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Bande de Gaza : "Que valent nos vies si nous ne pouvons pas nourrir nos enfants ?"
Publie le jeudi 29 juin 2006 par Open-Publishing11 commentaires

1 - L’eau commence à être rationnée à Gaza
Pour la première fois depuis son retrait de la Bande de Gaza l’été dernier, l’armée d’occupation a lancé mercredi 28 juin une vaste offensive terrestre dans ce territoire. But de cette démonstration de force : libérer le soldat Gilad Shalit.
Pour cela, l’autorité d’occupation a choisi pour l’instant d’infliger à la population palestinienne les répercussions les plus dures de son opération. En bombardant la principale centrale électrique de la Bande de Gaza, l’aviation a privé d’électricité les deux tiers de ce petit territoire surpeuplé de 1,3 million d’habitants, selon des ingénieurs de l’établissement.
Cette attaque ciblée faisait resurgir en outre le spectre d’une crise humanitaire dans la Bande de Gaza car les pompes à eau fonctionnent à l’électricité. D’ailleurs, peu après le tir de neuf missiles sur la centrale, l’eau a commencé à être rationnée dans le territoire.
Autre aspect de l’offensive, l’aviation a survolé une résidence du président syrien Bachar el-Assad, selon des responsables militaires des forces d’occupation. Un geste destiné à faire pression pour que le dirigeant syrien intervienne pour la libération du soldat auprès de la direction du Hamas en exil, qui se trouve en Syrie.
Autres cibles des bombardements, trois ponts de la Bande de Gaza ont été détruits pour, selon l’armée d’occupation, "diminuer la capacité des terroristes à transférer le soldat enlevé", tandis que les principaux axes routiers reliant le sud et le nord étaient pilonnés, coupant de fait le territoire en deux.
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a dénoncé le raid dans un communiqué, estimant que "l’agression qui a visé les infrastructures civiles est une punition collective et un crime contre l’humanité".
Ignorant cet appel, Ehoud Olmert a affirmé que son gouvernement n’hésiterait "pas à recourir à une action extrême pour ramener Gilad à sa famille". Mais "nous n’avons pas l’intention de réoccuper Gaza. Nous n’avons pas l’intention d’y rester. Nous avons un objectif et un seul : ramener Gilad chez lui", a-t-il affirmé.
Conséquence de cette invasion pour la population : les habitants ont commencé à faire des réserves d’eau, de vivres, de piles et de bougies, et beaucoup ne sortaient pas de chez eux, notamment dans le sud de la Bande de Gaza où les rues habituellement animées étaient étrangement désertes.
Mais les résistants ne semblaient pas impressionnés dans l’immédiat par cette offensive. Le gouvernement palestinien a repris à son compte leur demande de libération de toutes les femmes et jeunes de moins de 18 ans détenus dans les prisons israéliennes pour résoudre la crise, estimant que l’opération de l’armée d’occupation ne permettrait pas d’aboutir à la libération du soldat capturé.
Autre signe de la détermination des résistants : un groupe affilié cette fois au Fatah du président Mahmoud Abbas a affirmé mercredi 28 juin avoir enlevé un Israélien, troisième revendication de cette nature en moins d’une semaine.
Dans un communiqué signé d’Abou Fouad, porte-parole des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa à Gaza, celui-ci affirme que son organisation détient un Israélien de 62 ans originaire de Rishon Lezion. Celui-ci aurait été enlevé lundi 26 juin. La police de l’autorité d’occupation a confirmé qu’un homme de cet âge, répondant au nom de Noah Moskovitch, avait disparu lundi.
Dimanche 27 juin, Gilad Shalit, un caporal de 19 ans a été capturé par un commando lors d’une audacieuse opération de la Résistance en territoire israélien.
Par ailleurs, une autre organisation a annoncé mardi 27 juin détenir un adolescent capturé en Cisjordanie. La police de l’autorité d’occupation a indiqué qu’il s’agissait d’Eliahu Asheri, un jeune homme de 18 ans

2 - Tirs d’artillerie sur le nord de la Bande de Gaza
Les chars des forces d’occupation ont tiré des obus mercredi 28 juin au soir sur le nord de la Bande de Gaza tandis que des hélicoptères survolaient la région.
