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ANALYSE ET ALTERNATIVE (PROPOSITIONS A DEBATTRE) de Jean LAPEYRE
Publie le jeudi 26 février 2009 par Open-Publishing1 commentaire
Un camarade, Jean LAPEYRE, "vieux militant CGT", fait circuler ce texte. Pour lui, c’est sa " contribution pour alimenter le débat sur la crise financière, économique et sociale qui frappe essentiellement le monde du travail." et il précise : "C’est une forte ambition que j’ai de promouvoir une idée révolutionnaire sans qu’elle soit connotée de communiste ni de sang qui coule, ni d’impossible car portée par une minorité ".
Claude Deloume
*****
« Je ne suis ni un économiste et encore moins un expert. Je suis un syndicaliste qui a fait quelques formations en économie avec des intervenants universitaires et j’ai lu pour compléter ces formations.
Le traitement par les médias et la classe politique de la crise financière m’amène à mettre en débat en approche simplifiée et synthétisée du système économique capitaliste.
Normalement, la masse monétaire en circulation doit avoir sa contre partie en marchandises.
Tous les économistes s’accordent pour dire que la masse monétaire mondiale actuellement en circulation est 3 à 4 fois plus importante que l’ensemble des PIB (Produit Intérieur Brut) soit la valeur mondiale de toutes les richesses crées.
La crise financière est le résultat de cette masse monétaire virtuelle, crise qui s’est déclenchée par l’incapacité de remboursement des ménages surendettés.
La crise de l’économie réelle découle de la crise économique virtuelle.
A ce stade, il faut situer les responsabilités et les coupables.
Qui a permis (entrainé serait plus adéquat) le surendettement ? Les dirigeants des banques.
Qui a capacité de créer de la monnaie ?? Les États.
Qui a développé les systèmes permettant la création de cette monnaie virtuelle ? Les dirigeants de banques avec la complicité des États.
Qui a vendu et qui a acheté des créances douteuses ? Les dirigeants des banques.
Qui va payer les conséquences de la crise ? Essentiellement les salariés –consommateurs-contribuables car ils représentent plus de 80 % de la population.
La capacité financière des États est assurée par la fiscalité dont la taxe professionnelle que le Président SARKOZY va supprimer. La fiscalité ne peut trouver sa source que là où se créent les richesses réelles, c’est-à-dire dans les entreprises.
Il est de bon ton de dire que les entreprises ont trop de charges. Il serait aussi de bon ton de dire que c’est le seul lieu créateur de valeurs et le prélèvement à la source n’est pas une anomalie, encore moins une injustice.
La suppression ou la réduction des prélèvements fiscaux à l’entreprise se traduit soit par une baisse des capacités de l’État à remplir son rôle de redistribution des richesses créées, soit par une élévation de l’imposition sur les revenus et des impôts locaux, en fait sur les salariés.
La crise est elle la résultante du mauvais comportement des dirigeants des banques ou est elle la résultante du système économique lui-même ?
Le système économique capitaliste repose sur le principe de l’enrichissement personnel. Par nature, il incite à toujours trouver une possibilité de gagner plus. Cette opportunité est susceptible d’être saisie par tout Être humain. Pour gagner toujours plus, il faut donc qu’il y ait un gagnant et, de fait, un perdant. A terme, ce rapport est porteur de conflit économique et social.
Est- il moralisable ? A priori, non puisqu’il repose sur l’individualité.
Peut il être régulé ? Je dis Oui à une condition. Il faut mettre en application la Déclaration de l’OIT de 1944, dite déclaration de Philadelphie dont voici l’essentiel :
“
La Conférence affirme à nouveau les principes fondamentaux sur lesquels est fondée l’Organisation, à savoir notamment :
• a) le travail n’est pas une marchandise ;
• b) la liberté d’expression et d’association est une condition indispensable d’un progrès soutenu ;
• c) la pauvreté, où qu’elle existe, constitue un danger pour la prospérité de tous ;
• d) la lutte contre le besoin doit être menée avec une inlassable énergie au sein de chaque nation et par un effort international continu et concerté dans lequel les représentants des travailleurs et des employeurs, coopérant sur un pied d’égalité avec ceux des gouvernements, participent à de libres discussions et à des décisions de caractère démocratique en vue de promouvoir le bien commun.
II
Convaincue que l’expérience a pleinement démontré le bien-fondé de la déclaration contenue dans la Constitution de l’Organisation internationale du Travail, et d’après laquelle une paix durable ne peut être établie que sur la base de la justice sociale, la Conférence affirme que :
• a) tous les êtres humains, quelle que soit leur race, leur croyance ou leur sexe, ont le droit de poursuivre leur progrès matériel et leur développement spirituel dans la liberté et la dignité, dans la sécurité économique et avec des chances égales ;
• b) la réalisation des conditions permettant d’aboutir à ce résultat doit constituer le but central de toute politique nationale et internationale ;
• c) tous les programmes d’action et mesures prises sur le plan national et international, notamment dans le domaine économique et financier, doivent être appréciés de ce point de vue et acceptés seulement dans la mesure où ils apparaissent de nature à favoriser et non à entraver, l’accomplissement de cet objectif fondamental”.
Est-ce que le système économique appliquant ces dispositions peut être qualifié de capitaliste au regard du système capitaliste actuel ??
