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Comment arrêter la grippe aviaire autrement qu’à l’aide du modèle qui fait appel au vaccin antiviral" par la Dr. Mae-Wan Ho, traduction de Jacques Hallard
mercredi 11 juillet 2007
Santé - Grippe aviaire - Volatiles Comment arrêter la grippe aviaire autrement qu’à l’aide du modèle qui fait appel au vaccin antiviral
Dr. Mae-WAN Ho explique pourquoi le modèle du vaccin antiviral ne fonctionne pas et pourquoi un nouveau paradigme est nécessaire pour assurer un bon état sanitaire.
Texte basé sur une présentation faite lors d’un atelier sur la santé et le développement, à l’occasion de la 60ième Assemblée Mondiale de la Santé, qui s’est tenue les 11 et 12 mai 2007 à la Maison des Associations, Rue de Savoie à Genève, en Suisse.
Communiqué de presse de l’Institut ISIS en date du 14/05/2007
Une version électronique de ce rapport intitulé, How to Stop Bird Flu Instead Of the Vaccine-Antiviral Model , ou de n’importe quel autre rapport de l’ISIS, avec toutes les références bibliographiques, peut être envoyée par messagerie, moyennant un versement de 3,50 £. SVP mentionner le titre du rapport à :
report@i-sis.org.uk
Un certain nombre de principes fondamentaux sont laissés de côté
Quelques questions fondamentales doivent être posées lorsqu’une mesure quelconque de santé publique est mise en place sous l’égide de l’OMS ; mais ces questions semblent ne pas avoir été posées. Cela marche-t-il ? Est-ce sûr en terme de sécurité alimentaire ? Sinon, que faudrait-il faire à la place ?
Nous avons été informés qu’il fallait nous préparer et faire face à la prochaine pandémie de grippe aviaire en stockant des vaccins et des médicaments aux propriétés antivirales.
Nous avons connu, au cours des vingt dernières années, le même modèle de vaccin antiviral face à l’actuelle épidémie de SIDA, avec peu de signes de progrès.
L’initiative accompagnée de plusieurs milliards de dollars pour combattre le SIDA au niveau mondial, a abouti à la création de médicaments brevetés très onéreux, avec des effets secondaires très toxiques [chez les patients] et que les pays pauvres n’ont de toutes façons pas le moyen de se payer ; de plus, les vaccins sont, dans le meilleur des cas, inefficaces, ou, au mieux, peu sûrs en terme de sécurité [1] ] ( Unraveling AIDS ).
La politique sanitaire ne fonctionne pas, tout simplement parce que les causes profondes de la pandémie, - que sont la pauvreté et la malnutrition - n’ont pas été abordées, ni prises en compte ; ceci est en effet vérifié pour toute pandémie.
De sérieux abus de cette approche défectueuse ont été enregistrés. De très nombreuses expérimentations de médicaments et de vaccins ont été conduites dans le tiers monde sur des populations pauvres et sans défense [2] ( NIH-Sponsored AIDS Drugs Tests on Mothers and Babies , SiS 27), y compris sur des orphelins aux Etats-Unis comme cela a été rapporté dans un programme de la BBC [3, 4] ( US Foster Children Used in AIDS Drugs Tests , Guinea Pig Kids in AIDS Drugs Trials , SiS 27) .
Allons-nous nous engager une fois de plus avec le même modèle pour aborder une autre pandémie mondiale - vraie ou imaginaire - telle que la grippe aviaire ?
Les informations officielles ne correspondent pas avec la réalité
Les cas humains de grippe aviaire à travers le monde s’élèvent à 291 et 172 décès au 11 avril 2007, selon l’OMS [5] ; il faut bien reconnaître que ces chiffres sont plutôt modestes, bien que le taux de mortalité soit élevé. Notons quand même que deux pays, le Vietnam et l’Indonésie, partagent 60 pour cent des cas et 61 pour cent des décès. Nous reviendrons sur ce point plus tard.
Selon les informations officielles, la grippe aviaire provient des oiseaux et elle se diffuse aux êtres humains, par l’intermédiaire des oiseaux sauvages qui infectent les volailles dans les basses-cours. Mais il n’y a aucune preuve qu’il en soit bien ainsi [6] ( Fowl Play in Bird Flu , SiS 30).
Au lieu de cela, il y a une évidence qui met le doigt sur les élevages industriels intensifs de volailles, comme étant le réservoir, le lieu de reproduction et l’incubateur pour le virus H5N1 fortement pathogène et qui est disséminé par les échanges internationaux des volailles et des produits d’élevage des volatiles.
Les organismes gouvernementaux ont de la peine à assurer la protection de l’industrie avicole ; ainsi les oiseaux sauvages sont accusés alors que ce sont en fait des victimes et qu’ils en subissent des revers, tandis que, dans le même temps, des subventions importantes sont accordées et dispensées aux industriels du secteur avicole, pour compenser les volailles perdues par la maladie et les pertes de bénéfices.
En février [2007], il est apparu au Royaume-Uni une abondante épidémie due au virus H5N1 dans un élevage intensif de dindes [7]. Ceci a coûté la vie à 2.600 dindes et 159.000 autres dindes ont dû être abattues. Le suspect principal était en fait des produits d’élevage importés de Hongrie, associé à la mauvaise hygiène dans cet établissement de production de dindes. Des membres du Parlement Britannique ont été outrés lorsqu’il fut annoncé deux mois plus tard que le gouvernement avait attribué au propriétaire de la ferme près de 600.000 £ à titre de dédommagement [8].
