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Blocages et déblocages

Publie le lundi 25 octobre 2010 par Open-Publishing

Lundi matin, le dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), gardé par des CRS depuis une action de syndicalistes CGT à la mi-octobre, a de nouveau été bloqué par des dockers et agents portuaires. Environ 200 manifestants bloquent depuis 4h30 l’accès du site à l’aide d’engins de chantier, empêchant de nombreux camions citerne de s’approvisionner en carburant. Les CRS sont présents sur place.

"C’est une action qui se veut symbolique, nous voulons passer des messages, nous entendons un contact en sous-préfecture", a précisé Stéphane Stamatiou, secrétaire général CGT des ouvriers dockers de Fos-sur-Mer.

Le dépôt pétrolier de Fos (DPF), le plus important de la région avec une capacité de stockage de 860.000 mètres cube de produits chimiques et raffinés, est primordial pour l’alimentation des pompes à essence de la région depuis que les quatre raffineries situées autour de l’Etang de Berre sont à l’arrêt, privées de brut par le blocage des terminaux pétroliers en sus de la grève sur les retraites.

En revanche, à Saint-Pierre-des-Corps, près de Tours, le dépôt pétrolier a été débloqué dans le calme lundi à l’aube par les forces de l’ordre, après une semaine de paralysie par des routiers hostiles à la réforme des retraites. Les CRS sont arrivés vers 4h du matin "et on nous a donné cinq minutes pour partir", a déclaré Claude Garou, secrétaire général des transports CFDT pour la région Centre.

La trentaine de manifestants présents a levé le camp sans opposer de résistance.

Une vingtaine de camions-citernes ont pu quitter le site dans les heures qui ont suivi le déblocage.

Le Medef, principale organisation patronale, s’est alarmé dimanche de "la gravité de (son) impact sur l’économie" et a réclamé un moratoire sur le paiement de charges pour les entreprises les plus touchées par la crise. La colère gronde aussi chez les patrons de petites et moyennes entreprises. "Ces actes de blocage s’apparentent à du terrorisme économique", a tonné le président de la CGPME, Jean-François Roubaud, dans le Parisien.

Nouvelobs.com