Ces nouvelles actions militaires marquaient une intensification de l’offensive lancée la nuit précédente par l’Etat hébreu pour tenter d’obtenir la libération de son soldat.
En réponse à ces tirs d’artillerie, des dizaines de résistants, armés de grenades et d’armes automatiques, ont pris position près de sacs de sable et de barricades érigés en vue d’une opération terrestre.
Des responsables des forces d’occupation ont annoncé leur intention de demander aux habitants des villes frontalières de Beït Hanoun et de Beit Lahia de quitter leur domicile, tout en démentant l’entrée imminente des troupes dans ce secteur de la Bande de Gaza
3 - L’aviation israélienne survole une maison du président El-Assad en Syrie
L’aviation israélienne a survolé mercredi 28 juin la résidence d’été du président syrien Bachar El-Assad dans le nord-ouest de la Syrie pour lui faire comprendre qu’il était en son pouvoir d’intervenir auprès du Hamas pour obtenir la libération du soldat enlevé, ont rapporté dans la soirée des responsables militaires des forces d’occupation.
Une partie de la direction du Hamas vit en exil en Syrie, notamment son chef principal, Khaled Machaal.
Les avions militaires ont survolé à basse altitude, avant l’aube, le palais d’El-Assad près du port de Latakia, provoquant du "bruit" au sol, ont précisé ces responsables ayant requis l’anonymat. Selon la télévision israélienne, quatre avions ont pris part à ce raid alors que le président syrien se trouvait précisément dans cette résidence d’été.
Le président El-Assad a été visé en raison du "lien direct" entre la Syrie et le Hamas, ont expliqué ces responsables.
Damas n’a pas tardé à réagir en fournissant une autre version des faits. Selon la télévision d’Etat, la défense anti-aérienne syrienne a ouvert le feu sur des avions militaires israéliens qui survolaient le pays, les obligeant à rebrousser chemin.
La télévision syrienne a précisé que deux avions avaient survolé les côtes syriennes tôt mercredi matin, mais sans mentionner le moindre survol de la résidence d’été du président El-Assad à Latakia.
"Le survol de deux avions israéliens près des côtes syriens est un acte agressif et une provocation", a rapporté la télévision d’Etat syrienne, citant un responsable non identifié du ministère de l’Information.
"Les défenses anti-aériennes nationales ont ouvert le feu en direction des avions, et ils se sont dispersés", a ajouté la chaîne gouvernementale.

4 - Revendication d’un troisième enlèvement d’Israélien
Un groupe affilié au Fatah du président Mahmoud Abbas affirme avoir enlevé un Israélien, troisième revendication de cette nature en moins d’une semaine.
Dans un communiqué signé d’Abou Fouad, porte-parole des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa à Gaza, celui-ci affirme que son organisation détient un Israélien de 62 ans originaire de Rishon Le Zion. Celui-ci aurait été enlevé lundi.
La police de l’autorité d’occupation a confirmé qu’un homme de cet âge avait disparu lundi. Il s’agit d’un certain Noah Moskovitch.
5 - Découverte d’un nouveau tombeau dans la Vallée des Rois en Egypte
Des archéologues ont dévoilé mercredi le premier tombeau découvert dans la Vallée des Rois en Egypte en plus de 80 ans. Le contenu du dernier des sept sarcophages qui se trouvaient à l’intérieur a notamment été mis au jour.
"C’est encore mieux que de découvrir une momie. C’est un trésor", a souligné la conservatrice Nadia Lokma. "Cela va nous apporter des informations sur les plantes et herbes religieuses utilisées par les Egyptiens, ce qu’ils portaient, comment ils le tissaient, et la manière dont ils embaumaient les défunts".
