Accueil > APRES LA GRECE, L’IRLANDE : A QUI LE TOUR ?
APRES LA GRECE, L’IRLANDE : A QUI LE TOUR ?
Publie le vendredi 17 décembre 2010 par Open-Publishing8 commentaires
Communiqué du Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP).
Le 4 décembre 2010.
L’Irlande vient de mettre genou à terre sous les coups de boutoirs des marchés financiers libéralisés par les directives européennes. Contrairement à la Grèce, les bons esprits ne pourront pas arguer d’une mauvaise gestion ou d’une attitude de cigale. Car le « tigre celtique » si souvent cité en exemple était le premier de la classe du libéralisme européen, se développant grâce au dumping fiscal et à la spéculation immobilière.
Mais l’Irlande, comme de nombreux pays européens, s’est endettée pour « sauver » les banques, qui maintenant spéculent contre elle ! Les solutions proposées par le gouvernement irlandais sous l’égide de l’Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI), ne feront qu’aggraver le problème et enfonceront encore plus le peuple irlandais dans la misère, comme le font les plans d’austérité mis en place en Grèce, au Portugal, en Espagne et en Grande-Bretagne. Et aussi en France avec la casse des retraites et celle, à venir, du système de santé.
Que proposent le gouvernement irlandais, le FMI et l’UE ?
Faire payer la population mais surtout pas les capitalistes ! Baisse du salaire horaire minimum de 11,5% (il passe de 8,65 à 7,65 €), suppression de 24 750 fonctionnaires, hausse de la TVA, cet impôt injuste qui frappe proportionnellement davantage les catégories populaires et les classes moyennes que les riches, alors que le gouvernement irlandais refuse de relever l’impôt sur les sociétés ridiculement bas (12,5% alors que la moyenne dans la zone euro est de 25,7%) pour attirer les entreprises étrangères, particulièrement dans l’informatique et les télécommunications. Et cela pour le bien général ? Non ! Pour « redonner confiance » aux marchés financiers : « Nous devons tous accepter de partager le fardeau afin de pouvoir collectivement partager les fruits qui découleront de nos efforts actuels ». Le Premier ministre irlandais se moque de son peuple car le plan d’austérité et les « aides » de l’UE et du FMI ne vont profiter qu’aux actionnaires des entreprises, aux créanciers et spéculateurs qui, de nouveaux enrichis, vont pouvoir se tourner vers d’autres pays.
Le prochain sera-t-il le Portugal ou l’Espagne ? La question n’est pas lequel des deux mais dans quel ordre !
En Irlande comme partout en Europe la colère gronde : 150 000 manifestants à Dublin le 27 novembre, manifestations en Grèce, grève générale au Portugal, manifestations des étudiants en Grande-Bretagne, grèves et manifestations en Espagne, mouvement contre la réforme des retraites en France. Partout les peuples se dressent contre les plans d’austérité imposés par les firmes multinationales et leurs relais politiques : gouvernements nationaux, Union européenne, Fonds monétaire international. Même la CES (Confédération européenne des syndicats) dont on connaît les positions peu « révolutionnaires » appelle à un mouvement décentralisé d’ampleur dans toute l’Europe le 15 décembre contre les mesures d’austérité.
Mais pour que ces manifestations ne soient pas vaines, il faut offrir des propositions claires et des débouchés politiques aux peuples des pays européens en lutte.
Ainsi le M’PEP, solidaire de ces luttes, appelle la population à exiger :
* L’annulation des plans d’austérité, des politiques de relance.
* La sortie de l’euro et la dévaluation.
Seule la sortie de l’euro permettra aux pays attaqués par la spéculation qui est encouragée par les politiques de l’Union européenne de se sortir des difficultés. Afin d’éviter la spéculation sur les monnaies nationales, celles-ci seront non convertibles. Un taux fixe révisable reliera chaque monnaie nationale à l’euro (ou à un « panier » de monnaies) pour ses échanges extérieurs. Le remplacement de la monnaie unique actuelle par une monnaie commune sera recherché.
-* La restructuration de la dette.
Il faut annuler, partout, les remboursements de la dette aux spéculateurs. Et inverser ainsi le rapport de force avec les marchés financiers. L’épargne des classes moyennes et populaires (épargne salariale, actions détenues par les « petits porteurs », SICAV…) sera protégée. Les autres créanciers (spéculateurs, banques…) ne toucheront rien ou peu ! Les gouvernements qui prendront ces décisions ne pourront plus faire appel aux marchés financiers pour se financer. Ils utiliseront leur épargne nationale et leur droit souverain de création monétaire qu’ils ont perdu. Les banques centrales, désormais libérées de la tutelle de la Banque centrale européenne, pourront faire comme la Banque centrale américaine (la FED) et acheter des titres d’État pour participer au développement économique.
