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Calais : Hortefeux ordonne la chasse aux réfugiés Afghans !

Publie le dimanche 9 novembre 2008 par Open-Publishing

Comité des Sans Papiers 59 - CSP59 - 42, Rue Bernos – 06.80.57.50.61 - 59.800 Lille email : csp59@wanadoo.fr - http://leblogducsp59.over-blog.com

Calais : Hortefeux ordonne la chasse aux réfugiés Afghans !

Jean-Claude Lenoir, président de l’association Salam est en garde à vue

Libérez les 57 réfugiés Afghans retenus au CRA de Coquelles !

Libérez Jean-Claude Lenoir !

Hier soir, vendredi 7 novembre, à Calais, les C.R.S sont intervenus dans une 1ère " jungle", comme les réfugiés appellent leur lieu de repli : un hélicoptère muni d’un projecteur survolait la zone tandis qu’au sol, les C.R.S pourchassaient les réfugiés avec des chiens.

Quelques soutiens se sont rendus sur les lieux accompagnés de 2 journalistes de la presse locale. Ils ont rapidement été encerclés et retenus pendant 90 minutes par la police qui a interdit toute observation et prise d’images aux journalistes.

Ensuite, les C.R.S ont recommencé la même opération dans une 2ième jungle, ils ont embarqués une vingtaine de réfugiés.

Jean-Claude LENOIR, président de SALAM, a voulu se rendre sur le 2ième lieu de l’intervention policière. Sa voiture a été entourée par la police sous prétexte d’un 2ième contrôle de papiers. Selon les témoins présents sur place, Jean-Claude est descendu de sa voiture pour essayer de discuter avec les policiers mais à peine descendu de la voiture, un groupe de C.R.S est arrivé sur lui. Ils l’ont mis torse nu et l’ont accusé d’outrage à agent avant de l’embarquer dans un camion.

Jean-Claude, qui a déjà eu des démélés avec la police et la justice dans le cadre de ses activités militantes, risque d’écoper d’une peine-plancher et d’un mois de prison ferme.

Les 52 afghans arrêtés sont toujours au C.R.A de Coquelles, en grève de la faim depuis 2 jours. Hier, 2 représentants de leur ambassade sont venus les interroger.

Ce matin, ils ont été menacés de coups s’ils ne mangeaient pas. Sous la pression, ils ont avalé un peu de nourriture et se sont ensuite fait vomir pour reprendre leur grève de la faim.

Depuis 15 h, un rassemblement est en cours devant l’hôtel de police de Calais, Place de Lorraine, où Jean-Claude LENOIR est toujours retenu. Nous appelons tou-te-s les militant-e-s disponibles à se rendre sur place.

Le CSP 59 affirme son plein et entier soutien aux militants et aux militantes de SALAM et dénonce la rafle policière commise au nom de la politique de quotas de Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux.

Le CSP 59 exige la libération immédiate des 57 afghans en grève de la faim, actuellement retenus au CRA de Coquelles en vue de leur expulsion imminente par charter vers l’Afghanistan, pays toujours en guerre, où ils risquent de mourir.

Le CSP 59 exige la libération immédiate de Jean-Claude Lenoir, président de l’association SALAM.

Fait à Lille, le 8 novembre 2008

Ecrivez, téléphonez, faxez au préfet de Région et à ses collaborateurs, au ministre Hortefeux et à ses directeurs de cabinet ministériels :

Voici les coordonnées :

Préfet de la Région Nord-Pas de Calais et Préfecture :

 Mr Jean-Michel Bérard : jean-michel.berard@nord.pref.gouv.fr
 le fax de la prefecture du Nord : O3 20 30 52 58
 le secrétaire général : pierre-andre.durand@nord.pref.gouv.fr

 la page accueil du site préfectoral http://www.nord.pref.gouv.fr/page.php?P=static/contact/

Gouvernement :