Creusé profondément dans la roche blanche, le tombeau est simplement connu sous son acronyme KV63. Il s’agit en effet de la 63e tombe découverte dans la Vallée. Des archéologues américains l’ont mise au jour par hasard l’an dernier alors qu’ils travaillaient sur un autre site à quelques mètres de là. Elle aurait plus de 3.000 ans.
Les chercheurs ont creusé la porte du tombeau et ont eu un premier aperçu de son contenu en février. Mais mercredi, des archéologues et journalistes ont pu pénétrer pour la première fois dans le tombeau de 2,5 par 4,5 mètres. Sous leurs yeux, le septième sarcophage a été ouvert. Mais au lieu d’une momie, il a révélé du matériel d’embaumement, des dizaines de colliers fabriqués avec des fleurs tissées et différents objets religieux.
Recouverts de résine moulée dans le visage de leurs propriétaires, les sept cercueils ne contenaient aucun corps. L’un d’entre eux, fabriqué pour un bébé, renfermait des coussins apparemment rembourrés avec des plumes. Nadia Lokma espère que les hiéroglyphes pourront aider les archéologues à découvrir comment étaient fabriqués les sarcophages, ainsi que le lieu où sont enterrés les corps.
Le tombeau avait été découvert alors que plus aucun archéologue ne s’attendait à mettre au jour de nouvelles sépultures dans la Vallée des Rois, située près de Louxor et où plusieurs dynasties de pharaons sont enterrés. La dernière tombe découverte avant la KV63 était celle du célèbre Toutankhamon en 1922

6 - "Que valent nos vies si nous ne pouvons pas nourrir nos enfants ?"
A Gaza, l’offensive des forces d’occupation est accueillie avec révolte par la population qui a fait provision de vivres et d’essence tandis que les résistants ont juré de se battre pour repousser l’incursion de l’armée d’occupation.
Des ambulances ont été garées à tous les coins de rues, prêtes à prodiguer les premiers soins aux victimes.
Les raids aériens de l’aviation pendant la nuit de mardi à mercredi 28 juin ont déjà provoqué des coupures d’eau et d’électricité.
Les blindés ont passé la frontière mercredi 28 juin, près de Rafah, dans le sud du territoire.
"Que peuvent-ils faire, nous tuer ? Que valent nos vies si nous ne pouvons pas nourrir nos enfants ?", s’interroge Ali Abou Khaled, fonctionnaire à Gaza. "J’ai demandé aux ravisseurs de ne pas libérer le soldat. Nous n’avons rien à perdre."
Ahmed Saadi, professeur, renchérit : "Félicitations Israël, une nouvelle génération va grandir le coeur empli de haine envers toi." L’offensive israélienne intervient moins d’un an après le retrait d’Israël de la bande de Gaza en septembre dernier, au terme de 38 ans d’occupation.
Des résistants, équipés d’armes à feu et de fusées antichars, se sont postés dans les rues et derrière des tas d’ordures. D’autres ont déposé des bombes artisanales et installé du fil barbelé le long des routes à proximité de la frontière nord du territoire.
"Rentrer dans Gaza ne va pas être une partie de plaisir. Gaza va devenir un cimetière pour l’ennemi", avertit Abou Mohamed des brigades des martyrs d’Al Aksa, un mouvement issu du Fatah.
Après des mois de luttes intestines entre le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas et le Hamas, les résistants des différentes factions palestiniennes font face côte à côte.
Les avions de guerre volent à basse altitude, dans un bruit d’explosions fracassant les fenêtres et effrayant les enfants.
Mais ce n’est qu’une piètre consolation pour Abou Khaled, père de sept enfants qui vit à Beit Hanoun dans le nord de Gaza.
"J’ai peur pour mes enfants, pour mes voisins. Le monde est injuste. Nous sommes abandonnés face à la brutalité israélienne."
7 - Le gouvernement palestinien plaide pour un échange de prisonniers
Le gouvernement palestinien a plaidé mercredi 28 juin pour un échange de prisonniers, estimant que l’offensive dans la Bande de Gaza ne permettrait pas d’aboutir à la libération du soldat capturé.
