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Avec Polo et Fred (« Nous partîmes cinq cents mais par un prompt renfort nous nous vîmes trois mille en arrivant au port ») on est allé à la manif pour le chômage. Enfin, contre. Enfin, ch’ais plus.
Mon ancien délégué syndical CGT y dit, lui, que c’est pour l’emploi et qu’ « il est urgent que le droit à un emploi choisi, à un revenu décent, l’accès à la formation tout au long de la vie, soient appliqués pour toutes et tous ! »
Polo, qui lit les textes même pas dans les livres de la bibliothèque puisqu’elle a brûlée, y dit qu’un droit, c’est un droit, et rien de plus. Que c’est la loi qui applique. Parce que le droit on l’a déjà, mais ça sert pas à grand chose vu qu’on est pas assez forts en tant que chômeurs réunis pour le rendre applicable par la loi.
Comme y dit mon ancien délégué syndical CGT : vu que le patron y l’est propriétaire de tout par la loi (mais au début c’était avec des coups de pied au cul, qu’y dit Fred qu’a étudié l’histoire) et que le prolétaire y l’est propriétaire que de la force qui fait marcher le tout pour produire le produit qu’est au patron qui le revend au prolétaire-consommateur ;
vu que le patron y l’achète si y veut la force de travail du prolétaire sous forme de temps d’utilisation de la force, que c’est pour ça que le patron y l’a inventé l’heure et la montre et la pointeuse pour le calculer, et même la minute et la seconde, et la nano seconde, et que le prolétaire-travailleur y vend si y veut, cette force sous forme de salaire, que c’est aussi le patron qui l’a inventé pour faire croire au prolétaire-salarié qu’y lui achète son travail alors que c’est juste la reproduction de la force pour travailler (le manger, le dormir, le apprend à fais-ci-fais-ça et ferme ta gueule, le fais des enfants pour te remplacer quand tu meurs à l’usine ou à la guerre mais le patron y dit que c’est parce tu bois trop et que tu fumes trop parce que tu sais pas te tenir, feignant inculte) ;
vu qu’y a beaucoup de prolétaires-ouvriers et pas beaucoup de patrons ;
bref, vu tout ça, le patron y l’a aussi inventé l’Etat qu’y l’a donné à not’ président qui est grand même s’y l’est petit c’est pour ça qu’y plaît aux mémés-pépés borgnes, pour faire des lois pour faire travailler plus le prolétaire-salarié et que ça lui coûte moins cher au patron. Que not’ président y dit que c’est la loi et pis c’est tout.
Mais mon ancien délégué syndical CGT y dit que, en vérité, c’est un rapport de forces entre les prolétaires unis et les patrons unis, pour diminuer/augmenter le temps du travail et diminuer/augmenter le prix du pain, de la twingo de m’sieur Renault qu’on est dedans au chaud com’ dans l’ventre de sa mère (sauf que nous dans les cités, c’est bien connu, on a tous des BMW vu qu’on est pas des p’tites bites), des baskets Nik’tamère et du téléphone portable du gamin pour qu’y soit pas ridicule à l’école, on a sa dignité.
Y dit aussi que le patron, comme y l’est pas obligé de t’acheter ta force, y peut faire de toi un chômeur vu que toi, en vérité, t’as pas tellement le choix de pas la vendre, ta force, puisque tu peux même plus cultiver tes patates tout seul sinon peut-être au fin fond de l’Aveyron où y a plus que des trains corails qui vont pas vite et des chasseurs qui courent si vite sur leurs chevaux que des fois y te confondent avec le cerf, pov’ bête, même si Bébé elle veut pas qu’on te mange. Sauf, y dit Djamel, dans les jardins familiaux que none Boutin elle fait pour toi dans les cités qu’avant, pendant le communisme d’avant la guerre, on les appelait les jardins ouvriers.
Sauf, qu’y dit Fred, en fait les prolétaires travailleurs, les prolétaires demi-travailleurs, les prolétaires chômeurs et les prolétaires demi-chômeurs, y sont pas unis, alors que les patrons si et que c’est pour ça qui gagnent toujours le match.
Pourtant, y dit mon ancien délégué syndical CGT, « même privé de son emploi, un chômeur reste un salarié potentiel ! » Ouais, mais moi je veux pas y aller à la potence, que j’ai dit (par contre, les aristocrates à la lanterne...). Manquerait plus que ça, y dit Fred qu’est jamais content parce que c’est un communiste malade infantile, on va pas rendre le travail obligatoire quand même !