 Fax ministère Hortefeux : 01 77 72 61 30 Standard 01 77 72 61 00
 Directeur de cabinet : thierry.couderc@iminidco.gouv.fr
 Conseiller du ministre : patrick.stefanini@iminidco.gouv.fr
 Directeur-adjoint : guillaume.larrive@iminidco.gouv.fr
 Conseillers techniques : sabrina.belkhiri-fadel@iminidco.gouv.fr et geoffroy.didier@iminidco.gouv.fr
 Maxime Tandonnet (conseiller immigration) maxime.tandonnet@elysee.fr
 Matignon : http://www.premier-ministre.gouv.fr
 Elysée : http://www.elysee.fr/ecrire/index.html


rassemblements lundi 10 novembre 2008 à 18h

 à Calais devant le centre de retention de Coquelle
 à Paris devant la gare de l’est avenue de Verdun
 à Lille (lieu fixé ultérieurement)

CALAIS : HALTE AUX VIOLATIONS DES DROITS DE L’HOMME

La situation à Calais depuis des années montre combien la France peut
créer, au vu et au su de tous, des « zones grises » entre l’exception
et la règle, dans lesquelles les droits les plus fondamentaux de la
personne humaine sont niés, bafoués et où règne l’arbitraire le plus
absolu.

Le dernier exemple en date est éloquent, emblématique et révélateur
de ce contournement/détournement du politique et des règles de Droit.

Ainsi, jeudi 6 Novembre, sur ordre du Préfet de région, il a été
décidé de procéder à l’arrestation de personnes d’origines afghanes,
dans le but de les expulser dans leur pays. Un vaste déploiement
policier dans les forêts autrement nommées « jungle », a incité les
militants de l’association Salam à se rendre sur place afin de
constater les faits. Ceux-ci ainsi que des journalistes de la presse
et télévision locale ont été encerclés par la police sur le parking
de l’hoverport, et ce durant de nombreuses heures tandis que dans le
même temps la chasse aux afghans se poursuivait.

Vendredi 7 Novembre, après une manifestation en soirée devant le
centre de rétention de Coquelles, les mêmes militants sont témoins
d’une nouvelle opération policière d’envergure : hélicoptère doté d’un
faisceau lumineux pour éclairer une des jungles, multiples compagnies
de CRS avec des chiens. Plusieurs dizaines de personnes afghanes
seront arrêtées.

Jean-Claude Lenoir de l’association Salam, voulant s’enquérir sur
place de ce qui se déroulait s’est vu ceinturer violemment par les
CRS, mettre torse nu puis menotter avant d’être mis en garde à vue.

Il a été libéré au terme de 24 heures de garde à vue pour « outrage
 », un prétexte bien classique. Les conséquences de cette garde à vue
peuvent être redoutables. Jean-Claude Lenoir en effet, militant
éminemment respectable et responsable, a déjà été victime dans le
passé de l’arbitraire et placé en garde-à-vue. Il risque cette fois-
ci une peine d’un mois de prison ferme !

Ce même jour, la grève de la faim menée par environ 52 Afghans s’est
vue brutalement stoppée par les autorités du centre de rétention.
Tous ont été contraints de manger, avant que de se forcer à vomir
afin de reprendre la grève de la faim. De plus, une personne, de
désespoir, colère et révolte, a tenté de se pendre avec une ceinture.
Soulignons que l’avant-veille, deux représentants de l’ambassade
d’Afghanistan étaient venus les « visiter ».

Dans le même temps, le processus d’expulsion des afghans suit son
cours, et il est à craindre que plus d’une cinquantaine d’entre eux
ne soient expulsés dans les jours à venir et selon les dernières
informations plus précisément ce mardi 11 novembre.

Les conséquences de ces expulsions seront dramatiques et inacceptables.

