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Arrestation de Josu Esparza, membre d’un groupuscule basque

par Copwatch France

Publie le lundi 12 décembre 2011 par Copwatch France - Open-Publishing
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Josu Esparza, un Basque espagnol visé par deux mandats d’arrêt européens (MAE) pour son appartenance présumée à une organisation basque radicale, a été arrêté lundi à Bayonne où il avait participé à une manifestation, a-t-on appris de source proche du dossier.

M. Esparza, soupçonné d’appartenir à l’organisation basque radicale Ekin, a été interpellé "sans difficultés" vers 15H30 (14H30 GMT) par la police française et devait être transféré "très rapidement" en Espagne, selon la même source.

Il avait participé samedi à une manifestation pour la paix. Il faisait l’objet de deux mandats européens (MAE) émis par Madrid.

La cour de cassation avait rejeté le 25 octobre son pourvoi contre un premier mandat d’arrêt européen, qui visait sa possible appartenance à Ekin, considérée par Madrid comme le "coeur de l’ETA", chargée d’appliquer sa stratégie politique.

ETA a annoncé le 20 octobre la fin de la lutte armée.

Le deuxième mandat visait des faits présumés "d’exaltation de terrorisme" : M. Esparza aurait participé à une "korrika" (course en faveur de la langue basque) organisée en Navarre, pendant laquelle il aurait arboré une pancarte avec la photo d’un prisonnier basque.

Il encourt 14 années de détention en Espagne. Le collectif de militants syndicaux, partis politiques et mouvements associatifs, qui avait réuni samedi plusieurs milliers de personnes à Bayonne (sud-ouest) pour appeler à la résolution démocratique du conflit au Pays basque, a dénoncé une "arrestation à contre sens du moment politique".

"Cette arrestation est une vraie provocation au moment où une majorité de la population du Pays Basque est en faveur d’une solution démocratique et demande que des pas soient franchis dans ce sens", a réagi dans un communiqué le collectif, citant notamment "l’arrêt de la répression, la fin des mandats d’arrêt européens, le rapprochement des prisonniers".

"Le gouvernement français envoie un signal des plus négatifs à la population du Pays Basque", regrette le groupe qui réunit notamment la Ligue des droits de l’homme, la Cimade, les syndicats CFDT et Solidaires, Askatasuna (comité de soutien aux prisonniers basques) ainsi que le parti de gauche NPA et Batasuna, bras politique de l’ETA interdit en Espagne mais légal en France.

Un rassemblement est donc prévu ce mardi 13 décembre 2011 à 18h30 devant la sous préfecture de Bayonne afin de demander sa libération immédiate...

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