Not’ président qui voudrait que le monde qu’y rêve y soit beau, y dit que le chômeur qui reste dans sa chaumière ça devient une racaille qu’y faut forcer au travail, que même Voltaire qu’est une lumière, y disait déjà en 1768 : « Il faut effrayer le crime, oui sans doute ; mais le travail forcé et la honte durable l’intimident plus que la potence ».
Et moi, c’est vrai, j’ai peur du travail forcé avec les militaires que pourtant elle voudrait Ségolène qui est si belle, comme les emplois service que si j’étais en Angleterre, on m’obligerait à prendre, en contrôlant mon mensonge.
Pourtant, mon ancien délégué syndical CGT y dit que le travail, c’est l’homme. Et là, y cite not’ pote Karl : « Toute la prétendue histoire du monde n’est rien d’autre que la production de l’homme par le travail humain » parce que « le travail est l’acte par lequel l’homme se produit lui-même. » C’est la valeur du travail qui fait la valeur du travailleur, qu’y dit mon ancien délégué syndical CGT.
Ouais, y dit Fred que Karl c’est son pote aussi mais pas pareil, la valeur du travail c’est la valeur que le patron y l’extorque au travailleur. Le travail c’est de la peine, qu’y dit, de la tripaille pour trepalium, que les aristocrates d’avant la lanterne y disaient que c’était tellement dégradant qu’y fallait vraiment crever de faim pour en faire, c’est pour ça que not’ président qui est un bon aristocrate y veut qu’on en fasse plus pour pas crever du manque de téléphone portable qui donne le cancer. Même que les aristocrates y voulaient pas non plus répondre au téléphone parce que eux, y disaient, on les sonnait pas comme des domestiques, y rigole Polo qu’à toujours un mot pour rire dans ce monde de brutes. C’est pour ça que les riches y veulent des emplois service pour que le pauvre y téléphone à leur place pour pas avoir le cancer.
Même que Karl, y rajoute Fred qui lit des livres que ch’ais même pas qu’y z’existent, y dit que dans la société communiste on aura « la possibilité de faire aujourd’hui telle chose, demain telle autre, de chasser le matin, de pêcher l’après-midi, de pratiquer l’élevage le soir, de faire de la critique après le repas, selon mon bon plaisir, sans jamais devenir chasseur, pêcheur ou critique ». Que ça c’est plus du travail mais de l’activité productive humaine qui fait l’homme nouveau communiste heureux. Le pied, quoi !
Pas com’ l’homme nouveau capitaliste malheureux que à cause du travail divisé qui le sépare de lui-même « chacun a une sphère d’activité exclusive et déterminée qui lui est imposée et dont il ne peut sortir ; il est chasseur, pêcheur ou berger ou critique, et il doit le demeurer s’il ne veut pas perdre ses moyens d’existence ». Son pouvoir d’acheter quoi !
Que c’est ça l’idéologie, y dit Polo. Ça fait que tu vois le monde avec des bornes que la bête aliénation qui est en toi elle met dans ton cerveau pour que tes yeux y voient qu’une partie de la réalité. Com’ les chevaux avec les oeillères, je dis pour montrer que j’ai compris, même si ch’uis pas sûr. Et com’ Fred qu’y racontait que quand il était barman y voyait les clients comme des petites pièces de pourboire ;
com’ l’enseignant qui l’a jamais connu que la vie de l’école y voit le monde comme les z’enfants ;
com’ le flic judiciaire y voit tous les gens com’ des suspects parce que « tout le monde ment » com’ y dit le docteur House ; pas com’ le Crs qu’y voit rien lui vu qu’y l’a un casque et qu’y doit pas avoir de cerveau ;
com’ l’assureur y voit que des tricheurs à l’assurance à chaque accident à force de pas vouloir rembourser les primes ;
com’ le banquier y voit que tes p’tites pièces qu’y transforme en gros billet ;
com’ le journaliste de not’ président qui cherche le scoop partout, même que dans la cité Djamel y dit qu’y leur fait jouer la grande scéne de la voiture du voisin qui brûle pour l’avoir ;
Et pour tous les travaux divisés c’est comme ça, ce qui fait que chacun y croit que sa partie du monde qu’y voit c’est le monde entier et qu’y défend son intérêt sans comprendre pourquoi l’autre y voit pas les choses pareil. C’est pour ça qu’y croit que l’autre c’est un con et qu’y comprend rien.
Et le con, y croit que c’est l’autre le con, le con, alors que le con c’est lui, le con, qu’y dit Fred pour parodier Desproges, qu’y dit, con.