Pour information, l’OIT est composée à 50 % par des représentants des États, à 25 % par des représentants de syndicats internationaux patronaux et 25 % par des représentants de syndicats internationaux des salariés. Cette déclaration prend toute sa valeur aujourd’hui et correspond à une réelle sortie de crise de façon juste économiquement et socialement, et durablement.
Ce ne sont pas les dirigeants actuels, qu’ils soient politiques, industriels et financiers, qui décideront de se référer à cette déclaration et encore moins de la mettre en œuvre. Tous adoptent des plans de soutien aux banques, c’est-à-dire aux banquiers, ceux qui ont commis une faute lourde et s’opposent à toute augmentation du pouvoir d’achat, autrement dit des salaires, continuent à réduire la protection sociale et à pratiquer des plans de licenciement massif.
Cela relève donc de la responsabilité de chacun(e) de nous, en remplissant pleinement notre rôle de Citoyen(ne), avec ses droits et ses devoirs.
Je cite ci après les articles de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1793 qui dictent nos droits et nos devoirs que nous impose l’actuelle crise financière économique et sociale :
“ART. 25.
MAIS TOUT ACTE CONTRE LA LIBERTE, CONTRE LA SURETE OU CONTRE LA PROPRIETE D’UN HOMME, EXERCE PAR QUI QUE CE SOIT, MEME AU NOM DE LA LOI, HORS DES CAS DETERMINES PAR ELLE ET DES FORMES QU’ELLE PRESCRIT, EST ARBITRAIRE ET NUL ; LE RESPECT MEME DE LA LOI DEFEND DE S’Y SOUMETTRE ; ET SI ON VEUT LEXECUTER PAR LA VIOLENCE, IL EST PERMIS DE LE REPOUSSER PAR LA FORCE.
ART. 26.
LE DROIT DE PRESENTER DES PETITIONS AUX DEPOSITAIRES DE L'AUTORITE PUBLIQUE APPARTIENT A TOUT INDIVIDU. CEUX A QUI ELLES SONT ADRESSEES, DOIVENT STATUER SUR LES POINTS QUI EN FONT L'OBJET ; MAIS ILS NE PEUVENT JAMAIS NI EN INTERDIRE, NI EN RESTREINDRE, NI EN CONDAMNER L
EXERCICE.
ART. 27.
LA RESISTANCE A L’OPPRESSION EST LA CONSEQUENCE DES AUTRES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN.
ART. 28.
IL Y A OPPRESSION CONTRE LE CORPS SOCIAL, LORSQU’UN SEUL DE SES MEMBRES EST OPPRIME.
IL Y A OPPRESSION CONTRE CHAQUE MEMBRE DU CORPS SOCIAL, LORSQUE LE CORPS SOCIAL EST OPPRIME.
ART. 29.
LORSQUE LE GOUVERNEMENT VIOLE LES DROITS DU PEUPLE, L’INSURRECTION EST POUR LE PEUPLE ET POUR CHAQUE PORTION DU PEUPLE, LE PLUS SACRE DES DROITS ET LE PLUS INDISPENSABLE DES DEVOIRS.”
Bien évidemment, cela par l’organisation des salariés dans leurs syndicats. Davantage de salariés syndiqués, davantage de syndiqués qui participent à la vie de leurs syndicats, voila un chemin porteur de changement, ce qui est souhaité par plus de 60 % de français, ce qui veut dire encore plus parmi les salariés.
Unis, rassemblés autour de ce qui est le Bien commun, nous contribuerons à la construction d’une Société dans laquelle chacun(e) trouvera son Bonheur ……. À condition de se donner aussi les forces politiques déterminées à gérer le pays selon ces critères et à les défendre à l’UE et à l’en Europe et dans le Monde. »
Messages
1. ANALYSE ET ALTERNATIVE (PROPOSITIONS A DEBATTRE) de Jean LAPEYRE, 27 février 2009, 08:28
Les salariés esclaves des banques, a quand l’emancipation :
Un bogue et la BNP débite deux ou trois fois ses clients
Par LEXPRESS.fr, publié le 27/02/2009 07:14 - mis à jour le 27/02/2009 07:24
Un incident informatique a créé la pagaille dans la gestion de milliers de comptes. Au moins 586 000 opérations ont été effectuées deux voire trois fois sur les comptes de certains clients, révèle Le Parisien.
Au moins 586 000 opérations ont été imputées deux, voire trois fois, aux comptes des clients de BNP Paribas dans la journée de mercredi à la suite d’un bogue informatique, révèle vendredi Aujourd’hui en France/Le Parisien.
Selon le quotidien, "quelques dizaines de milliers de comptes clients ont été débités, plusieurs fois d’un même chèque, virement ou prélèvement".
"Plusieurs types d’opérations" sont concernées "- images chèques, monétique, prélèvements, virements- pour toutes catégories de clientèles - particuliers et entreprises", ajoute Aujourd’hui en France/Le Parisien.
Le quotidien précise que, selon une porte-parole de la banque, "les clients ne supporteront pas les conséquences de cet incident." Ainsi, si le compte d’un client venait à plonger dans le rouge suite à ce bug, celui-ci ne paierait aucun frais. La direction de la BNP assure que tout sera réglé sous 48 heures.
http://www.lexpress.fr/actualite/economie/un-bogue-et-la-bnp-debite-deux-ou-trois-fois-ses-clients_743596.html