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ATTENTAT DE KARACHI : LE SITE " SARKOFRANCE " FAIT LE POINT.

Publie le lundi 13 juillet 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

Collectif de familles de victimes décédées dans l’attentat du 8 Mai 2002 à Karachi. Soutenez nous en signant la pétition ici

Karachigate : ce que l’on sait, et ce que l’on aimerait savoir.

Finalement, cette affaire occupe ici ou là encore quelques journalistes. Les autorités françaises n’apportent aucune réponse, depuis les dénégations de Nicolas Sarkozy et d’Edouard Balladur il y a bientôt trois semaines. Peut-être faut-il rappeler quelques éléments, nouveaux ou pas.

1. Les ventes d’armes françaises à l’étranger s’accompagnent de versements de commissions occultes.

On soupçonne régulièrement le pouvoir en place au moment de ces juteux contrats de récupérer une fraction significative de ces commissions en retour. Dans l’affaire de l’attentat de Karachi en mai 2002, les enquêteurs ont mis la main, selon Libération, sur un mémo interne de la Direction des Constructions Navales qui portait la mention suivante : « Pour payer campagne BAL, AGO refuse de payer 2ème réseau. »

2. Nicolas Sarkozy est au courant des commissions versées.

D’abord parce qu’il est président. Ensuite parce qu’en 1994, alors ministre du Budget, il avait donné son accord au versement par la Direction des Constructions Navales de commissions à des intermédiaires dans le cadre de la vente des 3 sous-marins français au Pakistan. Selon Rue89, ces commissions se décomposent comme suit :
  6 %, soit 49,5 millions d’euros, pour Ali Asif Zardari, mari de feu Benazir Bhutto, et son réseau, composé d’officiels pakistanais ;
  4 %, soit 33 millions d’euros, pour le Syrien Abdul Rahman El-Assir, présenté comme l’un des financiers occultes du clan Bhutto, associé au Libanais Ziad Takkieddine.

3. Ces commissions n’ont pas été intégralement versées.

Selon le Point, il restait, en mai 1995, encore 15 % des sommes à payer. Impayées à cause de Jacques Chirac, ces sommes sont-elles suffisantes pour déclencher un attentat en représailles contre la France ?

4. Le secret-défense serait levé en septembre.

C’est une information de Rue89 : « Le ministère de la Défense a bien reçu les demandes de levée du secret-défense des juges chargés de l’attentat de Karachi. Le cabinet d’Hervé Morin s’est engagé à répondre dès septembre. La procédure agace les militaires car ils ont le sentiment de jouer les boucs-émissaires de l’hyperprésident ». Le cabinet d’Hervé Morin s’occupe directement de cette levée du secret-défense, demandée il y a quelques jours par les deux juges en charge de l’enquête sur l’attentat.

5. On fait le ménage dans les archives de la Défense.

Toujours d’après Rue89, les cabinets ministériels sont pris d’une frénésie de rangement : « Consigne a été passée dans les administrations concernées de faire un ménage de printemps. En clair, il s’agit d’isoler et de trier les documents relatifs à cette affaire. »

On ne voudrait pas, au Ministère de la Défense, que les juges tombent sur des documents "par hasard". Ce ménage est la raison pour laquelle les juges n’auront accès aux archives ... qu’en septembre.

http://sarkofrance.blogspot.com/2009/07/karachigate-ce-que-lon-sait-et-ce-que.html

Messages

  • Il y a pire... qui restera sans doute non dit si tel est le cas. Au terme de toutes ces histoires de commission la réalité de fait (coïncidence ou décision ?) du passage de relais de linfluence française à celle de Bush au Pakistan en 2002 ? Car il n’y a pas eu que les morts pakistanais mais français tombés en même temps au Pakistan, et par hasard une disparition en montagne et un suicide en France du chef de l’Asie du ministère de la défense, entre les deux tours des présidentielles. En tous cas à son enterrement avant les changements de pouvoir il a été déclaré dans l’homélie qu’elle était "morte au service de son pays" et tous les corps d’armée étaient présents autour de son cercueil en la personne de très hauts gradés : sauf l’armée de Terre.

    http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_2002_num_67_2_5179

    "Isabelle Cordonnier nous a quittés brutalement au mois de mai dernier. L’Ifri tient à rendre hommage à ses
    qualités humaines et professionnelles, que de nombreuses années de collaboration nous ont donné la
    chance et le privilège de pouvoir apprécier. Qu’elle en soit chaleureusement remerciée."

    http://www.ifri.org/files/politique_etrangere/PE_2_02_Cordonnier.pdf

    Un réseau entier lié au secret défense serait tombé ? même par le fait d’avoir craqué sous la pression si le suicide n’avait pas été "provoqué". Savoir par qui la pression fut intolérable est un autre pb : le gouvernement sortant ou le partant ou la CIA ? Secret d’Etat du changement de statut politique de la France par rapport aux Etats-Unis préparatoire à la réintégration de la France dans l’OTAN ? Plus fort que le secret Défense sous la dernière clé de l’affaire des commissions aux métamorphoses diverses en plusieurs années ?

    On ne le saura pas de sitôt.

  • La mafia est partout, la loi nulle part. Madame Mitterand dans son autobiographie a raison : la démocratie n’existe pas en France, ni en Occident.