Accueil > ATMEL Nantes : on annonce 30 licenciements sur 250 emplois/
ATMEL Nantes : on annonce 30 licenciements sur 250 emplois/
Publie le jeudi 25 septembre 2008 par Open-PublishingL’entreprise de développement de composants électroniques veut réorganiser le site de Nantes. Les salariés redoutent d’autres vagues de licenciements.
La pluie ne les a pas découragés. Les salariés d’Atmel-Nantes se sont rassemblés hier midi pour un pique-nique un peu spécial. Il y a trois semaines, les 250 employés de l’entreprise californienne de développement de composants électroniques ont appris la suppression de 30 emplois. « Trois services vont carrément être supprimés », explique Denis Oziol, secrétaire du comité d’entreprise.
À terme, l’objectif est de « recentrer le site de Nantes uniquement sur la recherche et le développement, justifie Michel Sarrazin, porte-parole de la direction. C’est un projet de réorganisation impératif pour assurer la pérennité du site. Le marché des composants électroniques connaît des difficultés ». Le site de Rousset, dans les Bouches-du-Rhône, est également concerné. 180 emplois sur 1 400 salariés y sont supprimés.
Peu d’informations, beaucoup d’inquiétude
Si les salariés nantais (80 % de cadres, le reste d’employés) ont digéré la nouvelle, ils ne pas savent pas où naviguer. « Nous n’avons pas été consultés pour savoir à qui et comment nous allions passer le relais, lance Marie-Claire, du service planning, l’un des trois services condamnés. Notre responsable direct, qui est basé en Californie, ne nous parle de rien et fait comme si on travaillait jusqu’au bout, comme si tout allait bien ».
Sauf que tout ne va pas bien. Le flou persiste jusque dans les mesures compensatoires. « Ce sont des mesurettes, estime Anne Ory, déléguée syndicale CFE-CGC. Pour l’heure, la direction nous a proposé un plan de formation de 2 000 € par personne et la mise en place d’une antenne emploi. C’est largement insuffisant ». Les salariés souhaitent une prime de départ par personne de 23 000 € pour les employés et 26 000 € pour les cadres. Et un mois de salaire par année d’ancienneté.
Tous craignent que cette vague de licenciements ne soit pas isolée. « On se demande quand aura lieu le prochain plan de licenciements », lance Stéphane, 28 ans, parapluie à la main. Car un nouveau plan, il y en aura forcément un, si l’on en croit Denis Oziol. « La direction ne s’en cache pas, il y aura d’autres restructurations à terme. » Pour l’instant, l’heure est aux négociations. « Dans l’immédiat, il faudrait entrer en contact direct avec Atmel Corporate, pour avancer. »
Élise CHIARI.
Ouest-France