situation telle que je l’ai vécue. A posteriori, elle me paraît bien avoir été sans solution pour la présidentielle. Tous ces débats viendront nécessairement. Ils sont légitimes, et profonds. Sans doute vitaux pour l’avenir de la gauche. Peut-être peut-on regretter que les uns et les autres (nous compris) n’ayons pas été prêts plus tôt à les aborder. Mais l’histoire est ainsi et, comme disait le vieux Karl Marx : « on ne fait pas bouillir les marmites de l’Histoire ».

Reste qu’il fallait prendre une décision. Au vu de ces éléments, nous avons considéré – et je partage personnellement tout à fait ce choix – que repousser l’échéance était suicidaire alors que la campagne était déjà largement engagée ; et illusoire car je ne vois pas comment ces différences, ou différends, auraient pu se dépasser en quelques jours, voire quelques semaines.

Nous avons donc pris la décision qui s’imposait à nos yeux en considérant que Marie-George n’était évidemment pas pour nous une candidature « impossible », même si, comme chacune, elle a ses avantages et ses inconvénients ; que le fait qu’elle ait été le choix le plus partagé dans les collectifs ne signifiait pas « consensus », mais ne pouvait quand même pas être retourné à l’inverse en handicap, pas plus que le choix massif des communistes de chercher avec sa candidature une issue au blocage constaté à Saint-Ouen. Comme tu le sais sans doute, nous avons en même temps multiplié les propositions pour construire une vraie campagne pluraliste, y compris de partager, sur la base d’une stricte égalité, le temps de parole dans les médias, les meetings et les matériels de communication entre plusieurs personnes constituant une véritable candidature collective.

L’un de mes sujets d’amertume à moi, dans cette histoire, est qu’aucun de nos partenaires n’ait cherché dans cette voie une solution – au moins partielle – au problème qui nous était posé de la contradiction entre la diversité du rassemblement et l’unité institutionnelle de la candidature (problème qui concernait de toutes façons toute candidature, sauf à considérer qu’on aurait pu choisir comme candidat un ou une parfait(e) inconnu(e), au mépris des conditions et contraintes réelles du débat électoral).

Un dernier mot : la question du rassemblement politique de la gauche antilibérale est à mes yeux une question stratégique, cruciale pour notre peuple et pour la gauche, et je continuerai de me battre pour cet objectif, pendant et après la présidentielle, les législatives, et au-delà. Je n’ai pour ma part aucune conception « avant-gardiste » – pour reprendre ton expression – qui ferait de notre Parti une sorte de « leader naturel » d’un tel rassemblement. Mais l’un de mes sujets de déception, et même d’amertume, a été de constater que notre Parti a été considéré et même parfois traité par certains de nos partenaires – il suffit de jeter un coup d’œil sur certains mails qui circulent – comme s’il n’avait pas profondément changé depuis les années 50 ou 60, et que c’est pour une bonne part à partir de cette vision du Parti que ceux-là ont considéré « irrecevable » une candidature issue de nos rangs (Marie-George, mais finalement tout autant Francis Wurtz ou à mon avis n’importe qui d’autre que nous aurions proposé).

Je trouve bien dommageable pour tout le monde qu’on n’ait pas pris appui, au contraire, sur l’atout sans équivalent – c’est un constat – que constitue l’existence d’une force organisée de plusieurs dizaines de milliers de membres. Et surtout d’une force qui a fait ces dernières années tant d’efforts pour se renouveler et inventer – ce qui n’est vraiment pas facile – des formes citoyennes de la politique, et qui est pleinement engagée dans cette démarche de rassemblement qui, depuis la campagne référendaire, fait ses premiers pas sur la scène politique. Je suis persuadé, comme toi sans doute, qu’elle a encore besoin de beaucoup d’efforts sur elle-même pour être à la hauteur des enjeux de notre époque. Mais à regarder le paysage politique à gauche, je crois vraiment que nous n’avons pas à rougir (si je puis me permettre….) de ce que nous sommes. Et je crois vraiment que, en poursuivant nos efforts, nous avons, comme d’autres, un rôle important à jouer dans la construction de l’avenir.

