Accueil > Carnet de campagne TCE/FIN

Carnet de campagne TCE/FIN

Publie le samedi 28 mai 2005 par Open-Publishing

DERNIERE GOUTTE (27/05/05)

Alter-Carnet de campagne

- La campagne touche à sa fin. Elle a eu quelque chose d’exemplaire. La révolte des militants contre les appareils. La révolte des pauvres contre ceux qui leur veulent du bien.

La France, l’Europe, le Monde n’ont jamais été aussi riches qu’aujourd’hui. Et le nombre de pauvres augmente chaque jour. Il est évident qu’il est impossible de continuer à produire comme on le fait aujourd’hui. Et que chaque point de croissance est un point de plus pour les problèmes de demain sans résoudre ceux d’aujourd’hui.

Le Projet de traité constitutionnel européen est bien loin de la question. Il ne s’agit pas de produire plus pour faire plus de profit, de mettre en concurrence les entreprises, les pays, les travailleurs. Mais de penser la solidarité entre les hommes aujourd’hui, les hommes d’aujourd’hui et ceux de demain.

- L’adoption du PTCE serait accepter la domination de ceux qui organisent le monde du profit. Qui ont mis en place une démocratie apparente où le pouvoir est intouchable, comme la BCE. Qui veulent pérenniser les règles (constitutionnalisation de leur politique dans la partie III).Qui veulent rendre impossible tout changement d’orientation par la règle de l’unanimité sur les questions les plus importantes.

Les Français voient les conséquences de cette politique. Ils disent « non ». Ils ne seront pas les seuls à condition que la question soit posée. Et quand on ne leur pose pas la question. Ils répondent « non » à Schröder. Comme ils ont déjà dit « non » à Jospin, à Raffarin et comme ils vont dire « non » à Chirac. Ils se retrouvent piégés dans un scrutin qu’ils ont engagé parce qu’il était gagné d’avance, tout à leur jeu politicien. C’est leur idée de la démocratie. Maintenant, ils commencent à annoncer des plans B.

Nommer un nouveau Premier ministre plus photogénique, montrer par quelques mesures qu’on a enfin compris. Mettre un texte additionnel et ainsi nul besoin de nouvelle négociation. Avec ce texte explicatif pour les Français, ils pourront faire voter le PTCE sans crainte comme ils l’ont fait pour Maastricht avec le Danemark. Le texte additionnel n’a pas changé les orientations. Les Danois ont revoté et voté « oui ».

- Ces magouilles démocratiques ne marcheront pas si nous sommes assez forts pour les dénoncer. Si nous sommes capables sur la lancée d’une victoire éventuelle du « non » de susciter la révolte de tous ceux qui, en Europe, souffrent des orientations de cette politique.

- Une victoire du « non » ferait assez de bruit pour rendre audible dans toute l’UE et au delà, une initiative européenne pour une constitution réellement démocratique,
pour une politique qui mette en avant la solidarité des peuples.

Paul Oriol
pour http://www.alternatifs.org