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Chez Integral Security, la répression ça suffit !
Publie le jeudi 8 octobre 2009 par Open-Publishingde USM-CGT Saint Nazaire
Demain mercredi 7 octobre 2009, les salariés à l’échelle de la planète vont se mobiliser et agir dans le cadre der la Journée Internationale de Lutte pour imposer sur chaque lieu de travail et dans tous les pays un Travail Décent.
Sur le site des Chantiers Navals de Saint-Nazaire, l’être humain est loin d’être respecté dans son travail.
Aux difficiles conditions de travail vécues par les salariés vient se greffer la menace permanente de pointer au chômage le lendemain.
A l’imposition du chômage partiel, au fléau des licenciements chez les sous-traitants et les intérimaires qui engendrent une véritable souffrance au travail, une crainte liée à l’insécurité de l’avenir, une société parmi d’autres, profite de la situation pour faire preuve d’indécence dans le management de ses propres salariés. Son véritable but est de les licencier au compte-goutte et pousser les salariés à la démission.
Cette entreprise se nomme Integral Security Province, sous-traitant chargée de la sécurité et la prévention incendie, dont la direction et ses représentants, ajoutent en plus la répression syndicale.
La direction de l’entreprise, ne peut ignorer le mécontentement qui monte chez les salariés.
Depuis ces deux dernières années, la CGT n’a de cesse alerté et dénoncé la dégradation des conditions de travail et les méthodes de management chez ce sous-traitant. Les salariés d’ISP n’en peuvent plus de subir un alourdissement de leur charge de travail, lié à un manque patent des effectifs.
Leur mission de première importance, qui est de contribuer efficacement à la sécurité humaine et matérielle à bord des navires en construction et sur le site naval, les salariés d’ISP veulent pouvoir l’assumer dans les meilleures conditions.
Ils veulent être reconnus dans leurs qualifications et être rémunérés en conséquence tout en conjuguant vie professionnelle et vie privée
C’est pour défendre leurs droits fondamentaux que ceux-ci ont créé il y a plus de deux ans un syndicat CGT.
La direction de l’entreprise a été contrainte d’accepter, parce qu’elle ne pouvait pas faire autrement, la présence de la CGT.
Dans la dernière période, les rapports sociaux dans l’entreprise se sont sensiblement tendus, et plus particulièrement depuis la prise de fonction d’un nouveau directeur de site parachuté de la région parisienne.
Celui-ci est il en mission pour déstabiliser la CGT, dans le but de priver les salariés de toute possibilité de défense et d’action collective dans une situation caractérisée par un plan de charge de travail du chantier naval, qui fond comme neige au soleil ?
Cette question, nous sommes en droit de la poser publiquement, suite aux campagnes de la direction, qui érige les intimidations, les sanctions, le harcèlement, en méthode de gestion des ressources humaines !
Dans une perspective morose qui ne restera pas sans réaction des salariés, si cela devait durer, la direction d’ISP, aux ordres de STX, qui participe activement dans sa base besogne de donneur d’ordre et conseiller en sûreté, tente d’affaiblir les capacités d’action des salariés, n’hésitant pas à fouler au pied le droit syndical.
Cette dernière affirmation s’appuie sur les filatures et « planques » constatées par militants CGT et salariés du site, notamment le 14 septembre entre 15h et 17 h à proximité des locaux de la CGT.
Deux cadres d’ISP qui se croyaient à l’abri de regards indiscrets, ont surveillé une réunion syndicale du personnel de la société. En planque, ils ont relevé les entrées et sorties des salariés et autres militants de la CGT.
Plus récemment, l’USM-CGT a intercepté une note écrite en date du jeudi 23 septembre entre un cadre d’ISP et le responsable de la Sûreté de STX où le premier répondait à une demande d’intrusion dans le local de la CGT pour une fouille clandestine.
A ces comportements répréhensibles par la loi, plus proches d’une république bananière que d’une démocratie, s’ajoute l’état de souffrance au travail vécue par les salariés.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
du 1er juillet 2008 au 30 juin 2009
– « secours à blessés » : 43 salariés ISP,
dont 10 « malaises » de salariés ISP sur 103 « malaises » recensés sur l’ensemble du site.
du 1er juillet 2009 au 24 septembre 2009
– « secours à blessés » : 4 salariés ISP, dont 2 « malaises » de salariés ISP sur 8 « malaises » recensés sur l’ensemble du site.
Dernier fait en date, le secrétaire du Comité d’Entreprise, poussé à bout de nerf, harcelé par le directeur de site d’ISP jusqu’à son domicile, en dehors de son temps de travail, a été mis en arrêt de maladie.
Ce bilan laisse à penser que le directeur de l’entreprise a du prendre des cours auprès du directeur de France télécom !
Aux dirigeants d’Integral Security et de STX, nous leur adressons le message suivant.
Messieurs les directeurs, nous ne vous laisserons pas détruire la santé physique et mentale des salariés de l’entreprise.
Nous n’aurons de cesse de lutter, pour replacer sur le lieu de travail la reconnaissance de l’être humain, le respect de sa dignité, et imposer des conditions de travail qui soient synonymes de sécurité au travail et de travail décent.
Nous vous allons apprendre à respecter le droit syndical par les moyens qui sont les nôtres : la mobilisation et les tribunaux !
Nous exigeons l’arrêt immédiat des pratiques antisociales, et l’organisation d’une réunion tripartite sous l’égide du Sous-préfet et l’inspection du travail, dont l’ordre du jour porte sur :
L’arrêt des licenciements
Les droits des salariés
Le respect du droit syndical