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Comme un cancer qui ronge le monde

Publie le samedi 28 mai 2005 par Open-Publishing
2 commentaires

de Cristobal

Néolibéralisme : libéralisme débridé, sans freins, sans règles, comme cela se passe avec une cellule cancéreuse qui ne répond plus à aucune régulation et qui dévore tout sur son passage. Comme un virus aussi. Il y a d’ailleurs un lieu entre les mécaniques virales et cancéreuses.

Cette idéologie meurtrière de l’argent-roi, ce capitalisme débridé que l’on veut nous imposer en dérégulant à tout va, ce néolibéralisme qui s’efforce, depuis les USA, d’envahir l’Europe, est comme une maladie insidieuse et violente qui n’en finit pas de ronger les corps et les âmes, qui n’en finit pas de dévorer les ressources vives de ce monde, qui n’en finit pas, depuis des décennies maintenant, et particulièrement depuis ces 15 dernières années, comme en une croissance exponentielle, une sorte d’hybris dévastatrice, qui n’en finit pas de répandre la misère chez 80 % ( ?) de la population du globe.

Quand on place au centre de toutes choses et au coeur des sociétés humaines l’appât du gain, et qu’on érige en valeur sacrée et inéluctable le culte du rendement, du profit. Quand on étouffe et qu’on efface l’être humain avec les courbes mécaniques des actions en bourse, quand on assassine les peuples avec les armes de la dette et de la famine (merci Jean Ziegler, "L’Empire de la Honte"), alors il se peut :

 soit que l’espèce humaine succombe par pans entiers, comme cela se passe en ce moment en Afrique
 soit qu’une révolte, celle du désespoir et du dernier sursaut de lucidité avant la mort, ne parvienne à transformer et à transmuter l’excès démentiel de l’argent corrupteur en un point de rupture et de passage vers un renouveau de l’Ethique, c’est-à-dire, une renaissance de l’être humain commme centre organisateur de toutes choses.

Comme un cancer qui pousserait ses métastases toujours plus loin dans les méandres du corps social. Et si certaines parties du corps (Afrique...) sont déjà très gravement malades, et maintenant incapables de se redresser et de guérir seules, il est du devoir des parties encore à peu près saines de s’éveiller et de réagir en luttant et en contrant cette gangrène mortifère du néolibéralisme.

Il est de notre devoir, à nous Européens, de dire NON ( ! ! !) à cette dérégulation généralisée qu’on essaye de nous faire signer. Il est de notre devoir, si nous sommes capables de réfléchir un peu et de prendre de la hauteur de vue, si nous arrivons à penser les choses globalement, si nous examinons l’espèce humaine dans son entièreté sur une planète Terre déjà bien malade et polluée, il est de notre devoir de dire et de crier qu’un autre monde est possible et même nécessaire. Il est de notre devoir, parce que notre richesse s’est construite en grande partie sur l’oppression des peuples du sud, il est de notre devoir de lutter pour une Europe démocratique, pour une Europe de la coopération entre les citoyens.

Il en va de notre avenir à tous, de notre liberté et de notre honneur.

http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=1804

Messages

  • Je pense que le cancer qui ronge le monde, c’est la société marchande.

    Le "libéralisme" est un mot que je me refuse d’utiliser ce mot qui est volé au mot "liberté" afin de donner une seconde jeunesse au système capitaliste. Le libéralisme n’a rien de libérateur. Il ne limite la liberté qu’aux seuls points que reconnaît le capitalisme : liberté des entreprises, libre concurence, libre circulation des marchandises, etc ... et ces principes sont radicalement contradictoires avec quelque notion libératrice que ce soit. C’est au contraire un asservissement.

    La société marchande est déjà un asservissement et un vecteur d’exclusions. Cela veut clairement dire que si on n’a rien, on ne pourra jamais rien avoir. Cela veut dire que l’on est par ce que l’on a, et non pas que l’on est pour ce que l’on est.

    La société marchande inclut infacto la notion de bénéfices, et donc de profit. La notion de profit est la pierre fondatrice et le but recherché du capitalisme. Le profit, par essence, s’applique partout où il peut s’appliquer, au détriment de toute notion de dignité, santé et libertés humaines.

    Le problème n’est pas le "libéralisme", appelons les choses par leur nom : le problème, c’est le CAPITALISME. Et si le capitalisme est une plante destructrice, la société marchande en est la graine.

    Eïnte.

  • Arrêtons d’invoquer l’éthique, surtout avec une Majuscule : qu’est-ce que c’est ?

    La raison la plus élémentaire (qui, elle, se passe de majuscule et est à ma connaissance la seule "invention" dans l’ordre des idées qui tolère et même se nourrit de la discussion) suffit à constater la nature du cancer capitaliste (appelons les choses par leur nom) et à en déduire les actions à mener.

    Première action si vous votez en France : NON demain !!