Je ne sais si ces quelques informations et analyses peuvent contribuer à ta réflexion. Au moins pourras-tu peut-être mieux juger des raisons – longuement et souvent pesées en moi-même – qui m’ont amené à partager et défendre les décisions que nous avons prises.

Avec toute mon amitié,

Messages

  • Eh ben... Sans animosité, posément, encore un remarquable texte de Patrice Cohen-Séat.

    Et maintenant au boulot pour MGB !
    A vrai dire, comme mes camarades j’ai déjà commencé à coller, à tracter, encore ce matin avant le boulot pour annoncer le zénith du 23 janvier, ce qui fait que je lis désormais en diagonale Bellaciao.

    Fraternellement,
    Jean-Michel (PCF)

    • Nous qui sommes loin des collectifs, (car le mouvement antilibéral est majoritairement extérieur aux collectifs, tout en soutenant l’initiative), donc nous qui sommes loin comprenons de plus en plus qu’il n’y avait pas d’autre solution que la candidature de MG.BUFFET. Merci à Patrice Cohen-Séat de nous avoir éclairé un peu plus.

      M.BEYER

    • Je suis bien d accord avec toi J.M pendant que certains sont encore a faire des plans pour des signatures afin d exiger le retrait de la candidature M.G.B alors que la campagne est démarrée et que des réponses des antilibéraux manquent cruellement au débat . Cest ça les intellos bobos du rassemblement ça parle ça parle mais ça ne fout rien ! gege p.c.f

  • Cher camarade,
    désolé, mais je ne suis pas convaincu par tes arguments qui rejettent la responsabilité de l’échec de la candidature unitaire sur les partenaires qui n’auraient pas voulu de candidat issu du PC...tu sais très bien que ce qui faisait blocage, c’était le fait de choisir la secrétaire nationale du Parti et rien d’autre...il n’appartenait qu’à la direction du PC ou à MGB ele-même de faire publiquement une autre proposition...il est inutile de réécrire l’histoire.pour ma part, ces événements me convaiquent de plus en plus que l’unité de la gauche antilibérale passe par une réapropriation de la politique par les citoyens eux-mêmes ;on nepeut effectivement faire confiance aux appareils politiques existants:il faut refonder la gauche et le plus vite possible.
    René

    • je rêve camarade...le texte dePCS est suffisamment clair. Il explique clairement le refus des participants d’entériner une quelconque candidature issu du PC (le nom de FW a été proposé)...Je ne sais pas dans quel terme il eut fallu le dire. En plus ce ne sont pas des arguments mais le témoignage de ce qu’il s’est passé pendant les réunions au sommet et les décisions que le PC a prises suite à ce blocage... la preuve (pour insister lourdement) est qu’il n’y a toujours pas d’autre candidature avérée. Il y a une pétition parallèle qui circule pour proposer la candidature de JB, encore faudrait il qu’il accepte...et sur quelle base ???? pas sur celle du consencus.
      rené

    • Totalement d’accord pour une réappropriation de la politique par les citoyens eux-mêmes.
      Donc lorsqu’un accord "au sommet" n’est pas possible, on fait un tour d’opinion "de la base" et comme en toute démocratie, celle-ci est habilitée à trancher entre les différentes options. Ensuite le collectif "national" entérine ou se démet. Peut-être que la surdité viv-à-vis de l’expression citoyenne n’est pas l’apanage de le droite-Raffarin-ou-Villepin. En ce qui me concerne il me semble que 60 %, 20 % et 20 %, c’est un résultat limpide, et malgré des systèmes de vote qui parfois n’étaient pas très clairs, eux.

      Que n’aurait-on entendu, dans tout autre cas de figure, c’est-à-dire avec des chiffres moins nettement en faveur de la candidature de Marie-Georges Buffet.

      Allez, maintenant, camarade, continuons à travailler ensemble, nous avons le même objectif, et conservons nos différences, c’est la richesse des collectifs.

      Pierre de Mende

    • Pour l’info lire ici :

      Déclaration de Francis Wurtz

      http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=39469


      Wurtz ne veut pas être le candidat de compromis des antilibéraux

      http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=39597


      DECLARATION DE FRANCIS WURTZ

      http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=39590

      http://www.pcf.fr/spip.php?article1078


      Mentir c’est pas bien......