D’un point de vue humain d’une part : la plupart des personnes
afghanes n’ont jamais vécu en Afghanistan mais au Pakistan et
risquent pour le mieux de se retrouver seules et isolées à Kaboul.
Ils risquent des sévices corporels allant jusqu’ à des mutilations
voire décapitation à l’instar des derniers afghans reconduits par
l’Australie !
D’un point de vue politique d’autre part : ces expulsions se font au
mépris des conventions de Genève et la France fait aujourd’hui
clairement le choix de payer des amendes plutôt que de respecter ses
engagements.

Nous appelons à une vaste mobilisation générale afin de dénoncer la
violation par la France de la Convention de Genève et la
criminalisation des mouvements sociaux.

Nous exigeons la libération immédiate des personnes afghanes détenues
dans le centre de rétention de Coquelles, l’arrêt des poursuites
contre Jean-Claude Lenoir, l’arrêt des rafles, chasses à l’homme et
expulsions.

RASSEMBLEMENT LUNDI 10 NOVEMBRE 2008 A 18H00

 A CALAIS DEVANT LE CENTRE DE RETENTION DE COQUELLE
 A PARIS DEVANT LA GARE DE L’EST AVENUE DE VERDUN
 A LILLE (lieu fixé ultérieurement)

Premiers signataires :
Association Salam, 9ème collectif des sans-papiers, CSP59…


février 2008, devant le "Tribunal de Grande Instance", installé illégalement dans l’enceinte de CRA de Coquelle


Le Calais-Roissy-Kaboul va-t-il devenir le Calais-Drancy-Auschwitz ?

Calais – Kaboul, non ce n’est pas le dernier titre d’une chanson de Renaud mais la dernière version hortefienne, gavorienne et vichyste du drame que vivent depuis 2 jours, les réfugiés afghans sur la côte d’Opale.

A Vichy, il y a quelques jours, les sections d’assaut du gouvernement arrêtaient et menottés des manifestants pourtant pacifistes qui avaient osés revêtir l’habit à rayures des camps flanqués d’une étoile rouge. Des militants qui entendaient dénoncer la politique néo-pétainiste déployait par les 27 contre les immigrés du sud et d’Asie.

Le 6 novembre, la population sans-papiers de Calais a connu sa nuit de cristal… Des troupes casquées et armées soutenues par des hélicoptères munies de projecteurs ont procédé à la rafle de 57 réfugiés afghans dans une très grande violence.

C’est une véritable chasse à l’homme qui a été ordonnée par le ministère raciste de l’immigration, après les dernières chasses « aux nègres », c’est maintenant la chasse aux Pachtounes qui a été ouverte… Tout ceci est incroyable quelques jours après les propos de la secrétaire d’état aux droits de l’homme, tenus lors de l’élection d’un métis aux USA.

Mais cette chasse à l’homme d’Asie Centrale a peut être un rapport avec la sale guerre de colonisation menée contre le peuple d’Afghanistan.

« Il faut venger nos soldats morts au combat », doit-on dire dans les hautes sphères de la synarchie, à quelques jours de la célébration du 90ème anniversaire de la fin de la boucherie de 14-18, la « der des der » disaient-ils, et 90 ans plus tard la France est toujours en guerre d’occupation dans différents endroits du monde.

Nous dirions nous « soldats morts sous le feu de la résistance afghane », car il s’agit bien d’une résistance héroïque d’un petit peuple qui fait face aux plus grandes et plus modernes armées du monde. Une résistance organisée qui n’est pas composée que de talibans, ceux mêmes qui avaient été armés par les grandes puissances capitalistes pour lutter contre l’armée soviétique.

Comment tromper le Peuple, comment cacher que 7 mois de cette sale guerre coûtent à l’Etat Français, l’équivalent du salaire annuel de 40 000 fonctionnaires ? Simplement en déclenchant des opérations de propagande dignes des années les plus sombres de notre histoire contemporaine.