Dans un communiqué, le ministère de l’Information observe qu’il est dans "la logique naturelle" de procéder à un échange. "Cela a été utilisé par les précédents gouvernements israéliens avec le Hezbollah et l’OLP et c’est ce que les autres pays font dans des situations de conflit", précise le document.
Cette déclaration survient plusieurs heures après une offensive israélienne de grande ampleur dans la Bande de Gaza destinée à obtenir la libération du caporal Gilad Shalit.
"L’escalade militaire israélienne ne peut être un mécanisme opportun pour libérer le prisonnier israélien", souligne le gouvernement palestinien. "Les autorités israéliennes sont sur la mauvaise voie et tentent d’utiliser la question du prisonnier israélien à des fins politiques et de semer le trouble dans la situation interne palestinienne"

8 - L’agression israélienne ne modifie en rien les exigences du Hamas pour la libération de prisonniers
L’agression israélienne dans la Bande de Gaza ne modifie en rien les exigences du Hamas pour la libération de prisonniers palestiniens en échange du soldat capturé, a affirmé mercredi un représentant du Mouvement au Liban, Oussama Hamdan.
Si les Israéliens se refusent à négocier un échange de prisonniers, les militants palestiniens en concluront qu’ils doivent capturer de nouveaux soldats ou "tuer des soldats même s’ils ont l’opportunité de les enlever", a-t-il déclaré à l’Associated Press. Ce proche du chef politique du Hamas installé en Syrie, Khaled Machaal, a estimé que l’incursion israélienne "ne pouvait se justifier".
Il a également mis en garde contre de graves conséquences si l’Etat hébreu décidait d’abattre Machaal. Israël affirme que le dirigeant du Mouvement a ordonné l’attaque de dimanche dernier qui s’est soldé par la mort de deux soldats et le rapt de Gilad Shalit. Mercredi, le ministre israélien de la Justice Haïm Ramon a prévenu que Khaled Machaal était une cible.
"Ils doivent réfléchir aux conséquences (d’un tel assassinat), qui pourraient être plus importantes qu’ils ne le pensent", a observé Oussama Hamdan
9 - Paris appelle Israéliens et Palestiniens à reprendre la voie du dialogue "le plus tôt possible"
Philippe Douste-Blazy a appelé mercredi 28 juin Israël et l’Autorité palestinienne à reprendre "le plus tôt possible" la voie du dialogue, alors que l’armée d’occupation menait un raid dans la Bande de Gaza après la capture d’un de ses soldats.
"Nous condamnons toute violence des deux côtés", a-t-il déclaré lors d’un point-presse au Quai d’Orsay. "Nous estimons que la seule solution est le dialogue politique. Le processus politique doit reprendre le plus tôt possible".
"Nous sommes en contact d’un côté avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et d’autre part avec la ministre israélienne" des Affaires étrangères Tzipi Livni, a poursuivi Philippe Douste-Blazy. "L’ensemble des services du Quai d’Orsay, du consulat, de l’ambassade de Tel Aviv sont très mobilisés (...) Nous exigeons sa libération".
Interrogé sur la signature par le Hamas d’un document reconnaissant implicitement l’Etat d’Israël, le chef de la diplomatie française a répondu que "si ces éléments se confirmaient, ce serait une avancée significative". "Nous espérons que la signature de ce document pourra permettre de faciliter la reprise des discussions israélo-palestiniennes".
"La question qui se pose pour nous, c’est de savoir s’il est encore possible ou pas de sauver les négociations entre les deux côtés", a observé Philippe Douste-Blazy.

10 - L’Union européenne demande la libération du soldat israélien enlevé près de Gaza
L’Union européenne par la voix de l’Autriche qui assure actuellement sa présidence tournante a exhorté mercredi 28 juin la direction palestinienne à obtenir la libération d’un soldat israélien retenu en otage.