    • AH NON ! RENE , ça suffit !!! Je te conseille vivement la lecture du texte de Bénédicte BAURET et de Jacques SAINT-AMAUX dans l’HUMANITE d’hier, intitulé " UN VOTE DE CONVICTION SEMBLE ENCORE POSSIBLE ". C’est rafraichissant et il me semble que tout ceux qui répétent " chui pas convaincu....c’est pas possible ...c’est foutu..." en ont bien besoin.

      Quand tu écris " il appartenait à la direction du PC et MG BUFFET elle même de faire publiquement une autre proposition " qu’est ce que ça veut dire ?
      " il appartenait à...." En français cela veut dire que je suis propriétaire de quelque chose et que j’en ai la liberté d’en disposer. Que je sache le Parti n’a pas agit et dicidé ainsi a la legère et en méprisant ses partenaires.

      Ensuite " faire une autre proposition" laquelle ? Y a qu’eux qui ont fait des propositions !! Nos partenaires n’en ont fait aucune sérieuse et envisageable ! A part répéter comme des perroquets " PAS BUFFET PAS BUFFET PAS BUFFET " Quand on posait la question " daccord mais qui alors ? " quelle etait la réponse ? vas y rené , dis moi , car à chaque fois que je la pose on me tourne le dos on regarde ailleur en sifflottant.

      Les communistes ont assumer leur responsabilité avec courage , et , mais ceci n’engage que moi, face a une volonté delibérée de torpiller le rassemblement pour l’unique raison qu’il contient le PCF. Niveau de maturité politique également en faisant tourner le débat uniquement autour d’un nom , et en ignorant complètement le programme et les textes fondateurs unitaires.
      La preuve , les partenaires ont choisi de quitter le rassemblement, autrement dit " plutot rien que BUFFET et le PCF " Qui est suicidaire ? Ou plutot , qui est assassin ?
      Et avec la pétition pour la candidatre de José BOVE tout s’éclaire qui me semble dire " c’est moi ou rien. je demande a MG BUFFET et a BESANCENOT de s’aligner sur moi ". Je suis désolé de le dire aussi franchement , car en plus j’avais beaucoup de sympathie pour lui , mais José BOVE est égocentrique et diviseur, en fait c’est lui qui a voulu imposer sa candidature et qui a semé la pagaille.

      Et maintenant que faire ? se battre pour que les anti libéraux fassent un bon score ce qui nous donnera les moyens et relancera une bonne dynamique pour continuer la construction d’un rassemblement solide et fort. Restons lucides et cohérents : on fait DABORD la campagne anti libérale pour consolider le rassemblement et pas l’inverse.

      Je pense que si MG BUFFET fait un bon score , alors TOUT EST PERMIS. Si le score est minable on pleurera TOUS , je dis bien TOUS ! Pendant 30 ans.
      Si le texte de patrice COHEN SEAT te convainc pas alors je me demande ce qui te convaincra.
      FAUDRAIT PEUT ETRE AVANCER M.....!!!!!
      Personnellement je ne perdrai pas mon temps et mon energie avec des esprits de perdants.

      andré (CHER)

    • IL N’Y A PAS DE SOLUTION INDIVIDUELLE

      " la réappropriation de la politique par les citoyens"....... quelle belle phrase et je suis tenté de dire " blablabla" mais c’est un point fondamental. et c’est bien joli de sortir de grandes envolées verbales et altruistes encore faut il que cela se réalise.
      Dabord les citoyens ont-ils déja été propriétaire de la politique ? je nes sais pas ou partiellement , quand ils déposent un builletin dans l’urne et encore ....
      Par ailleurs , moi , membre d’un parti , ne serai je donc pas citoyens ? dans les partis les gens ne sont ils plus des citoyens ?
      Je ne comprends pas cette mode , c’est sans doute "tendance " qui jette l’opprobe sur les partis sur les soit disant" appareils". Ce que je sais c’est que ceux qui n’appartiennent a aucun parti ou roganisation et qui rejette cela ne présente aucune avenir. Attention je bien dis " qui rejettent les partis " La preuve avec 1 BOVE , c’est l’impasse. C’est bien pour cela qu’il est venu chercher le parti avec ses miliitants son organisation. Autrement comment fait il ?
      Si je te suis , tu proposes la dissolution de spartis et que les gens soient réellement acteurs de la politique ?................mouai........et après ?