« Seuls les prolétaires de l’époque actuelle, qu’y dit le pot’ Karl, totalement exclus de toute activité individuelle autonome, sont en mesure de parvenir à un développement total, et non plus borné, qui consiste dans l’appropriation d’une totalité de forces productives et dans le développement d’une totalité de facultés que cela implique. » Parce que, eux, ils vont à l’école de la vie et y reste pas longtemps à l’école des enseignants. Et qu’y z’ont que les chaînes à perdre.
Parce que « la contradiction entre la personnalité du prolétaire en particulier, et les conditions de vie qui lui sont imposées, c’est-à-dire le travail, lui apparaît à lui-même ; d’autant plus qu’il a déjà été sacrifié dès sa prime jeunesse et qu’il n’aura jamais la chance d’arriver dans le cadre de sa classe aux conditions qui le feraient passer dans une autre classe. » C’est pour ça que « les prolétaires, eux, doivent, s’ils veulent s’affirmer en valeur en tant que personne, (...), abolir le travail. »
Ch’ais pas si j’ai bien compris, mais j’crois que Karl y connaissait pas, est-ce possible ?, la télévision de not’ président ni le téléphone portable. Parce que not’ président que Kadhafi invite sous sa tente, y transforme tous les travaux divisés en commerçants, même les chômeurs qui doivent se vendre, com’ Onc’ Picsou qui voit le monde en petites pièces qui brillent dans son coffre sauf que nous, c’est pour le pouvoir d’acheter des téléphones portables.
C’est pour ça, y dit Polo, que les prolétaires d’aujourd’hui y z’ont plus conscience de la bête qui est en eux. Sauf ceux qui sont au parti communiste, forcément. C’est pour ça qu’y se rendent pas compte que quand y demandent du pouvoir d’acheter, la main du marché qu’on peut pas voir, elle monte les prix et que c’est une roue de la fortune sans fin qu’à la fin c’est toujours les pauvres qui perdent et le syndicat qu’y dit qu’on a gagné.
Mais moi, j’ai toujours du mal à comprendre, parce que je comprends pas pourquoi y’en a qui auraient la prise de conscience, com’ mon ancien délégué syndical CGT, Fred et Polo, même si c’est pas la même vu qu’y sont pas d’accord, et pas moi.
Polo, y dit que la prise de conscience c’est comme une lumière qui éclaire ce que tu vois sous un autre angle que t’avais pas vu à cause des bornes que la bête elle met dans ton cerveau et qui te montre la vérité vraie.
Ah oui, qu’j’lui ai répondu, c’est comme quand les flics dans le film y te mettent la lampe dans les yeux pour te faire dire la vérité vu que tu mens forcément vu qu’t’es suspect, sauf bien sûr les flics de gauche qui sont à la CGT. Mais que t’es con, y m’dit Fred ! C’est c’lui qui dit qui l’est, qu’j’lui réponds du tac au tac.
Alors, qu’je dis, c’est comme les lumières de mon supermarché que c’est si beau la nuit de not’ colline, qui éclairent les fourmis qui rentrent avec un chariot tout vide et qui ressortent avec un chariot tout plein de beaux emballages colorés, qu’on se dit que c’est si beau le communisme de m’sieur Leclerc et que ça fait du bien dans notre coeur ? Mais putain, t’es vraiment con, y me gueule dessus Fred, ça c’est la lumière qui t’éblouit pour te rendre aveugle de la vérité. M’sieur Leclerc y l’éclaire fort les produits dans les bacs, y t’met de la musique et des odeurs en sachet, pour que tu crois que les produits y sont tellement bien que tu peux pas t’en passer, pour qu’tu vois pas que c’est d’la merde, que t’en as pas besoin, et qu’en plus t’es dans un hangar miteux tout en meccano, qu’un temple comme ça les indiens Mayas y z’en auraient pas voulu, même si z’aimaient bien la verroterie qu’y z’échangeaient contre leur or, les cons.
C’est l’illusion du capitalisme, comme y disait mon ancien délégué syndical CGT. C’est comme un illusionniste que tu vois pas ses secrets et que moi ça m’espatare.
Com’ la télévision de not’ président qui est le chef des droits de l’homme commerçant, que tu crois quand tu la regardes, pas trop souvent quand même sinon, elle dit Martine l’éducatrice, la bête qui est en toi elle mange trop et après elle ronfle, bien qu’elle doit bien manger ailleurs aussi, parce que mon père, quand y rentre du boulot et qu’y se met devant la télé, y ronfle tout de suite, bref quand tu la regardes, la télé, tu crois que not’ président c’est l’ami des riches, alors que moi ch’ais bien qu’y fait ça pour aider les pauvres à faire leur élevage de riches.