Dans un communiqué, le gouvernement autrichien appelle à la "libération immédiate et sans condition" du caporal Gilad Shalit, enlevé dimanche au cours d’un raid contre un fortin israélien près de la frontière avec la Bande de Gaza. Le gouvernement autrichien exhorte "la direction palestinienne à fournir tous les efforts nécessaires pour obtenir cette libération".
Dans son communiqué, l’Union européenne appellent toutes les parties à faire preuve de retenue et d’"éviter toute escalade".
"Les espoirs de reprise d’un dialogue politique après les récents signes positifs dont la rencontre entre le Premier ministre (Ehoud) Olmert et le président (Mahmoud) Abbas, ne doivent pas être mis en danger", souligne encore la déclaration du gouvernement autrichien.
11 - "Israël a le droit de se défendre", selon la Maison Blanche
L’administration Bush a estimé mercredi 28 juin qu’Israël avait "le droit de se défendre" après le lancement de son offensive dans la Bande de Gaza pour tenter d’obtenir la libération de son soldat.
"Israël a le droit de se défendre et de défendre la vie de ses citoyens", a déclaré Tony Snow, porte-parole de la Maison Blanche. "La prise d’otage et les attaques du Hamas le week-end dernier ont précipité les événements actuels à Gaza."
Le porte-parole a donc appelé les ravisseurs à libérer le soldat israélien et l’Etat hébreu à "éviter les destructions inutiles de biens et d’infrastructures".
"Les forces israéliennes tentent de retrouver quelqu’un qui a été enlevé et qui est retenu en otage à Gaza. Et elles font ce qu’elles peuvent pour le ramener", a ajouté M. Snow.
Le département d’Etat a réagi dans des termes identiques à l’opération israélienne. "Israël a le droit de se défendre et de défendre la vie de ses citoyens", a déclaré le porte-parole adjoint du département d’Etat, Adam Ereli.
Avant d’ajouter : "Nous appelons le gouvernement israélien à s’assurer qu’il ne soit pas fait de mal à des vies innocentes".
Simultanément, le département d’Etat américain a appelé le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, ainsi que l’Egypte, à continuer à résoudre la crise. Mahmoud Abbas et les Egyptiens "ont des contacts et ont des moyens qui peuvent être utiles pour résoudre cette crise", a dit M. Ereli.
Quant à Condoleezza Rice, en visite en Asie du Sud, elle a téléphoné, pour la deuxième fois cette semaine, à son homologue israélienne Tzipi Livni, a rapporté M. Ereli.
12 - L’armée d’occupation prévient de l’imminence d’une opération dans le nord de la Bande de Gaza
L’armée d’occupation a largué mercredi 28 juin au soir des tracts sur le nord de la Bande de Gaza pour appeler les habitants de la région à ne pas se déplacer en raison de l’imminence d’une opération militaire.
Parallèlement, des informations signalaient que des chars se préparaient à entrer dans le nord de la Bande de Gaza. Trois passages ont d’ailleurs été ouverts dans la clôture servant de frontière, dans le but apparent de laisser entrer les blindés.
"L’armée israélienne opère dans toute la Bande de Gaza, avec notamment des opérations militaires dans votre région", est-il écrit sur les tracts. "Pour votre sécurité et dans notre intérêt à éviter de faire du mal à des victimes innocentes qui ne sont pas impliquées dans les opérations contre nos forces, vous devez éviter de vous déplacer dans le secteur."
"Quiconque fera obstruction à l’opération (...) se mettra en danger", a prévenu l’armée israélienne dans son tract.

13 - Les forces d’occupation enlèvent le ministre palestinien du travail
Des soldats de la force d’occupation ont arrêté dans la nuit de mercredi 28 à jeudi 29 juin un ministre du gouvernement palestinien sur une route de Cisjordanie, ont annoncé des responsables de la sécurité palestinienne.
Le ministre du Travail Mohammed Barghouti rentrait chez lui en voiture vers son village, au nord de Ramallah, lorsque des jeeps de l’armée d’occupation ont immobilisé son véhicule, ont précisé ces responsables.