Et au moment ou les travailleurs subissent de plein fouet les contre coups directs de la crise financière qui va engendrer la casse de milliers d’emplois, on ne va pas tarder à entendre à nouveau les fachos, puisque les élections européennes sont proches et que les licenciements dans la région sont déjà nombreux : « achetons français, produisons français, et avec des français ! »

57 afghans arrêtés et conduits manu militari vers le centre de rétention où ils sont entrés de suite en grève de la faim malgré les menaces. 57 plus un responsable d’association d’aide aux réfugiés, Jean-Claude LENOIR de Salam. Arrestation très violente du camarade, menottes et vêtements arrachés, plaqué au sol, insulté et mis en garde à vue dans un endroit tenu secret pendant des heures avant d’être transféré vers l’hôtel de police de Calais. Bien sûr comme d’hab.’, on lui reproche des insultes envers des forces de police qui comme toujours sont très courtoises et très polies… c’est connu !

Le Calais-Roissy-Kaboul va-t-il devenir le Calais-Drancy-Auschwitz, comparaison terrible mais nos 57 réfugiés politiques risquent la mort rapide si ce retour est mis en application.

La situation est grave, les journalistes ont été interdits de filmer et d’interviewer, mais les média n’ont pas le droit de pratiquer l’omerta sur cette rafle, ce serait acquiescer un crime contre l’humanité puisque la mort est au bout du retour.

Ne rie dire, c’est laisser faire ! Ne rien faire, c’est laisser faire !

Libération immédiate des 57 réfugiés politiques afghans arrêtés !

Libération immédiate de Jean-Claude Lenoir, de l’association Salam !

Basta les quotas vichystes !

Fascisme NO PASARAN !

"Libérez-les !"
Comité de soutien aux prisonniers et réfugiés politiques (59-62)

le site de Libérez-les


Interpellation de sept clandestins à proximité de l’ancien hoverport « Chasse à l’homme » dans les dunes

Jeudi soir, vers 22 heures, une impressionnante horde de policiers a été déployée dans les dunes de l’hoverport, là où des clandestins ont trouvé refuge depuis longtemps

Ils apparaissent en file indienne, le long des dunes. Ils sont trois, peut-être quatre, encadrés par des CRS. Escortés jusqu’au parking de l’ancien hoverport.

« Les voilà les délinquants de treize ans. Sans défense ! » fulmine Jean-Claude Lenoir dans son haut-parleur. Une dizaine de bénévoles de Salam assistent à la scène. Huées. Messages de soutien en Anglais aux migrants. Pour les associatifs, impossible d’approcher à moins de vingt mètres des fourgons de CRS. L’opération de jeudi soir est strictement encadrée.

Ils sont des dizaines, policiers nationaux et CRS, parqués autour des dunes. Le cordon de sécurité est inviolable. Des fourgons sont stationnés tout autour des dunes. L’opération, « la chasse à l’homme » comme l’appellent les bénévoles, a commencé vers 22 heures.
Un deuxième groupe de clandestins fait son apparition. Ils marchent, l’un derrière l’autre, dans les mêmes conditions que leurs prédécesseurs. Ils ne sont pas plus de six ou sept. Tous sont regroupés derrière deux fourgons, bien à l’abri des regards. Seuls les rayons des torches s’aperçoivent au sol, en dessous des véhicules.
Puis, un à un, des hommes émergent des dunes. Certains avec de sortes de grandes barres de fers. Casqués, bien protégés. Quelques-unes tiennent un chien en laisse. Au total, une bonne trentaine de policiers. Au milieu d’eux, le sous-préfet de Calais et la directrice de la Police aux frontières.

En quelques instants, ils regagnent leurs véhicules. L’heure du départ a sonné. « La battue est finie ? » ironisent les associatifs. Les véhicules défilent un à un vers la sortie. Ils sont dix, vingt. « Ils partent ailleurs, c’est sûr, accuse Salam.