  • JE PARTAGE COMPLETEMENT...

    ... cette façon de voir les choses quant au mouvement antilibéral et sa crise. Ce texte de PCS rejoint et complète celui de Mohamed El Bachir sur Marie Georges Buffet.

    Les chances d’avancer ensemble sur le moins mauvais chemin restant semblent ne pas devoir être saisies par les "recompositeurs" et c’est finalement ce qui retardera d’autant plus le développement d’une vraie force antilibérale qu’il faudra de toute façon construire avec toutes les forces antilibérales de gauche sans en exclure a priori aucune.

    Donc, maintenant, il reste le terrain pour faire progresser les données.
    Il reste la campagne avec les 125 propositions qui sont aussi "nos" 125 propositions.

    NOSE DE CHAMPAGNE

  • En tant que communiste aguerri et convaincu j’entends ton argumentation franche et explicative sur les attitudes des organisations composant le collectif national.
    Mon interrogation porte sur le manque de communication à la base de ces informations.Le vote précipité pour MGB n’a pas permis de comprendre le pourquoi de la rupture kafkaienne de Décembre .Mon vote a donc été pour le retrait de MGB par souci unitaire.J’étais d’ailleurs contre ce vote qui a divisé les communistes.De plus La direction du parti démontre souvent un démocratisme de façade et nous met devant le fait accompli alors qu’au dernier congrès nous avons affirmé de mettre l’adhérent au centre de notre activité,ce qui est loin d’être atteint par un vote de 40000 sur 140000 adhérents à moins que ces chiffres soient bidons comme au PS et à l’UMP.

    Cela étant dit ,vu tes explications, je me rallie à la campagne pour MGB en espérant ne pas me tromper .Je milite pour l’union de tous les révolutionnaires (PCF,LCR,LO,Parti des travailleurs et autres mouvances communistes).Les sous-marins du PS entrés dans les collectifs ont bien joué leur rôle pour empêcher une candidature unitaire.Cela a dû réjouir la direction du PS qui a une candidature absolument nulle et sans relief politique malgré le soutien des médias .
    Une proposition d’action médiatique serait la bienvenue à l’image des Don QUICHOTTE,par exemple se rassembler par centaines devant les télés avec un baillon sur la bouche et cela toutes les semaines particulièrement le Dimanche .
    Une autre proposition ,désigner dans chaque quartier et entreprise un ou plusieurs porte-parole.Installer des tableaux noirs partout pour que les gens écrivent leurs désirs et leurs propositions.

    Faire une campagne de masse en mettant le citoyen au centre de tout et non pas en valorisant MGB comme meilleure candidate ?Le meilleur candidat c’est le citoyen sans délégation de pouvoir.MGB ne peut gagner par des meetings habituels et rasants,même s’ils sont nécessaires.Une autre façon de faire de la politique doit s’inscrire dans cette campagne pour gagner .
    Je ne me résouds pas à rester chez moi au 2ème tour parce que Ségo la bourgeoise serait arriver avant nous .L’électorat populaire se fout du vote utile et de la pression des médias.Sarko et Ségo puent le fric et le bourgeois et ils n’ont aucune influence ,sauf chez les petites vieilles en fin de vie,dans les masses à moins de 2000 euros par mois .La confusion actuelle se ressent y compris dans les rangs sarkozistes qui pensaient gagner sans problèmes grâce à l’abstention et le vote FN.Les communistes ne sont pas impopulaires,comme le croient certains militants PS,verts et radicaux ;l’électorat va sûrement remettre les pendules à l’heure bientôt car il recommence à nous écouter .Les manoeuvres des anti-communistes de gauche ont senti le danger et ont fait capoter provisoirement notre rassemblement unitaire.Pour encourager cette écoute trouvons des formes d’action concrète sortant des habitudes routinières .