La version officielle exprimée au sujet de la grippe aviaire ne correspondait pas tout à fait avec les preuves disponibles et j’ai approfondi presque tous les aspects de cette affaire [9] ( Where’s the Bird Flu Pandemic ? SiS 30). Les analyses génétiques indiquent que les oiseaux sauvages ne sont pas des réservoirs du virus de grippe aviaire et les oiseaux migrateurs d’Eurasie et d’Amérique n’échangent pas de virus.
Les manifestations principales de grippe aviaire commencent dans des pays où existent une croissance explosive des élevages intensifs de volailles, et la preuve épidémiologique confirme que les risques d’infection est jusqu’à 32,4 fois plus élevé dans les batteries d’élevage industrielles et commerciales que chez les volailles des basses-cours domestiques autour des habitations. Les manifestations des cas de grippe aviaire suivent les itinéraires des échanges internationaux des volailles vivantes et des produits avicoles, plutôt que les trajets de migration des volatiles.
Le Dr. Sherri Tenpenny a étudié encore plus à fond ce sujet [10] ( What’s Really Behind the Bird Flu Outbreaks ? SiS 32), et il suggère que les taux de mortalité élevés dans les cas humains rapportés, pourraient être liés aux dioxines provenant de l’agent orange déversées au Vietnam pendant la guerre du Vietnam, ainsi que de la prolifération récente des industries papetières dans le Sud-est asiatique et en Indonésie. Il est évident que la dioxine et le virus de la grippe aviaire produisent tous deux une violente réponse inflammatoire connue sous le nom de ’cytokine storm’ et c’est ce qui a tué tellement de patients concernés [9].
L’alarme déclenchée à propos de la grippe aviaire a engendré la décision de stocker des vaccins et des médicaments, ce qui a conduit à des versements d’argent très importants aux sociétés pharmaceutiques et à d’autres. [9].
Non seulement le médicament et les vaccins peuvent être inutiles, mais, pire que cela, ils peuvent s’avérer nuisibles
Le Tamiflu, qui est un inhibiteur de la neuraminidase, est pratiquement le seul médicament antiviral qui soit disponible. Il est vivement recommandé par l’OMS et il a été stocké par des gouvernements à travers le monde, par centaines de millions de doses, très lucratives pour le géant du médicament Roche. Cette dernière société a acheté la licence d’exploitation auprès d’une société américaine dans laquelle Donald Rumsfeld (secrétaire de la défense des Etats-Unis) possède toujours des parts pour un montant de 25 millions de £ et dans laquelle il a déjà fait plus de 5 millions de £ de bénéfices en revendant ses parts en tant qu’actionnaire.
De même, les déboursements pour les vaccins, se montant à plus d’un milliard de $, ont été effectués à cinq sociétés du secteur de la pharmacie : Sanofi, GlaxoSmithKline, MedImmune, Novartis Vaccines & Diagnostic, DynPort Vaccine, ainsi que Solvay Pharmaceuticals [11].
Le Tamiflu n’est pas une forme de prescription indiquée pour le traitement de la grippe et il n’est probablement pas très efficace. Les médecins japonais l’avaient prescrit à leurs patients et, parmi eux, 18 jeunes qui avaient été soignés avec ce produit, en sont arrivés au suicide en 17 mois [12]. Le Japon a alors interdit ce médicament.
La société Roche nie tout lien avec le médicament, en prétextant que, d’une part, les perturbations psychiatriques des personnes prenant ce médicament ne sont pas plus élevées que chez les victimes de la grippe d’une manière générale et que, d’autre part, on enregistre de toute façon au Japon, un taux élevé de suicide.
Ce n’est pas le seul risque concernant le Tamiflu. Les scientifiques précisent que s’il est employé couramment pendant une pandémie, sa résistance apparente à la biodégradation et sa solubilité dans l’eau, signifie que le produit entrera dans les eaux de ruissellement et d’égout des usines productrices du médicament : elles peuvent atteindre des concentrations élevées (de l’ordre du microgramme/litre) et présenter un plus grand risque de résistance antivirale et d’échange génétique entre les virus de grippe parmi les volatiles de la faune sauvage ; ceci pourrait rendre la pandémie encore beaucoup plus grave [13].
Et personne ne sait encore si ce médicament est sûr et sans danger pour les poissons, ainsi que pour les volatiles et les mammifères sauvages.
Les raisons de l’inefficacité de ces vaccins contre la grippe sont bien connues [14]. Le virus se modifie et mute rapidement, alors que les vaccins sont dirigés vers des cibles spécifiques ; les vaccinations pour se prémunir contre la grippe ne donnent pas une protection permanente : elles doivent être répétées annuellement.
Il est difficile de produire ces vaccins en série : cela nécessite de disposer d’oeufs de poulet et certaines souches peuvent ne pas se développer du tout. Mais pire encore, il n’y a aucune preuve que les vaccins contre la grippe saisonnière assurent une protection quelconque [15].
Le plus prometteur des vaccins proposés contre la grippe aviaire est basé sur un virus tué provenant du Vietnam : il est fabriqué par GlaxoSmithKline et il dépend d’un adjuvant protégé par la propriété industrielle [16] ; de plus, il ne couvrirait que seulement 5 pour cent de la population mondiale si les capacités totales de la production, au niveau mondial, mondiales étaient mises en oeuvre [17].
Il n’y a pratiquement aucun rapport concernant la sûreté et la sécurité sur les vaccins dirigés contre la grippe [15] ; quelques effets secondaires graves ont été indiqués [18], et on a suspecté une mortalité excessive chez les personnes âgées qui avaient été vaccinées [19].
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