Ils ne vont pas stopper l’opération avec pas plus de dix clandestins, ce n’est pas possible. Un tel déploiement pour si peu de réfugiés ? Ce serait la honte... »

T.R.

article

« Pris en otage » après l’opération

23 heures vient de sonner. Les fourgons s’évadent de l’hoverport, avec dix migrants, tout au plus, à leur bord. Une dizaine de bénévoles de Salam viennent d’assister à l’opération. Pendant laquelle les déplacements étaient strictement restreints à un périmètre assez étroit. Alors que les véhicules viennent de quitter les lieux, sans nous en apercevoir, nous sommes encerclés. Dans un espace d’une dizaine de mètres. Devant nous, des CRS équipés d’imposants boucliers. Derrière, des policiers. Le dialogue est presque impossible, ou peu engageant. Il ne reste plus que nous sur le parking. Des bénévoles et deux journalistes. La « chasse à l’homme », comme dit Salam, est finie depuis longtemps. Les minutes passent, et le message est toujours le même : « vous ne partez pas ». Ma voiture est garée à quelques mètres. Interdiction de m’y rendre. Nous sommes coincés. « Pris en otage » comme disent les associatifs. Au fil des minutes, les sourires laissent place à la crispation. Et les questions : pourquoi interdire à des individus de circuler librement ? Les forces de l’ordre ne daignent nous donner d’explications.
Quinze. Vingt. Trente minutes. L’attente devient insupportable. Finalement, à 23 h 45, les CRS regagnent leurs fourgons. Sans un mot.
Nous nous sentons enfin « libres ».


Quand la transparence en prend un coup

Transparence. Clarté. Communication... Des mots forts. Des mots qui ont un sens. Des mots souvent prononcés par le sous-préfet de Calais, Gérard Gavory au sujet des migrants.

Des mots qui ont disparu de son vocabulaire à l’approche de l’hiver simplement pour une histoire de quota. Pour répondre aux ordres venus d’en haut.

Au cours du nettoyage du squat Pagniez, les journalistes sont tenus à l’écart des opérations par un quadrillage policier digne d’une ville en état de siège.

La transparence en a pris un sacré coup.

Dans la nuit de mercredi à jeudi. Même combat. CRS et maîtres-chiens sont lancés vers une des jungles de la zone portuaire. Deux journalistes, de Nord Littoral et de Calais TV, sont une fois de plus tenus à l’écart. Cela devient une habitude.

Par contre que les militants de Salam et les deux journalistes soient interpellés et étroitement gardés contre leur gré pendant 40 minutes sur un parking, entre 23h00 et minuit, alors que toutes les opérations sont terminées, cela devient intolérable. Cette pratique est certainement en usage dans d’autres pays, mais pas en France. Elle est surtout contraire à toutes les règles élémentaires de la liberté de la presse.

Philippe HENON


Cent cinquante policiers, plusieurs chiens et un hélicoptère pour traquer les migrants. Scènes martiales dans la zone des Dunes

Pour la seconde nuit consécutive un important dispositif policier a été mis en place dans la "jungle" dans le but officiel de « sécuriser la zone ». Une trentaine d’étrangers et Jean-Claude Lenoir ont été interpellés

On n’avait plus vu ce genre d’images depuis que CNN avait filmé la guerre du Golfe en direct ! Voilà deux nuits que les clandestins de la zone des Dunes sont traqués à grand renfort de policiers.
Cent cinquante policiers armés jusqu’aux dents jeudi soir, autant vendredi pour interpeller sept clandestins la première nuit, vingt-cinq la seconde. Tous relâchés dans les heures qui ont suivi. Le dispositif pourtant déployé est impressionnant : armures, boucliers, flash ball, chiens renifleurs dressés à reconnaître l’odeur boucanée des migrants - ce n’est pas une blague ! - et même un hélicoptère équipé de puissants projecteurs.

