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Au chat et à la souris près du dépôt pétrolier

Publie le jeudi 21 octobre 2010 par Open-Publishing
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de Yannick GUÉRIN

Les manifestants ont joué au chat et à la souris avec les forces de l’ordre toute une partie de la matinée. Un nouveau blocage du dépôt est prévu ce jeudi matin.

Épreuve de force, hier, près du dépôt bloqué par des manifestants. La police est intervenue mais des jeunes plus radicaux ont joué au chat et à la souris.

5 h : près de deux cents manifestants se rassemblent au port de commerce pour bloquer le dépôt pétrolier. Mais les accès directs sont gardés par des policiers et des gendarmes en tenue de maintien de l’ordre. Comme ils l’avaient fait lundi, les manifestants, composés pour une partie de militants syndicaux de Force ouvrière et de Solidaires, prennent position sur le rond-point de la réparation navale et sur celui des Macareux, près d’Océanopolis.

7 h : à l’intérieur du dépôt, 13 camions-citernes, qui avaient fait le plein, sont bloqués. À l’extérieur, les camions se rangent sur les bas-côtés. Au total, au moins une trentaine de poids lourds sont ainsi immobilisés. « On veut bloquer l’économie », expliquent les manifestants. Ils laissent passer tous les autres véhicules.

10 h 15 : 150 à 200 lycéens, surtout des élèves du lycée Vauban, arrivent sur le rond-point de la réparation navale. Peu après, ils font mouvement pour rejoindre le barrage du rond-point des Macareux. Ce qui les ferait passer devant les entrées du dépôt pétrolier. Pas question pour le commissaire Daniel Ansellem, qui dirige le maintien de l’ordre. Au fil de la matinée, les lycéens passeront par petit groupe de 4 ou 5, au prétexte d’aller prendre le bus à Palaren. Mais certains n’en feront rien, venant grossir les rangs des manifestants au rond-point d’Océanopolis.

11 h 30 : alors que l’Élysée vient de donner la consigne de débloquer tous les dépôts, le sous-préfet de Brest, Jean-Pierre Condemine, fait savoir aux manifestants qu’ils vont devoir quitter les lieux. Décision est prise de commencer par le rond-point des Macareux.

12 h : les manifestants, dont de nombreux militants de la CNT, ont mis le feu à des palettes. Quelques slogans fusent : « El pueblo unido jamas sera vincido. » Certains entonnent l’Internationale. Une fois le feu quasiment éteint, les policiers, derrière leur bouclier, s’avancent. Les manifestants n’insistent pas et s’en vont. Mais lorsque les forces de l’ordre font demi-tour pour aller débloquer l’autre rond-point, les manifestants reviennent sur leur pas.

13 h 15 : par deux fois, les manifestants vont revenir sur leurs pas, obligeant les forces de l’ordre à rebrousser chemin et à les repousser. Au rond-point de Palaren, les policiers tirent des grenades lacrymogènes. Les manifestants s’engagent par la route du Rody vers le Moulin-Blanc. Derrière, les policiers suivent. Promenade quelque peu surréaliste.

14 h : les manifestants parviennent au grand rond-point du Costour, près de la piscine du Spadium. Certains veulent aller sur la voie-express. La gendarmerie met ses véhicules en travers de la bretelle pour les bloquer. Les militants de Force ouvrière, le secrétaire départemental en tête, Marc Hébert, ont toutes les peines du monde de convaincre les jeunes gens d’arrêter l’action pour pouvoir organiser un nouveau blocage ce jeudi matin. Le sit-in pacifique s’est achevé vers 16 h.

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