Les soldats ont alors ordonné au ministre de sortir de son véhicule et l’ont emmené avec eux vers un lieu indéterminé, ont-ils dit.
L’armée d’occupation a refusé de s’exprimer sur cette opération militaire qui, selon elle, était toujours en cours. D’après les responsables de la sécurité palestinienne ayant requis l’anonymat, les troupes d’occupation seraient à la recherche d’autres ministres.
Cette arrestation semblait s’inscrire dans le cadre de la pression croissante exercée par les autorités d’occupation sur les résistants pour obtenir la libération du caporal Gilad Shalit, enlevé dimanche 25 juin en territoire israélien.
14 - Koweït : début du premier scrutin ouvert aux femmes
Les Koweïtiens, mais aussi les Koweïtiennes, ont commencé à voter jeudi. Cette campagne pour ce premier scrutin législatif ouvert aux femmes, électrices ou candidates, s’est transformée en débat animé sur la corruption, et nombreux sont ceux qui prédisent que la face de ce petit émirat pétrolier pourrait en être changée à jamais.
Quelque 340.000 électeurs, dont 57% de femmes (sur un pays de trois millions d’habitants, dont deux millions d’immigrés), sont appelés à choisir parmi 252 candidats, dont 28 femmes.
Ils doivent désigner la totalité des 50 députés de l’Assemblée nationale, à raison de deux élus dans chacune des 25 circonscriptions. Les premiers résultats sont attendus en fin de soirée.
(Mercredi, 28 juin 2006 - Avec les agences de presse )
Messages
1. > Bande de Gaza : "Que valent nos vies si nous ne pouvons pas nourrir nos enfants ?", 29 juin 2006, 19:48
Denis Sieffert dans « Politis » de ce jour :
« …les chars israéliens se préparent à un nouveau carnage à Gaza, et avec l’approbation internationale. La raison en est l’enlèvement d’un soldat franco-israélien par une des factions palestiniennes (…) Mais quelques jours après les raids israéliens meurtriers (…) qui ont à peine suscité des réprobations de principe, on constate une nouvelle fois que la vie humaine selon qu’elle est palestinienne ou israélienne n’est pas estimée au même prix par la communauté internationale. Il serait temps de réfléchir aux effets dévastateurs, et partout dans le monde, de ce parti pris qui est trop profond pour être seulement politique. »
Exception dans les médias français,Sieffert n’est pas allé jusqu’à prononcer le mot qui fache pour qualifier ce "parti pris" mais il l’a clairement identifié, il s’agit tout simplement de racisme.
Valère
2. > Bande de Gaza : "Que valent nos vies si nous ne pouvons pas nourrir nos enfants ?", 29 juin 2006, 20:39
bon sang, c’est inadmissible, nous devons boycotter israël avec force !!
à croire qu’ils souffrent vraiment du syndrome de stockholm :(
satya
3. > Bande de Gaza : "Que valent nos vies si nous ne pouvons pas nourrir nos enfants ?", 29 juin 2006, 23:51
http://www.monde-diplomatique.fr/ca...
jeudi 29 juin 2006
Où va-t-on en Palestine ?
« Questions internationales » est un magazine politique hebdomadaire conçu et présenté par Pascal Boniface, tous les lundis de 0 h 00 à 1 h 00 sur Radio Orient. Lors de l’émission du 25 juin 2006 (c’est-à-dire avant l’offensive militaire israélienne à Gaza), Marc Saghié, de Courrier international, et Dominique Vidal, du Monde diplomatique, ont débattu sur le thème : « Où va-t-on en Palestine ? ». L’émission est disponible à l’écoute ci-dessous.
4. > Bande de Gaza : "Que valent nos vies si nous ne pouvons pas nourrir nos enfants ?", 30 juin 2006, 02:25
Et un épisode de plus au drame israelo-palestinien ! Les palestiniens luttent depuis 1948 contre l’occupation de leur pays par Israel. Leur lutte est violente et peut-être inspirée par les différents mouvements de libération de par le monde.