-* La nationalisation réelle des banques et des compagnies d’assurances.
* Le démantèlement des marchés financiers.
Non, la tyrannie des marchés n’est pas naturelle. Des alternatives au capitalisme existent. Il faut les imposer.
Messages
1. APRES LA GRECE, L’IRLANDE : A QUI LE TOUR ?, 18 décembre 2010, 00:48, par copas
les bourgeois ont ramassé beaucoup grâce aux attaques spéculatives à triple effet qui tue.
– D’abord des attaques sur le refinancement de l’état qui permet de se gaver en demandant des taux énormes
– Après du blé à nouveau pour les banques du pays attaqué
– Enfin une casse des acquis sociaux, des salaires, des retraites, de l’éducation, qui permettent au capital de se goinfrer encore plus en augmentant le taux de profit.
Maintenant qu’ils ont descendu de l’acropole à coups de latte les travailleurs et les peuples d’Irlande, de Grèce, de Bulgarie et de Roumanie, que le fric a été raflé, ils regardent avec gourmandise les autres cibles.
L’attaque contre les refinancements des pays ressort du domaine de raids financiers où on jette des vagues d’assaut spéculatif jusqu’à ce que l’état met pied à terre.
Ensuite ?
L’essaim change de proie, des indices concordants semblent indiquer qu’il n’est pas impossible que l’assaut ait déjà commencé contre l’Espagne, en sautant l’étape Portugal.
Pas bête après tout, parce que les deux pays ont des interets assez interpénétrés.
La cible espagnole est un morceau très gros , portant en germe des risques sur l’UE entière, particulierement la France.
Si ce morceau est trop gros ils pourront toujours se rabattre sur le portugal avant de ré-attaquer ensuite l’Espagne. Mais à chaque étape gagnée la spéculation internationale, dont une grande partie est française, allemande et anglaise, se renforce en fric et en confiance.
si on veut, ce sont les troupes d’assaut pendant que les banques sont elles les troupes d’occupation qui se renforceront sur place une fois la résistance brisée
2. APRES LA GRECE, L’IRLANDE : A QUI LE TOUR ?, 18 décembre 2010, 01:24, par jaja
" La nationalisation réelle des banques et des compagnies d’assurances "
non trois fois non
pas de nationalisation , mais expropriation sans indemnités après avoir séparé la banque en deux :
la partie saine transformé en service public
la partie pourri laissé aux actionnaires : à eux de se démerder
ça fait longtemps que les actionnaires et les fonds de pension jouent ; ils ont souvent gagné et la qu’ils perdent ils voudraient encore gagner en refilant les pertes aux peuples
alors aucune nationalisation que des expropriations de la partie saine des banques !!
1. APRES LA GRECE, L’IRLANDE : A QUI LE TOUR ?, 18 décembre 2010, 05:02, par Joannès
Oui mon Camarade mais !...Cela suppose d’abord une Constitution nouvelle et nous n’en sommes pas encore là ! Car bien sûr l’actuelle ne le permet pas. Par contre à défaut d’une Constituante il pourrait être repris le Paquet du Programme Commun de l’Election de François Mitterrand et le faire entrer dans la Constitution au besoin par referendum . Ainsi il serait beaucoup plus difficile en cas de reprise du pouvoir politique par la droite conservatrice de privatiser "à gogo" Il pourrait même être exigé que seul un autre referendum pourrait éventuellement revenir sur le précédent ! La démocratie participative a du bon mon camarade , elle en rend même malades les adeptes de la démocratie bourgeoise qui échaudés par le referendum sur le Non au referendum de M. Chirac n’osent plus en proposer ! Allons la grande illusion de la démocratie bourgeoise est malade de la crise capitaliste, osons lutter pour relever le défi démocratique par le Peuple. Cela dit une Assemblée Constituante serait l’Ideal pour en revenir au Progrès Social du Programme de la Résistance mais ?...Un long chemin vers l’Unité reste encore à conquérir !
2. APRES LA GRECE, L’IRLANDE : A QUI LE TOUR ?, 18 décembre 2010, 11:25, par A.C
Je vais sembler casse c..es.!