Alors, j’corrige pour Fred, c’est comme le Marine psychopathe que j’ai lu quéque part sur internet : « Pendant près de douze ans, le sergent Jimmy Massey a été un US Marine aux nerfs d’acier et au cœur de pierre. Il a servi en Irak où il a participé à des atrocités, avant d’ouvrir les yeux et de lutter contre la politique belliciste de son pays. Il anime aujourd’hui l’association des vétérans d’Irak contre la guerre. » ?
Ou alors le vendeur de pastis de chez m’sieur Ricard qui racontait dans l’émission de m’sieur Mermet qu’il était tout fier de vachement bien résister à l’alcool, vu qu’y devait en boire plein, de pastis, dans les bars pour faire boire les jeunes pour les habituer à boire le pastis de m’sieur Ricard et lui faire gagner plein de p’tites pièces et lui, avoir la meilleure prime de l’équipe de vendeurs de pastis. Même que c’était la "culture" de l’entreprise de boire plus pour gagner plus. Pis un jour, y l’est tombé vachement malade de son estomac que le pastis y l’avait brulé, et que, tout d’un coup, sorti de la pression de l’ambiance, y s’est rendu compte que tout ça c’était de la connerie et qu’y perdait sa vie pour pas grand chose vu que tout c’qu’y l’avait acheté avec sa prime y pouvait plus s’en servir.
Ouais, y dit Polo, mais ça, c’est une prise de conscience flash, comme une révélation, com’ pour les gens qu’y disent qu’y z’ont eu la révélation de la foi parce que Dieu du ciel not’ père y leur a parlé avec sa grosse voix dans le tonnerre et les trompettes mais qu’y a que eux qui l’entendent, c’est magique. Parce que ça c’est une prise de conscience solitaire, ça se partage pas, sauf si tu sais bien parler aux gens pour qu’y te partagent leur fortune pour faire des grands temples et leurs enfants pour en faire des chairs à bain. Des chérubins, ducon, y dit Fred. Ben moi, mon père, qu’est un peu mon Dieu aussi vu qu’y l’était tellement grand quand moi j’étais petit, quand y me parlait avant de faire ronfler la bête devant la télé, j’peux te dire que tout l’immeuble l’entendait, et c’était pas une révélation.
Alors, qu’j’dis encore parce que ça me turlupine, c’est comme quand le commissaire Bourrel y dit « bon sang, mais c’est bien sûr ! » juste dans les cinq dernières minutes avant que l’épisode y soit fini, parce qu’après ça serait trop tard, on saurait jamais qui c’est l’assassin. Voilà, y dit Fred que des fois y boit trop de vin nouveau des Dieux divins , c’est com’ Descartes qu’est une lumière, quand il a dit « je pense, donc je suis » ça a éclairé toute l’histoire comme quoi le temps d’avant c’était l’obscurité sur la terre vu qu’y avait que le ciel de Dieu d’où y vient not’ président qu’était éclairé avec les spots comme on voit sur les vieux tableaux dans les églises avec les beaux vitraux qui aspirent ton âme vers là-haut et que tu te sens tout petit com’ devant ton père quand t’étais petit justement ou ton instituteur ou ton patron. Et après qu’y l’a allumé la bonne lumière, Descartes, tout le monde, enfin presque, a vu ce qu’y avait sur la terre, et qu’on a pu la décortiquer avec le macromicroscospe comme y z’avaient déjà commencé à faire les Grecs d’avant qu’on mette les spots vers le ciel, parce que les grecs d’aujourd’hui, c’est pas sûr qu’ce soient des lumières, même si c’est si beau leurs îles de mer et de soleil qu’elle dit Martine qui y est allé.
Que donc c’est avec sa raison, com’ le commissaire Bourrel pour trouver l’assassin, que Descartes il a développé la science et le progrès pour trouver la vérité vraie, qu’après les hommes de progrès justement y z’ont pu faire table rase du passé, comme y disent dans la chanson des communistes, même qu’avec la bombe atomique et la pollution de l’ozone, y vont raser la planète complètement, et que not’ président qui voit loin, y nous reconstruira une monde rationnel joyeux, avec des rues tout’s propres et tout’s droites comme y l’a vu à New York qu’avec une seule caméra tu vois jusqu’au bout et comme ça le bon peuple y l’aura plus peur des anarchistes terroristes.
