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Cancer : petits soucis autour d’un gros vaccin Deux femmes sont mortes
Publie le lundi 28 janvier 2008 par Open-Publishing6 commentaires
ATTENTION DANGER Lolita
Santé
Cancer : petits soucis autour d’un gros vaccin
lundi 28 janvier 2008 par Philippe Bornard , Vincent Nouzille
– Deux jeunes femmes sont mortes en Allemagne et en Autriche, de façon « subite et inexpliquée », après une vaccination contre le cancer du col de l’utérus. Le lien de cause à effet n’est pas établi. Mais ces cas ravivent des questions sur les effets éventuels d’un produit-phare promu par de gros labos (Merck, Sanofi-Aventis), lancé à grand renfort de tam-tam en France fin 2006. D’autant que d’autres décès suspects ont été identifiés aux Etats-Unis.
– Le communiqué est presque passé inaperçu. Deux jeunes femmes de 16 et 18 ans sont mortes en Allemagne et en Autriche d’une façon « subite et inexpliquée » après s’être fait vacciner contre le cancer du col de l’utérus. C’est l’agence européenne du médicament (EMEA) qui a révélé cette information, le 24 janvier. L’agence ajoute avoir reçu des rapports sur d’autres décès de femmes, sans préciser combien de cas sont concernés.
– L’agence est très prudente. Pour l’heure, les causes des décès n’ont pas été identifiées. Et aucune corrélation n’a été établie entre les décès et la vaccination. Le vaccin est toujours autorisé et l’agence prévient qu’elle va continuer de « surveiller de près » la sécurité du vaccin. Mais deux gamines qui meurent brutalement après une vaccination, de manière si suspecte que les autorités sanitaires sont alertées, voilà qui devrait susciter des questions et une enquête rigoureuse pour en savoir plus.
– Cette information est, en tous cas, un mini-séisme potentiel pour les gros labos concernés, l’américain Merck qui a lancé ce vaccin (Gardasil) et a déjà vendu 13 millions de doses depuis 2006 dans le monde. Et le groupe franco-allemand Sanofi-Aventis qui commercialise le Gardasil avec Merck, via leur filiale commune Sanofi Pasteur MSD, dans 19 pays européens, dont la France depuis novembre 2006.
Le ministre de la santé a accéléré le remboursement du vaccin
4) Fort heureusement, une minorité seulement des femmes ayant ce type d’infections développeront un cancer 15 à 25 ans plus tard. Or l’efficacité du vaccin n’a été testée que sur 5 ans.
– Enfin, la meilleure prévention du cancer de l’utérus – les experts sont d’accord là-dessus – c’est le dépistage régulier par frottis. Il permet de détecter les cancers de l’utérus à un stade précoce. Dans les pays scandinaves, il aurait fait reculer de 70 % la mortalité dûe à ce cancer.
– En France, environ 900 femmes meurent du cancer de l’utérus chaque année, ce chiffre est en baisse depuis 10 ans. Rien ne permet encore de dire – dans l’état actuel des connaissances - que ce vaccin permettra, dans 15 à 25 ans, de sauver des vies.)]
– Quant aux éventuels effets indésirables, la HAS a refusé de donner un quitus au vaccin : « ce profil de tolérance (NDLR : des patients par rapport au vaccin) est à confirmer dans les conditions réelles d’utilisation. En effet, les effectifs des essais ne permettent pas de repérer des effets indésirables dont la fréquence serait inférieure à 1 pour 4 000 ». Prudence, donc, pour d’éventuels effets indésirables à venir.
Une curieuse omission de l’agence française des produits de santé
– Après ces deux morts et les autres, dont les circonstances n’ont pas été précisées par l’Agence européenne, le mot d’ordre est de ne pas affoler la populace : l’Agence française de sécurité sanitaires des produits de santé (l’Afssaps), a annoncé, le 25 janvier, les 2 décès. Mais elle a ajouté « qu’aucun cas similaire n’a été signalé en France depuis la commercialisation du vaccin en novembre 2006 » (435 000 doses délivrées à ce jour) et qu’un « plan de gestion des risques a été mis en oeuvre au plan national et européen » depuis son lancement. Détail curieux : dans son texte, l’Afssaps a zappé le fait que, au-delà des deux cas très suspects, d’autres « femmes préalablement vaccinées par le Gardasil » sont mortes, comme l’a indiqué l’agence européenne dans son propre communiqué.
