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Cecilia n’ira pas chercher sa médaille en chocolat !!!!!
Publie le jeudi 4 octobre 2007 par Open-Publishinget pourtant on dit ca dans la presse suisse :
INFIRMIÈRES BULGARES | 00h00 Aujourd’hui, le couple Sarkozy va être décoré pour services rendus à la Bulgarie. Quid des six praticiens libérés des geôles libyennes il y a deux mois ? Leur cauchemar n’est pas terminé.
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© EPA | Les infirmières bulgares après leur parodie de procès à Tripoli. Deux mois après leur libération, elles sont restées ensemble dans un hôtel de Sofia. Comme si elles étaient encore entre deux mondes.
YANNICK VAN DER SCHUEREN | 04 Octobre 2007 | 00h00
« J’ai survécu enLibye, je survivrai en liberté en Bulgarie », lançait en début de semaine, Valya Tcherveniachka, une des cinq infirmières trop longtemps incarcérées en Libye. « Des psychiatres nous ont expliqué que la réadaptation risquait d’être longue pour nous comme pour nos proches. Que nos corps étaient en Bulgarie, mais que nos âmes n’avaient pas quitté la Libye. »
Deux mois après leur libération, cinq des ex-prisonniers de Kadhafi quatre soignantes et le médecin palestinien vivent toujours confinés dans un hôtel près de Sofia. Ils attendent de pouvoir emménager dans l’appartement que le patron d’une société de téléphone a offert à chacun. Seule Snejana Dimitrova, 55 ans, pour qui « rester avec les autres infirmières serait entretenir le passé » est retournée vivre avec son mari et ses deux enfants de 28 et 24 ans. « J’ai jeté tout ce qui m’a été retourné de Libye, les lettres, les photos aussi. Je m’interdis de regarder en arrière », a-t-elle déclaré au Nouvel Observateur.
Leur état psychologique est « proche de celui des sous-mariniers après un long séjour dans un espace clos dans des mauvaises conditions » avait expliqué Stoïan Tonev, le directeur de l’hôpital militaire de Sofia au lendemain de leur libération. Ce séjour prolongé au Bankya Palace aurait pour but d’atténuer le souvenir des huit ans et demi de prison comme condamnés à mort sous l’accusation d’avoir inoculé le virus du sida à 438 enfants libyens.
Entre deux mondes
« Ici, je me sens en semi- liberté, et c’est bien », assure Valentina Siropoulo. « Les psys nous ont fait parler de ce que nous avons subi, ils nous ont donné des conseils. Mais qui peut nous aider ? Personne n’a jamais vécu un tel traumatisme. Et si, au moins, notre innocence avait été reconnue et Kadhafi désigné comme responsable de nos souffrances... »
Cette infirmière de 48 ans travaillait au service de réanimation. Profession qu’elle ne pourra plus pratiquer parce qu’elle en a perdu la maîtrise et que la loi lui interdit de l’exercer après cinq ans d’interruption. Pour le moment, cette mère d’un fils de 27 ans ne se sent pas capable de retourner vivre avec son mari. Et ce n’est pas la seule. Nassya Nenova, la plus jeune des infirmières, confiait récemment à une journaliste du magazine Elle ne pas pouvoir non plus se réinstaller avec son conjoint. « J’ai oublié comment on se comporte en couple. Mes proches sont trop attentifs, ils guettent mes réactions, ils voudraient que je sois joyeuse. »
Projets d’avenir
Nassya, 41 ans, commence néanmoins à « s’habituer à la liberté ». Elle envisage même de reprendre un emploi dans l’administration. « Après ce que j’ai vécu, je ne veux plus prendre de responsabilité pour des vies humaines. » Valya Tcherveniachka, elle, attend la visite de ses filles de 29 et 30 ans, pour sortir de l’hôtel. Impossible d’aller se promener seule pour cette femme de 55 ans. Quant au médecin palestinien, il semble mieux s’en sortir que les autres. Et pour cause. Achraf al-Hadjoudj a rencontré l’élue de son coeur deux jours après son arrivée à Sofia. Son projet ? Se marier le 1er décembre avec Olia, se battre pour que justice soit faite et reprendre ses études de médecine, interrompues... deux mois avant d’obtenir son diplôme.