    Porte-paroles partout
    tableaux noirs citoyens
    baillon devant les médias
    et bien d’autre idées citoyennes que nous trouverons tout le long de cette campagne .
    Il est temps enfin de gagner et non pas se désister pour un PS bourgeois,valet du capital .Bernard SARTON,section d’Aubagne .

  • si nous devons être réembarqué dans des réunions : demandons la transmission totale en vidéo sur le net ou une TV !

    cela évitera bien des désagréments, les manipulations et les Sauveurs Suprème comme la volaille !

    Cela à au moins un mérite : voir qui est sincère et reprend le combat vers toujours plus d’unité !

    et au regard des manoeuvres de dernières minutes : l’échec était contenu dans l’acte !!

    L’objectif de certain(e)s reste l’utilisation du PCF et de son explosion en vol...
    Raté...une fois de plus ! d’aucun ont débarqué : tant mieux : nous y voyons plus clair.

    Roger de ANDRADE de Pluvigner en Morbihan

  • Ce que je retiens de Bernard, c’est ce désir d’innover dans les actions. les délégations avec écharpes tricolores, d’accord, c’est valeureux, louable. mais avouons que des tentes rouges au bord d’un canal c’est autrement parlant. C’est le PCF qui aurait du avoir cette idée. Chaque militant doit réflèchir au comment d’une médiatisation de nos actions dans cette société de l’opinion. ce qui n’exclut pas les formes traditionnelles. Encore une fois bernard a raison. Réflechissons, et d’abord, mais pas seulement, la direction.
    Léon

  • Camarades , ne soyez pas déçus et en avant.
    Le sentiment de déception est un sentiment éphémère. Pourquoi serions nous déçus ? Qui a cru que depuis le 29 mai 2005 allait accoucher d’un beau et grand…..( quoi au fait ? ), …… anti libéral, bien ficelé, organisé ou tout le monde est daccord et en mesure de gagner ? Qui a cru que tout le monde approuverait immédiatement notre candidate ? Pourquoi être déçu puisque nous disions tous , et Patrick BRAOUZEC en 1er un matin sur France INTER : « si c’est marie george BUFFET on est content, si ce n’est pas elle nous irons avec la même ardeur » Et bien c’est Marie George BUFFET qui est candidate. Et elle est une bonne candidate ! 2 ou 3 individus ont claqué la porte , et alors ! ils sont grands et responsables. Il en faut plus pour faire baisser pavillon aux communistes français ? Allons allons, serions nous des ados en politique ?
    Non ce n’est pas un échec. Nous avons mis notre petite graine pour faire un enfant, il a trébuché dans ses premiers pas, il s’est même fait un peu mal, il pleure. Mais nous l’aidons à s’accrocher , à persister encore , il apprend il se perfectionne. Durant cette période nous avons noué des amitiés, de nouvelles pratiques, nous avons appris. L’enfant va bientôt galoper. Si on considère cette expérience comme un échec alors c’est condamner l’enfant a ne jamais marcher. C’est cela qui est désespérant.
    La déception persistante conduit à une analyse faussée. Par exemple, je suis de ceux qui pensent que tout mes camarades impliqués se sont bien comportés , ils ont appris a travailler avec les autres en toute loyauté. Quelques uns auraient noyauté et verrouillé des collectifs ? Peut être, mais alors qui et combien sont ils ? Quantité négligeable ! Et cela se règlera mais ce n’est pas cela qui a provoqué la crise du rassemblement anti libéral et ce ne peut être l’axe de notre analyse.
    Et maintenant….. On se compte. Il y a ceux qui restent, qui se battent qui ont décidé d’aller jusqu’au bout, ils sont , nous sommes très nombreux et, il y a ceux qui abandonnent. Sans doute des amis vont venir ou revenir. Quoiqu’il ait pu se passer , avec ou sans déception, il reste toujours des millions d’élécteurs de gauche qui attendent, que la gauche prenne des couleurs un bon bol d’oxygène et de sang neuf. Rouge bien sur. Il y a toujours des millions de nos concitoyens qui en ont assez et qui voudraient que ça change. N’oublions pas que Nicolas SARKOZY et Ségolène ROYAL portent toujours si peu d’espoir de grands changement positifs. Qui mieux que les communistes peuvent répondre à cela ? Quels autres iront sur les marchés , au porte à porte, organiseront des réunions de quartiers, se taperont les boites aux lettres, les sorties d’entreprises, iront coller et imaginer cent initiatives ? Et nous verront des gens heureux de parler avec nous ! Je suis convaincu comme jamais que nous pouvons faire un bon score si nous travaillons bien et très fort. C’est maintenant et pas demain.
    Attention au danger , et si danger il y a , il faudra en face du FN à plus de 20% un PCF fort ! Tous le reste n’est que blabla.
    andré (CHER)