– Quant à la société Sanofi-Pasteur MSD, qui commercialise le vaccin en France, elle n’a, pour le moment, pas relayé l’information des agences sur son site. Interrogé par Bakchich, son directeur de la communication a répondu, lundi 28 janvier : « nous n’avons rien à ajouter aux communiqués des agences. Nous n’avons aucune raison de croire que les deux décès, en Allemagne et en Autriche, sont liés à la vaccination. Il peut s’agir d’une simple coïncidence malheureuse d’évènements ».
Des cas troublants également aux Etats-Unis
– Avant cette annonce tragique, ce vaccin best-seller a pourtant déjà fait parler de lui à l’étranger : l’un des experts allemands les plus reconnus (également expert pour l’Europe) en conteste l’efficacité. Plusieurs spécialistes et médecins espagnols sont partis en guerre contre ce vaccin pour les mêmes raisons. Une fronde a démarré au Canada, avec articles et pétitions. Enfin, il y a plus troublant : aux Etats-Unis, 19 décès suspects ont été signalés ces derniers mois aux autorités, selon l’organisation Judicial Watch (voir encadré 2, ci-contre).
Aux Etats-Unis : 19 décès suspects, selon Judicial Watch
– Ce vaccin est-il dangereux ? Une prudence absolue s’impose, tant que le lien entre la vaccination et un décès n’aura pas été formellement établi. Pour l’heure, les nouvelles les plus inquiétantes viennent des Etats-Unis, qui ont donné leur feu vert à la vente du vaccin depuis plus de six mois.
– L’organisation non-gouvernentale Judicial Watch, qui se présente comme défendant l’intérêt public, estime que la Federal Drug Administration (autorité ayant donné le feu vert) a rendu un avis partial permettant la mise sur le marché. Au nom de la loi sur la liberté de l’information (FOIA), elle a demandé – et obtenu - que la FDA lui communique l’ensemble des cas suspects de décès et de maladies consécutifs à une vaccination au Gardasil, signalés par les professionnels de santé.
– Résultat : en septembre 2007, 1824 cas, dont 8 morts. A ces 8 décès, il faut ajouter 11 autres décès antérieurement signalés à la FDA parmi 1 637 autres rapports transmis. Au total donc, selon les chiffres obtenus par Judicial Watch, hôpitaux et professionnels de santé ont signalé 19 décès plus ou moins consécutifs à l’administration du vaccin.
– Pour les 8 derniers décès recensés, la FDA, qui a fait réaliser quelques autopsies pour déterminer les causes de la mort, souligne dans plusieurs de ces fiches cliniques, qu’aucun lien ne peut être établi entre l’administration du vaccin et le décès.
– Dans ces fiches, on découvre que la plupart des jeunes femmes concernées sont décédées dans les jours et semaines qui ont suivi l’administration du vaccin. Le jour même pour l’une d’entre elles âgée de 17 ans, qui avait, par ailleurs, subi une intervention chirurgicale dentaire l’avant-veille.
– Une jeune femme, âgée de 22 ans, est morte 2 jours après avoir été vaccinée. Le rapport note qu’elle était sous traitement hormonal contraceptif.
– Une fillette âgée de 11 ans est décédée en mai 2007, 3 jours après avoir été vaccinée. Le médecin hospitalier qui a rapporté ce cas, via une infirmière, a indiqué que, pour lui, la mort était « due à une réaction anaphylactique au gardasil », ayant provoqué un arrêt cardiaque.
– Cette thèse n’a apparemment pas été retenue par l’administration américaine puisqu’elle n’a pas suspendu la vente du vaccin depuis.
– Que va faire l’Agence européenne du médicament ? A ce jour, elle n’a pas établi de lien de cause à effet entre le vaccin et les décès survenus en Europe. Le vaccin continue d’être autorisé et l’Agence considère que l’intérêt du Gardasil reste supérieur aux risques. Mais dans quelles circonstances ces deux jeunes femmes sont-elles décédées en Allemagne et en Autriche ? Combien de temps après l’administration du vaccin ? 1 jour ? Un mois ? Que signifie, dans le jargon européen, « subite et inexpliquée » ? Et quels sont les autres cas suspects ?
Messages
1. Cancer : petits soucis autour d’un gros vaccin Deux femmes sont mortes, 28 janvier 2008, 20:09
Le papillomavirus, cause du cancer du col, est transmis aux femmes par les hommes. Ceux-ci, néanmoins, n’en font pas comme les femmes, 30 ans après, un cancer de l’uterus... Il n’en font même rien du tout et ne savent pas qu’ils en sont porteurs.