L’objectif est d’effrayer

Dans la nuit de jeudi à vendredi l’objectif était, selon Gérard Gavory, sous-préfet de l’arrondissement Calais, « ciblé sur les passeurs ». Sept personnes ont ainsi été interpellées. Le parquet de Boulognes-sur-Mer n’enregistrait cependant aucune procédure pénale (lire notre édition de samedi). Dans la nuit de vendredi à samedi il s’agissait de « sécuriser les lieux suite à plusieurs violences perpétrées entre migrants, imposer une présence policière et montrer la force publique », selon les fonctionnaires de la police aux frontières (Paf).

Vingt-cinq à trente clandestins ont été interpellés au cours de cette seconde descente qui a eu lieu sur toute la zone sise entre la grande rue du Petit-Courgain jusqu’à l’hoverport. Principalement des Afghans mais aussi quelques Iraniens, tous relâchés hier. Pas un n’a été admis au centre de rétention administrative de Coquelles. Débutée à 22 heures, la manoeuvre s’est achevée vers 1 h 30. Un hélicoptère spécialement dépêché a survolé le site. « Il n’y a pas eu de repérage préalable de la zone parce que nous la connaissons bien, souligne-t-on à la Paf. En revanche il était nécessaire de l’éclairer. C’était le rôle de l’hélicoptère. » Durant ces deux opérations un très important périmètre de sécurité a été mis en place. Bénévoles et journalistes - seuls garants du bon déroulement des interpellations - ont été tenus à l’écart.

A.TH.

article


Jean-Claude Lenoir, vice-président de l’association SALAM, a été remis en
liberté ce samedi soir vers 23h.

A l’issue de la garde à vue, il lui a été notifié une comparution au TGI de
Boulogne-sur-mer le 25 février 2009.

Davantage d’informations vous seront apportées prochainement.

L’association SALAM remercie toutes les personnes, associations,
collectifs... qui ont témoigné de leur soutien, ainsi que les très nombreuses personnes (citoyens, militants associatifs, syndicaux et
politiques, élus, migrants) qui ont manifesté durant toute la journée devant le commissariat de Calais.

Notre combat dérange, notre acharnement à soutenir les migrants et dénoncer l’inhumanité du traitement qui leur est infligé déplaisent. Le soutien croissant de la part de la population du Calaisis, et plus généralement du littoral Nord, poussent désormais les "autorités" à agir en catimini : la nuit et en interdisant à la presse et aux citoyens de simplement observer les agissements de "leur" police. Nous ne baisserons pas les bras et sommes bien conscients qu’à travers l’arrestation de Jean-Claude Lenoir, un avertissement est adressé à tous les militants, les citoyens... et même aux journalistes !

L’importante mobilisation d’élus et de responsables politiques pour soutenir Jean-Claude aujourd’hui est un signe fort : plus que jamais nous
continuerons, avec l’ensemble des associations qui partagent ces
revendications, à nous exprimer aux grand jour sur ces questions, tout en
poursuivant avec fierté notre action humanitaire en faveur des migrants en souffrance.

L’association SALAM


l’exil et le royaume

L’ Alhambra recevra samedi 15 novembre, à 16 h, et pour une séance unique, les deux Réalisateurs du film « l’Exil et le Royaume » ; documentaire consacré à la situation des migrants en errance dans le Calaisis. Andrei Schtakleff et Jonathan Le Fourn présenteront leur film et échangeront avec les spectateurs. La projection s’inscrit dans le cadre du 6 ème anniversaire de la fermeture du Centre d’accueil de Sangatte. La séance est gratuite et ouverte à tous, mais doit faire l’objet d’une réservation de votre part. A partir du samedi 8 novembre, 14h, le Cinéma Alhambra ouvrira une liste de réservation. Merci d’appeler le cinéma au 03 21 17 73 33 ou de vous adresser à l’équipe de l’Alhambra.

présentation plus complète dans l’Humanité


sur la situation des réfugiés de Calais, la guerre inhumaine qui leur est faute, lire des informations régulières sur Indymédia Lille http://lille.indymedia.org/ "infos locales"