    • "je ne perdrais pas mon temps avec des esprits de perdant "= langage de DRH formaté dans une école de commerce.
      Malheureusement, il y a en france 90% de perdants pour 10% de gagnants !
      De plus, si le problème n’ est que de ne pas perdre du temps, pourquoi en avoir perdu beaucoup avec des illusions de gagnants ?
      A l’évidence le PCF pesait trop lourd ds les collectifs. Pour certains il était même de trop. Oui au PCF pour ses forces militantes (restantes )mais non à ce parti non à l’étiquette de communiste,non à son histoire ; pas fou, non !Tu veux que nous fassions 3% ?

      Il fallait être sourd, aveugle ou enfermé dans sa tour d’ivoire, dans l’ auto-intox ideologique, pour ne pas le deviner dès le début de ce processus..
      A l’échelle historique et à celle de l’évolution des consciences, les erreurs terribles du PCF, celles tragiques et criminelles
      de l’ URSS de Staline, le "retard" coupable de notre parti, non pas tant à en tirer les leçons mais à en analyser les CAUSES,tout cela n’est pas digéré, les analyses THEORIQUES restent à faire. Et ceci me semble vrai pour la France mais pas seulement.C’est un fait historique lourd et il ne permet pas de rêver dans sa tour de bêton de Fabien ! Sinon les desillusions, les retours de b^^âtons ne se font pas attendre. Comme on disait à l époque où l’ Huma et le PCF parlaient encore de la lutte des classes et du capitalisme,(
      ( tout un virage ideologique de FOND et non pas un simple problème de mot ; la prur de dire capitalisme ne recouvre-t-elle pas la peur d’évoquer le socialisme, et Stalinisme et notre silence consentant pendant de si longues années ? ) : il faut ^tre à l’écoute des masses. J’ai l’impression que beaucoup de prothèses sont nécessaires (Cf pub de R. Hossein )

      Et pourtant, j’en suis d’accord, il n’y a plus eu d’autre solution possible que la candidature de Marie-georges Buffet. Eh oui !
      Quand on monte des collectifs sur in fond uniquement antilibéral et même pas anticapitaliste, sur des démagogies antinucleaires en repoussant la discussion à demain pour ne pas fâcher,(à moins que le Pcf soit d’accord pour couvrir une moitié dela France d’éoliennes et l’autre moitié de panneaux solaires et de batteries-au plomb !-), en flattant les antiOMG au lieu de simplement réclamer des mesures de sécurité sur les expérimentations, sans parler de la politique extérieure :l’évolution chinoise,(ah, peut-être, mais c’est un parti communiste qui est au pouvoir,alors on s’écrase et on attend de voir .Qoui ? la prochaine guerre ?). Et le silence organisé sur Cuba, en plus des désaccords vieillots de PC àPC, c’est pour faire plaisir à quelle composante des collectifs ? tant et si bien qu’à ma grande honte, la France est son PC sont quasi absents du soutien aux cinq cubains antiterroristes emprisonnés aux USA !! On ne soutient même plus vraiment sérieusement les militants révolutionnaires scandaleusument emprisonnés par l’impérialisme US...