Où en est la campagne de dépistage et de vaccination concernant les hommes ?
1. Cancer : petits soucis autour d’un gros vaccin Deux femmes sont mortes, 28 janvier 2008, 20:47
Voilà, faire la guerre contre les maladies OUI, la guerre contre les hommes, les autres civilisations NON !
2. Cancer : petits soucis autour d’un gros vaccin Deux femmes sont mortes, 28 janvier 2008, 21:19
Et où sont les hommes qui acceptent de se faire dépister lorsque leur compagne les en informe ?
Certains se sauvent à l’idée d’avoir à subir un examen de leur pénis.
Moralité : il est encore long le chemin qui mène à la protection de la partenaire !
3. Cancer : petits soucis autour d’un gros vaccin Deux femmes sont mortes, 29 janvier 2008, 14:45, par (k)G.B.
Les lieux communs et les vieux préjugés ont la vie dure. D’autant plus qu’argumenter à partir d’une vague estimation sans doute liée à une vue toute subjective (certains se sauvent...) ne me semble pas forcément très pertinent.
L’égalité concrète hommes-femmes ne viendra pas d’une responsabilisation/stigmatisation systématique des hommes.
Le machisme à l’envers, très peu pour moi.
Par ailleurs, si les hommes transmettent les papillomavirus à leurs femmes, c’est parcequ’ils ont été contaminé auparavant. On en revient au problème de la poule et de l’oeuf.
Enfin, ce n’était pas, il me semble, le sujet abordé par le billet posté par Lolita.
4. Cancer : petits soucis autour d’un gros vaccin Deux femmes sont mortes, 29 janvier 2008, 22:02
Pour faire de la prévention et du dépistage encore faudrait-il que le nombre de gynécologues soit suffisant ( numerus clausus) , qu’ils soient accessibles (secteur 2) de proximité (médecine de ville) dans un cadre multidiciplinaire (centres de santé).
Et en cas de pepin, il faut de bons hôpitaux publiques et gratuit !
Mais pour tout cela, il faut une autre politique de santé, des moyens pour la secu et moins de problèmes sociaux, la aussi la poule et l’oeuf !
Le debat sur la secu fâche à gauche ( financement sur les salaires ou impôt revenus financiers etc...) because europe liberale !
Alors tout le monde la boucle comme d’hab surtout en periode électorale !
Boris
2. Cancer : petits soucis autour d’un gros vaccin Deux femmes sont mortes, 1er mars 2008, 02:04, par Sophie
Bonjour,
Vous trouverez des articles critiques sur le Gardasil, ses risques, ses inconnues, ses effets secondaires, l’absence de preuves scientifiques, les conflits d’intérêts... sur le site "Pharmacritique", catégorie "Gardasil".
http://pharmacritique.blog.20minutes.fr/
Des épidémiologistes, spécialistes des vaccins et de la santé publique se sont élevés publiquement contre la généralisation de ce vaccin, contre la publicité mensongère des laboratoires Merck et Sanofi Pasteur MSD, qui manipulent les chiffres du cancer du col de l’utérus et des virus HPV pour les présenter comme une menace pour la santé publique... C’est le cas dans les pays pauvres, où la fréquence des types cancérigènes de papilloma virus (HPV) et de cancer du col est infiniment plus grande, et où il n’y a pas de programme de dépistage et de traitement.
Des moratoires sont demandés dans plusieurs pays, des pétitions sont en cours, la presse publie des prises de position très critiques... Les hommes politiques allemands ont demandé d’urgence une étude sur la sécurité d’emploi et les effets secondaires du Gardasil suite à ces deux décès (de la jeune allemande et de la jeune autrichienne).
Il y a beaucoup de réactions critiques dans plusieurs pays, sauf en France, où les médias nous abreuvent de publicités qui font peur, seulement à des fins commerciales...
Méfiez-vous, renseignez-vous ! Nos filles ne doivent pas être des cobayes d’un vaccin dont l’utilité n’a pas été prouvée. Il n’y a que 3 ans d’essais cliniques, alors qu’un cancer se déclenche 30 ans après une infection et qu’il est précédé de dysplasies qu’on peut dépister et traiter.
Il faut que Sanofi Pasteur MSD aille vacciner dans les pays pauvres où le problème se pose. Mais là encore, si, et seulement si, le laboratoire réussit à prouver l’innocuité du vaccin et l’absence d’effet indésirables sérieux.
Il est urgent d’attendre... des résultats scientifiquement consistents !
Méfiance !
Sophie