( je sais, je sais..c’est pas nouveau, en particulier sur ce sujet..- )
Mais aussi bien toi que Jaja..vous me semblez rentrer dans un drôle de débat !
Soit sit amicalement, sans ton de p’tit donneur de leçons ou de " spécialiste"..
En parlant de"nationalisation" sans indemnisation(ce qui renvoie , sans autre proposition à un espèce de remake de collectivisme d’Etat à la popoff ) ; et /ou en faisant référence au PCG.., on est dans les deux cas, selon moi, à cent lieux de ce que nous devons INVENTER qui soit de REELLE POSSESSION COLLECTIVE pour DECISIONS d ’intérêt général.. avec pouvoirs décisionnels et contrôle des travailleurs (tant du secteur bancaire que de la classe ouvrière en général)
Le coup de la Constitution à changer pour pas que la droite remette en cause une révoluition que la "gauche" aurait initié..., dit sans intention de flinguer , , c’est du plus pur "crétinisme parlementaire".!!
C’est la Révolution par amendements avec article 722 paragraphe b , recours au Conseil Constitutionnel !
Jaja est certes dans un autre shéma..
Mais par exemple.. reprendre cette idée qu’avance Mélanchon (pardon jaja !! :)) de séparer ce qui serait le bon grain de l’ivraie , comme si les activités dites de"banque d’affaires" (en gros pour spéculation ) et "banque classique (dépots clients -crédits) était un machin compartimenté, encore toutes mes excuses mais c’est de la même veine que le "grand Pôle public Financier" que ces pauvre Boccara Dimicoli ans C°..ont inventé.
jargon pseudo "économiste" bouillie indigeste qui repose sur du "vent" en terme de propositions hardies pour engager un débat de masse .
Pas sur un petit détail..
Sur ce que cet aspect particulier de processus communiste, sous tend comme violence de guerre de classes à assumer..
En prenant en compte effectivement un besoin de radicalité de rapports avec ce qu’est devenue la pieuvre financière et son emprise sur tout le secteur productif, marchand, etc etc..
En étant donc obligé de s’immerger -et c’est pas une partie de plaisir fastoche !-... dans ce que recouvrent des termes des plus ambigus comme"mondialisation" "financiarisation ", en décortiquant -pas entre"experts" mais en tentant de briser l’opacité d’un fouillis qui tue - - ce que la LDC va devoir se farcir comme petites nouveautés par rapport à ce que nos chers Karl, Vladimir illitch ..ont pu analyser et affronter :
Partir du ’REEL" pour le changer !, c’est pas répondre simplement par un poing levé et son courage à des "trucs" comme FMI , OMC en passant par les structures continentales type UE, avec BCE.., l’ensemble de marchés qui en trois coups de clavier d’ordi te réduisent une cinquième puissance mondiale en espèce de Somalie !
Dire cela peut soit conduire, comme l’a fait par exemple le PC..à se dire"Oh putain, arrêtons même d’employer le gros mot de communisme et tenons nous chaud dans un die Linke hexagonal pour aider à faire avaler la cigüe rose aux travailleurs moyennant pourboire et strapontins dans les assemblées.."
...............soit à OSER sortir du slogan incantatoire pour passer a la construction....
:)
Cordialement
AC
3. APRES LA GRECE, L’IRLANDE : A QUI LE TOUR ?, 18 décembre 2010, 13:01, par Copas
100% ok avec toi.
AC estime que la lutte des classes fait pour l’essentiel l’histoire.
et il a raison et il faut toujours se poser la question dans n’importe quelle mesure souhaitée touchant la structure du système de qui commande ?
La question de l’expropriation des actionnaires des banques n’a de sens que dans le cadre du contrôle démocratique des travailleurs et une grande "réforme" visant à définir les formes pérennes de ce contrôle .
Je parle là de réforme à dessein, car ce type de mesure ne peut être dans l’agenda de la démocratie bourgeoise sans que les travailleurs, de fait, aient pris en main les banques et les contrôlent avec leurs organisations démocratiques sur le terrain. Ce qui s’appelle autrement une révolution.
C’est à dire que la réforme qui constitutionnalisera (aaaaahhhhh ....) le pouvoir des travailleurs entérinera un pouvoir existant de fait pour le graver dans le marbre et l’affiner (de la même façon qu’on formalise une association de fait en écrivant des statuts démocratiques)
C’est à dire que dans ce scénario c’est la révolution de fait, le cours des évènements des batailles des travailleurs qui les amène pour riposter aux tumeurs malignes du capital, leurs entourloupes, à se saisir de ces temples de l’anti-démocratie.