    • Langage de DRH ? je ne sais pas , mais ce que je sais , c’est que je ne pourrai pas aller au combat avec une bande de copains qui pensent que c’est foutu et qu’on faire 2%.
      Va dire ça dans un vestiaire d’une épuipe sportive et l’entraineur te renvoie te rabiller. En plus quand on aun minimum d’expérience de travail d’équipe tu sais très bien que les esprits chagrins sont contagieux. On entre sur le terrain on se bat et cherche a gagner. battu ou pas on verra au couyp de sifflet final. Mais quoiqu’il en soit , je vais participer aux réunions je vais distribuer les tracts je vais faire du porte a porte je vais aller régulièrement a la porte d’une ou plusieurs entreprises je vais coller des affiches je vais aller tous les samedi sur le marchés ( pas les autres je travaille ) eh bien les camarades qui boudent qui ne veulent pas aider qui disent que ce n’est pas la peine c’est foutu, feront ce qu’ils veulent. Chacun prend ses responsabilités avec sa consciences.

      langage de DRH ou pas , moi, je vois les choses come ça. Pas toi ?

    • Je ne comprends pas tout ce remue-ménage. Je ne me suis jamais fait d’illusions sur les comités anti-libéraux. J’étais même contre, eu égard aux préjugés contre le parti communiste qui existent dans ces comités. Il y eu toujours dans les mouvements sociaux-démocrates une courant anticommuniste, qui s’est efforcé, au travers d’alliances de circonstances, à saper, en fait, tout mouvement à caractère progressiste. Ces comités anti-libéraux ne sont que des rassemblements hétéroclites sans avenir. Le parti communiste doit adopter une autre statégie et se tourner, comme par le passé, sur le monde du travail. Je pense que la classe ouvrière et l’ensemble des salariés par suite de la place qu’ils occupent dans la production des richesses sont en mesure de faire bouger les choses. Il faut observer et soutenir les luttes nombreuses et unitaires qui se développent contre le chômage et la défense du pouvoir d’achat. Ces luttes trouveront tôt ou tard une traduction politique, comme ce fut le cas à l’époque du front populaire et de la libération.

  • suite de l’intervention se terminant par : l’impérialisme

    Dès le départ, vouloir allier, unir dans des ciolectifs des chèvres et des choux, des loups et des agneaux, sans autre base idéologique que l’antilibéralisme et même pas l’anticapitalisme, l’antiimpérialisme, qu’y avait-il à espérer ? Sinon des voix sur une base opportuniste !
    Car dès le départ, tout le monde savait qu’il fallait un NOM. Qu’espérons nous ? que nos partenaires allaient oublier en route d’où l’ on vient ? L’idéologie retarde toujours, l’a-t-on oublié au parti ?
    Cette démarche des collectifs, à cent lieues d’une pratique et d’une analyse ,ne serait qu’un petit peu inspirée de Marx, n’avait aucune chance d’aboutir à une candidature sur une base sérieusement anticapitaliste. Cela aurait eu une chance de passer si nos partenaires n’avaient pas été convaicus (à tort ? ) que le PCF était toujours un parti anticapitaliste.

    Alors, pourquoi être déçu ou amer, puisqu’il ,n’y avait rien à attendre d’une telle démarche ?

    Mais je ne désespère pas ( du peuple, mais du Pcf ? ).Dans les années 70, nous un texte de congrès, que la société avait glissé à droite : vrai ,mais encore aurait-il analyser le pourquoi de cela. C’est comme pour le stalinisme, pourquoi ? A défaut, le Pc constate systématiquement avec 20 ans de recul qu’il avait pris du retard ! Belle dialectique pour un parti d’av avant-garde.

    La seule chose à espérer, au delà des 5%, plus ou moins, c’est la rémergeance d’une analyse THEORIQUE ET PRATIQUE ausein du Parti. Est-ce encore possible sans fâcher les 95% des intervenants ( au conseil national, au congrès) qui ne parlent plus de lutte des classes, de l’impérialisme etc...) ? Douteux. Ou alors, si c’est seulement par "suivisme" qu’on a oublié Marx, Lénine, peut-être que, si la direction du Parti décide qu’il ne faut plus être suiviste, peut-être le reons nous plus, par siuvisme.

    SANS THEORIE REVOLUTIONNAIRE, PAS DE PRATIQUE REVOLUTIONNAIRE ;