Accueil > ASKAPENA, LE PROCÈS 18/98 ET LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE
ASKAPENA, LE PROCÈS 18/98 ET LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE
Publie le samedi 29 décembre 2007 par Open-Publishing3 commentaires
Barcelona À l’occasion de l’affaire 18/98, le véritable visage démocratique de l’État espagnol s’est montré au-delà des frontières. La présence et les dénonciations émises par des observateurs internationaux ont été constantes. En outre, les associations d’avocats et d’experts légistes connaissent parfaitement l’aspect politico-répressif du Tribunal National, tribunal créé datant du franquisme et qui continue à réprimer les luttes politiques 32 ans après la mort du dictateur.
Au sein du monde de la presse également, des centaines de professionnels ont eu connaissance de la fermeture d’Egin, d’Egunkaria et d’Ardi Beltza, et des détentions, incarcérations et tortures frappant leurs responsables et employés. La démocratie espagnole perd en crédibilité.
C’est pourquoi les acteurs internationaux, sénateurs, députés et présidents honorifiques de différents pays, étant prêts à agir en tant que médiateurs dans le conflit basque, ne peuvent comprendre que les interlocuteurs d’une partie nécessaire à la résolution du conflit se retrouvent incarcérés. C’est pourquoi également le « terrorisme non armé » n’est concevable que par le Tribunal National, le Gouvernement espagnol et les pouvoirs factices de l’État. Les dénonciations et les marques de solidarité envers les victimes de la répression vont croissant.
Dans la ville de Madrid, une plateforme de solidarité envers les inculpés, et pour la dénonciation du caractère politique du procès, a travaillé sans relâche. C’est ainsi que le lundi 17 décembre une conférence rassemblant 150 personnes s’est tenue, et que mercredi 19 décembre les inculpés-condamnés du dossier 18/98 ont été, tel un troupeau, expulsés de la salle d’audience, et conduits hors du siège du tribunal. À 20h00 du même jour, un rassemblement avait lieu devant le siège du Ministère de la Justice à Madrid. Et, chose remarquable dans l’honorable capitale d’Espagne, les fascistes n’ont pas fait leur apparition pour effrayer les foules (les événements de novembre ont dû faire leur effet et des ordres « d’en haut » ont probablement été donnés dans ce sens).
Comment remercier les auteurs d’une telle marque de solidarité donnée depuis l’intérieur même de la gueule du loup ? La force de caractère montrée face aux fascistes paramilitaires ? La chaleur humaine et la proximité témoignée au cours de tant et tant de mois de procès ?
Ce n’est pas le cas seulement à Madrid. À Barcelone également, quelques 200 personnes ont répondu à l’appel de l’association « Euskal Herriaren Lagunak » (Amis du Pays Basque), pour se solidariser avec les inculpés du dossier 18/98, aux cris de "Tribunal National, tribunal d’exception" et en faveur de l’Euskal Herria et des Països Catalans, avant de conclure le rassemblement avec les chants « Eusko Gudariak (basque) et Els Segadors (catalan). Une multitude de représentants d’organisations politiques et de mouvements populaires y ont assisté, ainsi que la presse écrite, radios et télévisions.
Hier, à Rome, plus de 200 personnes se sont réunies face au Palais de Justice, pour dénoncer le procès 18/09. Le rassemblement a été suivi d’une manifestation. En outre, aujourd’hui, à Milan, l’initiative Euskal Herriaren Lagunak a été présentée, et il y a trois semaines, dans cette même ville, le 1er décembre, jour suivant les premières détentions, une mobilisation a été organisée face à l’Office du tourisme espagnol avec bombages et jets de peinture sur la façades à l’appui. En outre, en Italie, des représentants de l’ensemble des forces de gauche, et une vingtaine de sénateurs et députés, ont signé une lettre dans laquelle ils demandent au gouvernement italien d’agir et de prendre les mesures nécessaires pour que le conflit basque soit résolu sur une base démocratique, et que cesse l’offensive de répression lancée par le Gouvernement espagnol.
Des convocations sont lancées les jours prochains dans différentes villes européennes pour dénoncer le procès 18/98.
Askapena remercie les auteurs et acteurs de ces marques de solidarité internationaliste. Nous souhaitons dire aux amis d’Euskal Herria que nous allons poursuivre notre travail et notre lutte, car c’est la meilleure manière de montrer de la reconnaissance pour les marques de solidarité reçues. Nous avons l’intention de poursuivre nos efforts pour construire une Euskal Herria internationaliste capable de rendre la solidarité reçue, une Euskal Herria alliée de la lutte de libération des peuples du monde.
Messages
1. ASKAPENA, LE PROCÈS 18/98 ET LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE, 30 décembre 2007, 09:39
Les attaques à la liberté d’expression et la répression contre tous ceux qui défendent la négociation avec ETA pour trouver une issue au conflit basque méritent un traitement médiatique plus important.
Sarkozy et Zapatero veulent empêcher tout autre son de cloche à la situation basque.
Le roi espagnol, Bourbon Le Guignol, se promène en Amérique Latine et s’en prend aux dirigeants de pays qui ne supportent plus le colonialisme et l’arrogance des vainqueurs.
En Espagne, la nouvelle loi de la Mémoire - victimes de la répression franquiste - s’est vue, sous la pression du PP espagnol (extrême droite) amputée de mesures plus courageuses. Un des articles adoptés prévoyait le retrait de toute symbologie franquiste présente sur des lieux publics. Pourtant, certains immeubles, certaines places et certaines églises exhibent toujours les logos de la Falange, le nom de criminels (façade de la résidence d’étudiants "Muñoz Grandes" (commandant la Division Bleu fasciste contre l’Union Soviétique) , rue Capitan Arenas à Barcelone), logo énorme de la falange sur la façade de l’église à Alcañiz -Aragon-, ...
Le gouvernement espagnol parle de démocratie mais il emprisonne une cinquantaine de basques, dont quelques journalistes, pour le seul délit s’exprimer ouvertement leurs idées politiques, appeler à la désobéissance civile et exiger par la voie pacifique et sans violence une solution politique et définitive à ce conflit qui doit cesser. Voilà le vrai visage de la "jeune démocratie" espagnole. Le bâton, le bâton et le bâton.
44
2. ASKAPENA, LE PROCÈS 18/98 ET LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE, 30 décembre 2007, 12:57
Voici quelques liens pour se procurer quelques info’ sur ce procès :
– Dossier du Groupe de Travail 18/98+
http://www.askatasuna-uztaritze.org/dossier_fr/18_98/dossier_groupe_1898.pdf
– Livre rédigé par l’Association basque des Avocats ESKUBIDEAK et par l’Observatoire basque des Droits de l’Homme, Liberté d’expression et d’opinion et liberté d’association au Pays Basque (rédigé en octobre 2002).
http://www.behatokia.info/liburutegiF.php
– Ce dossier a été composé par l’Association des étudiants basques de Bordeaux en mars 2006 (donc il date un peu, mais il rappelle l’essentiel du contenu de ce procès). Ce dossier veut rendre compte des atteintes aux libertés d’expressions et d’opinion et au droit d’association en Pays Basque.
http://euskalherria.indymedia.org/media/2006/03//26875.pdf
– Des nouvelles du procès :
http://www.askatasuna-uztaritze.org/dossier_fr/18_98/proces-18-98.htm
– Etat des lieux dans les journaux... pas grand chose... :
http://www.eitb24.com/
1. ASKAPENA, LE PROCÈS 18/98 ET LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE, 31 décembre 2007, 09:35
Solidarité avec les basques !
Enfin de l’info sérieuse !