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CRISE DES BANLIEUES :3ème Partie : L’INFORTUNE D’ETRE DES PEUPLADES PERIPHERIQUES
Publie le mardi 7 novembre 2006 par Open-PublishingPar N.E. Tatem avec ARGOTHEME
Stigmatisée ou chloroformée les infortunes d’être dans la spirale des peuplades périphériques.
Des dialogues existent, ils sont révélateurs que la poussée de violence est un réel baromètre de ce qui se fait en politique de la ville. Le ministre de l’intérieur UMP, comme Bush ou Lepen se préparant à une candidature au poste suprême, entretient la phobie de ses concitoyens et leur promet sa recette expéditive de sévir envers les incivilités. La politique de la ville au bilan aléatoire se remet aux interprétations qui changent au gré de l’alternance gauche/droite sans parer aux dépassements et erreurs d’aiguillage.
Les auteurs de le sourde, nuisible et sporadique colère, en font une lutte de sous-classe sans qu’elle soit identifiée telle. La première et la seconde génération de banlieusards composées de Français de souche étrangère, vivent avec le pressentiment d’injustices multiples et constantes. Genre de lumpenprolétariat, il est préconisé de punir, en surenchérissant avec l’accusation de laxisme des tribunaux et surtout celui de Bobigny, pour leurs séditions. Châtier aveuglement les primaires actes de mineurs châtier avec des emprisonnements, va avec un péril d’écartement d’êtres juvéniles, les pousser à la désespérance. Les criminologues s’accordent que les incarcérations sont une seconde école triste mémoire en apprentissage de la délinquance. De même que le retrait des allocations familiales aux parents ira accentuer davantage une paupérisation déjà gravement installée.
Les insurgés, aux balbutiements collectifs indéchiffrables, ont lors d’une manifestation le 14 octobre des habitants de la ville des Mureau, redit comme un coup d’épée dans l’eau sans effet qu’on entend peu et rarement, leur désaveu des harcèlements policiers. A s’y méprendre, cette pratique existe bien, hélas ! Il est rare de trouver de vrais plaignants car les représailles sont aussi du même panel de frapper toutes dénonciations de bavures. Contentons-nous de rappeler l’illustration faite avec le film « Deux hommes dans la ville » qui a regroupé Alain Delon et Jean Gabin autour du sujet de la peine de mort en matière de poursuites injustifiées des citoyens suspects. Ce n’est pas par hasard que le rapport de l’observatoire des dérives policières révèle que la fréquence des ratages des interventions des services de sûreté est importante chez la police que chez d’autres acteurs agissant pour l’ordre public.
Malgré un département ministériel pour l’égalité des chances que le mandataire a montré sa désapprobation à l’humiliante boutade de Mr. Sarkozi, pourtant commune expression, de racaille, l’odeur de la poudre est fortement présente, attention au feu !
Ces agitations recommenceront tant que la stigmatisation de la catégorie de français issus des quartiers chauds demeure. Et faute de ne pas avoir domestiquer ces sauvageons, ils récidiveront tant qu’ils ne seront pas ramenés du bon côté de la marge. Elle est où la stigmatisation, comment est-elle déployée et de qui vient-elle ? En plus de brandir l’impunité dont est auteur l’appareil judiciaire accentue la suspicion des citoyens que la situation accable. D’autres groupes distillent des messages désignant les comportements propres, et nulle part ailleurs, à cette jeunesse livrée aux désordres mentaux et aux frustrations pécuniaires.
« Ni putes ni soumises » parmi une armada d’associations qui bénéficient de campagnes médiatiques et de moyens suffisants à l’expression, est une de ces rampes de provocation. Les autres grandes institutions régies par la loi de 1901, ne disposent pas de programmes utiles à ce qui est communément désigné par l’intégration, fonctionnent à l’image de la société qui banalise la discrimination.
Avec le soutien des féministes, des progressistes et beaucoup de cercles qui trouvent réponse aux mauvaises langues qui traitent la fille des cités par les deux vocables du sigle, est le stigmatique cadre qui cible un ensemble communautaire, parents et rejetons. Qui traite de putes ou désirent soumettre la fille des quartiers ? Peu de mystère, sur les 800 jugés pour les violences de l’automne 2005 dont les principaux éléments déclencheurs sont les propos de Sarko et la carbonisation de deux mineurs dans une structure d’EDF, aucune fille n’est parmi les plus de 700 garçons présentés devant les tribunaux. L’évocation n’a pas d’égal car issue des cités.
Boycotter l’arabe est omniprésent, depuis le 11 septembre, dans les rues Etats Unis, au risque de tomber sur un terroriste. Le boycott de ceux pressentis ou potentiellement vus vouloir soumettre sinon traiter les filles de putes, connaît même à une classification. L’indice sexiste est une nature : homme, femme. Et les lectures de rapport/contact varient certainement d’un côté à l’autre. Chez les filles on indique ouvertement : Préférence au garçon asiatique qui passe pour un ange. Ensuite le black du fait qui n’est pas toujours l’arabe musulman donc plus fréquentable. Ensuite le gentil Beur doit être logé, diplômé et avec un boulot pour être approché.
à suivre ----> 4ème partie : L’exemple et le mérite sur la pente des déchéances.