Cette lutte est stérile et ne conduit nulle part si ce n’est à la destruction de leur pays et de sa population. Ne serait-il pas temps de changer de stratégie et d’abandonner la violence stérile pour d’autres formes de luttes ?
Daniel SCHWARZ
1. > Bande de Gaza : "Que valent nos vies si nous ne pouvons pas nourrir nos enfants ?", 30 juin 2006, 09:08
Effectivement, les palestiniens devraient changer de stratégie, la violence conduisant nulle part.
L’occupation ne date pas de 1948, mais vous voulez dire sans doute de 1967.
Malgré les invasions et occupations, ces deux populations occupent cette terre depuis fort longtemps et la meilleure solution était la création de deux états, ou l’assimilation de l’une par l’autre, ce qui ne s’est pas fait.
J’avoue ne pas comprendre pourquoi les palestiniens ont refusé à l’ONU la création de leur propre état en 1948. Il n’y aurait pas eu tous ces conflits, et surtout tous ces morts inutiles.
Parfois, il vaut mieux se dire : "un tien vaut mieux que deux tu l’auras".
2. > Bande de Gaza : "Que valent nos vies si nous ne pouvons pas nourrir nos enfants ?", 30 juin 2006, 12:07
Les Palestiniens ont observé une trêve unilatérale d’un an. Sans aucun résultat.
on aimerait savoir quelles autres formes de lutte possibles les belles âmes ci-dessus conseillent depuis leur fauteuil.
3. > Bande de Gaza : "Que valent nos vies si nous ne pouvons pas nourrir nos enfants ?", 30 juin 2006, 12:19
Ben 1948 c’est la date où Israel a été créée sur une partie de la Palestine, donc c’est le début de l’occupation et 1967 c’est quand Isreal annexe tout le reste de la Palestine.
Finalement, les palestiniens ont le choix d’espérer récuperer un bout de leur territoire ou la moitié, tout en sachant qu’ils vont surement rien avoir.
4. > Bande de Gaza : "Que valent nos vies si nous ne pouvons pas nourrir nos enfants ?", 30 juin 2006, 15:26
Et que peut-il préconiser le sage Daniel Swchwarz comme méthode non violente face à l’occupant ?
La résistance du peuple palestinien contre l’occupant sioniste est juste et légitime. La violence et la terreur proviennent de l’Etat d’Israël. Gaza n’est peut-être plus occupée, mais elle est toujours contrôlée par Israël et son armée surpuissante qui ne se gêne pas pour effectuer des raids quasi quotidiens.
Ne rien attendre de la Communauté européenne : elle est alignée sur la position américaine.
William
5. > Bande de Gaza : "Que valent nos vies si nous ne pouvons pas nourrir nos enfants ?", 30 juin 2006, 15:43
"Ayez confiance dans le droit international et dans la démocratie."
C’est ça qu’il faudrait leur dire aux Palestiniens ?
Quand les règles du droit international, des conventions de Genève sont bafouées par l’état d’Israël au vu et au su de toute la communauté internationale....
Quand l’Union européenne n’en finit pas de subventionner l’occupation israélienne en appliquant un cataplasme sur la jambe de bois du terrorisme de l’état d’Israël...
Qu’est-ce qu’il peuvent faire les Palestiniens ?
6. > Bande de Gaza : "Que valent nos vies si nous ne pouvons pas nourrir nos enfants ?", 1er juillet 2006, 04:43
Exact,les plestinien ont respecté une treve ,Israel refuse meme les treves avec l’apui des pays hypocrite des occidentaux
7. > Bande de Gaza : "Que valent nos vies si nous ne pouvons pas nourrir nos enfants ?", 1er juillet 2006, 14:31
je ne crois plus en la démocratie et à la regle de droit !!
vive la non participation, vice le boycott, vive la décroissance soutenable pour les pays riches !
"vivre simplement pour que d’autre puissent simplement vivre"
Courage et respect aux peuples qui luttent, qui resistent dans le monde entier !! En palestine comme ailleurs dans le monde.
jeune 25 ans !
paris