Les révolutionnaires là dedans sont les groupies qui encouragent et essayent de solidifier, étendre ce mouvement en leur disant que c’est comme ça qu’il faut faire, et que ça , étendu à la société partout, c’est un autre monde désirable...
Ca c’est le chemin réaliste du processus.
L’autre chemin , je dirai étatique bourgeois, consiste à dire que nous allons utiliser par un bon vote démocratique les leviers de l’état tel qu’il est (volant, accélérateur, frein, boite de vitesse, etc) pour changer les choses.
Un jour un énarque débarquera à la BNP et dira , j’ai été nommé par mélenchon pour réorganiser cet établissement, séparer le vilain du bon...
Et cela fut déjà fait, ...à une autre époque
et je parle là du meilleur des cas car cela ne s’est jamais vu à froid sans être une caricature de commandement bourgeois au service d’un état véritable organisateur des affaires de la classe bourgeoise.
La reprise en main des entreprises publiques après 1945 a consisté justement à n’avoir pas de commandement de celles-ci par les travailleurs.
C’est à dire qu’un peuple en armes avait foutu une telle trouille que toute une série de mesures progressistes avaient été prises.
Toutefois celles traitant du commandement des entreprises publiques étaient restées centrées sous le contrôle d’un état non neutre et bourgeois.
Il y eut même de glorieux combattants qui eurent des places à la direction de ces boites nationalisées (tout comme il y eut des combattants de la résistance qui continuèrent la bataille contre le Vietnam dans les mois qui suivirent sans que cela change d’un iota la nature de l’armée française une fois débarrassée de ce peuple en armes incontrôlable....).
Les travailleurs de Renault furent exploités que le propriétaire soit l’état ou un entrepreneur privé (ça ne veut pas dire que c’est exactement la même chose, quoique des fois... mais sur le fond oui).
En revenant à nos banques, il faudrait un peu cesser de parler en propriétaires comme des gens qui rêvent du loto et ce qu’ils feront une fois gagnants.
L’état, tel qu’il est, n’est pas un outil permettant aux travailleurs de controler démocratiquement les banques et en faire des instruments d’un développement harmonieux , respectueux de la nature et des hommes.
On peut faire le plus beau des programmes que l’on veut sur le papier, celui-ci est déjà fort louche quand il ne comporte pas la direction des travailleurs eux-mêmes sur les entreprises, et non de hauts fonctionnaires aux passés spongieux.
Mais ensuite, effet kiss-cool quand on ne définit pas comment on en arrivera là, ou en disant des niaiseries comme quoi la constituante va faire qu’un beau matin les travailleurs occuperont les bureaux des directions, on n’aide pas à l’avenir.
c’est encore le plus ridicule des mouvements , celui qui parle du grand soir électoral (suivi d’un petit matin blême).
Sans la mobilisation par les travailleurs organisés qui prennent déjà de fait les affaires en main, on a rien.
Une constituante, en ce cas, ne peut être que la forme démocratique momentanée qui entérine symboliquement un pouvoir de fait de la classe populaire qui occuperait déjà l’essentiel de l’espace politique et organisationnel de la société.
Les autres processus relèvent de la propagande, ou, plus sinistres, d’absorptions des élus de gauche par une machine d’état taillée autour des principes du commandement capitaliste et qui transforme des mesures progressistes sur le papier en outils de rationalisation du développement capitaliste.
4. APRES LA GRECE, L’IRLANDE : A QUI LE TOUR ?, 18 décembre 2010, 13:07, par Copas
Je rajouterait que l’état de droit du pouvoir des travailleurs est necessaire et indispensable.
et donc la constituante
mais que cela se fait dans un processus de fureur des batailles entre les deux classes essentiellement protagonistes de notre monde.
5. APRES LA GRECE, L’IRLANDE : A QUI LE TOUR ?, 18 décembre 2010, 13:15, par Copas
.... et sur le reste, les pieuvres capitalistes, je souscris également à ce que dit AC sur la mobilité du capital et la bataille de chien et de rue qu’il faudra mener dans les travées notamment électroniques pour faire triompher la démocratie des travailleurs..