Que c’est comme ça qu’y z’ont fait la révolution de la France, les hommes de progrès, que c’est à ce moment qu’y z’ont pendu les aristocrates à la lanterne, enfin pas tous, y sont trop bons les hommes de progrès, puisqu’y en a encore, même que des français en ont élu un président de la République y a pas si longtemps même si plus personne s’en souvient, on sait même pas s’il est mort vu qu’il habitait dans un volcan, com’ quoi les français nouveaux y sont pas si chiens que ça.
Les révolutionnaires du progrès y z’ont fait l’homme nouveau de la République, que si ce n’est toi c’est donc ton frère mais aussi ta sœur, l’homme rationnel qui crache pas parterre, qui sait s’tenir, qui pète pas à table, qui parle pas patois avec les mains en mangeant sa soupe, y l’ont appelé "le-peuple-tais-toi-et-vote", puiqu’on te dit que c’est la démocratie pouvoir du peuple mais laisse faire ceux qui savent gérer les affaires de ton intérêt.
Et le peuple y l’était content pasqu’y l’a pris conscience de sa liberté de vendre sa force et de faire le match avec le patron pour augmenter/diminuer son pouvoir d’acheter des merdes qui brillent dans son supermarché meccano qui brille dans sa ville qui brille tant qu’on voit plus la nuit mais on s’en fout faut qu’y fasse jour tout le temps pour pouvoir acheter même le dimanche.
L’était tellement content de sa prise de conscience d’être un homme nouveau de la République, le peuple, qu’il a mis son bel uniforme, ses bonnes chaussures, son grand fusil, et qu’il est parti avec son not’ président de l’époque qu’était petit com’ not’ président à nous mais que ses journalistes de l’époque y montrait grand sur son cheval blanc que c’est pour ça que le peuple y l’aimait com’ nous on aime not’ président, parti donc marcher sur toutes les routes de l’Europe pour faire prendre conscience aux aut’ peuples qu’y z’étaient "le peuple" et que les valeurs des droits de l’homme commerçant de la République elles sont si belles que ça vaut le coup de le tuer, l’aut’ peuple, pour qu’y puisse en profiter aussi.
Et com’ ça pendant qu’y marchait, le peuple souverain de la France universelle, les penseurs bourgeois du peuple y pouvaient défendre leur liberté de penser, de s’exprimer, d’écrire dans les journaux des marchands de fusils que c’était beau un peuple qui marche et qui meurt pour les valeurs des droits de l’homme commerçant.
Fred y dit com’ ça que c’est pour garder leur élevage de riches que le peuple y l’a remplacé un maître aristocrate par un patron capitaliste et qu’y l’a pris ces valeurs nouvelles. Parce que c’est par une « transformation des circonstances et non par des déductions théoriques » que « l’élimination de ces représentations dans la conscience des hommes, sera réalisée », car « ce n’est pas la conscience qui détermine la vie, mais la vie qui détermine la conscience », y dit Karl y dit Fred.
C’est pour ça, y dit Polo, qu’y faut que les prolétaires du peuple y continuent l’élevage des riches jusqu’au moment où tous les prolétaires du peuple du monde entier y participent à l’élevage pour arriver à la conscience de classe universelle « d’où surgit la conscience de la nécessité d’une révolution radicale, conscience qui est la conscience communiste.. » Ça va en faire encore des guerres et de la marche...
C’est pour ça que not’ président qui veut nous donner le communisme y va partout dans le monde pour accélérer le commerce mondial et qu’y veut que le syndicat y soit d’accord avec le patron pour que ça aille plus vite. Parce qu’y sait bien que son pot’ Karl y l’a dit qu’ « une transformation massive des hommes s’avère nécessaire pour la création en masse de cette conscience communiste, comme aussi pour mener la chose elle-même à bien ; or, une telle transformation ne peut s’opérer que par un mouvement pratique, par une révolution ; cette révolution n’est donc pas seulement rendue nécessaire parce qu’elle est le seul moyen de renverser la classe dominante, elle l’est également parce que seule une révolution permettra à la classe qui renverse l’autre de balayer toute la pourriture du vieux système qui lui colle après et de devenir apte à fonder la société sur des bases nouvelles. »
Là, les prolétaires du peuple mondial y se diront : mais pourquoi qu’on élève des riches puisque c’est nous qu’on produit le produit que le patron y nous vend, alors qu’on a qu’à se le partager entre nous et on vivra dans le bonheur.
Moi, ch’ais pas si j’ai bien compris mais je crois que je vais le prendre l’emploi service de domestique à la potence pour aider not’ président pour qu’y puisse le plus vite possible aller se reposer dans une île.
P’tit Nico
Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de différentes manières, ce qui importe c’est de le transformer. Karl Marx