Une bataille de chiens est une bataille internationale féroce, une chasse planétaire à coups de dents et de torpilles électroniques aussi pour couler les fortunes de la bourgeoisie et faire triompher la démocratie de la classe populaire.
Mais ceci est un autre volet qu’on peut traiter une autre fois (une piste : les tests faits concluants à l’époque pour semer la panique dans l’actionnariat EDF ou GDF ?, me souviens plus, du moment de la privatisation , édifiants de certaines possibilités)
on en reparlera un jour
6. APRES LA GRECE, L’IRLANDE : A QUI LE TOUR ?, 18 décembre 2010, 16:01
En effet le contrôle des banques et de l’économie ne viendra pas par une victoire électorale même supposée extrème-gauche , il viendra d’un peuple en insurrection permanente . Les luttes actuelles que nous voyons se développer en Grèce-Irlande-Portugal-Espagne sont propices à un déclenchement révolutionnaire à condition qu’elles ne restent pas aux mains des apparatchiks permanents qui contrôlent le mouvement syndical . Ces permanents freinent l’action des masses au nom d’éviter l’aventurisme et le sang versé. Cet argument prouve leur peur d’une perte de contrôle du mouvement populaire. Ils espèrent quoi ? Que la bourgeoisie lâchera le morceau pour éviter la révolution !
Le temps n’est plus au compromis mais à la prise du pouvoir par les travailleurs dans toutes les interstices économiques et sociales. Ces permanents doivent être débarqués au profit de militants plus inventifs sur le plan révolutionnaire qui ne vont pas chercher leurs consignes à l’Internationale socialiste ou à l’internationale communiste rénovée. Prenons l’exemple Bagbo en côte d’Ivoire : La bourgeoisie occidentale a pris fait et cause pour Ouattara et a tout fait pour que le résultat électoral lui soit favorable par un vote à la Dassault clientéliste. Le camp Bagbo en a pris conscience et s’est aperçu de la supercherie , surtout française avec les intérêts de Bolloré et autres multinationales prédatrices. Le camp Bagbo doit donc adapter une stratégie révolutionnaire pour éviter que son pays et son peuple passe sous la coupe de ces multinationales que l’équipe Ouattara va servir avec zèle sans que le peuple ivoirien sorte de la misère. La culture ancienne marxiste-léniniste de Bagbo doit lui servir pour faire front et éviter un sort à la Lumumba ou Sakhara . Les prochains développement de la situation ivoirienne nous apprendra la stratégie que l’équipe Bagbo met en place pour éviter la prise du pouvoir par Ouattara et ses commanditaires capitalistes...
En Europe capitaliste nous sommes en plein combat avec cette crise et quotidiennement nous devons être mobilisés pour aider les travailleurs à s’organiser et à être efficaces comme nous le voyons actuellement en Grèce ou en Grande-Bretagne avec les étudiants. Cela me rappelle en quelque sorte les évènements de la chute du mur de Berlin qui se sont succédés pour se libérer du joug soviètique pesant et anti-démocratique couplé à une crise économique comme elle vient de surgir en Occident depuis 2008. Sous une autre forme les peuples cherchent aujourd’hui à se libérer du "mur de l’argent" qui les corsète et les empêche de vivre . Si une partie des élites apeurés cède comme du temps de Gorbatchev il peut se produire des réactions en chaîne comme la fin de l’Euro, l’envahissement populaire des institutions nationales et européennes, l’arrestation d’une partie des élites pour corruption et trahison face à une répression plus ou moins sanglante ; l’abolition des privilèges bourgeois dans la foulée deviendra aussi fort historiquement que l’abolition des privilèges des féodaux en 1789.
Notre théorie que les masses font l’histoire peut-être confirmée prochainement si nous en sommes parti prenante sans avant-gardisme pontifiant et donneur de leçons. les apparatchiks ont fait trop de mal en URSS pour renouveler cette faute tragique du centralisme démocratique oligarchique qui s’applique encore en certains endroits comme en Chine et que le capitalisme applique sans vergogne en supprimant le terme démocratique par la valeur boursière et rentière.
Les travailleurs du 21ème siècle comprennent que le capitalisme leur reprend ce que leurs anciens ont gagné dans les décennies précédentes et ils doivent se réveiller pour à leur tour entrer dans l’histoire avec la jeunesse sur une conception fraternelle et solidaire pour changer la société en profondeur. C’est sûrement ce que nous vivons actuellement ...Croisons les doigts !!!
Bernard SARTON ,section d’Aubagne