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Conspiration... d’amour !

Publie le samedi 18 octobre 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

"Epicure dit de l’amitié que, de toutes les choses que la sagesse nous procure pour vivre heureux, il n’y a rien de supérieur, de plus fécond de plus agréable que l’amitié. Et il ne s’est pas borné seulement à le déclarer, il l’a confirmé dans sa vie, par ses actes comme par ses mœurs. Dans la seule maison d’Epicure, une toute petite maison, quelle troupe d’amis rassemblés par lui, unis de sentiments par quelle conspiration d’amour !"
Cicéron

"...
Plaisir enfin de prendre conscience de ce qu’il y’a de merveilleux dans l’existence.
Savoir tout d’abord maîtriser sa pensée pour se représenter de préférences les choses agréables, ressusciter le souvenir des plaisirs du passé et jouir des plaisirs du présent, en reconnaissant combien ces plaisirs présents sont grands et agréables, choisir délibérément la détente et la sérénité, vivre dans une gratitude profonde envers la nature et la vie qui nous offrent sans cesse, si nous savons les trouver, le plaisir et la joie."
Pierre Hadot
"Qu’est-ce que la philosophie antique"

Messages

  • Oui, bon, mais c’est pas tout ça : j’ai ma cuisine à ranger, moi.

    • L’amour et la révolution !

      J’ai deux penchants : l’amour et la révolution ! On ne dit jamais bien fort. D’une part car la tendance n’atteint pas l’idéal, d’autre part car ce sont deux passions subversives. Deux passions raisonnées mais deux grandes passions qui mobilisent intensément le coeur et de la raison, le désir et le souci de transcendance. En somme Freud et Marx ! Plus ceux qui ont su faire des mélanges plus ou moins heureux, tel Eric Fromm et Herbert Marcuse.

      Le point commun entre amour et révolution semble évident : la recherche de transcendance. Transcendance au-dessus du couple éteint, simplement cohabitant et transcendance sociale au-dessus du capitalisme sordide ! Non point deux transcendances qui s’imposent d’en-haut, mais deux élévations. Car ces dynamiques prennent appui sur le sol de la vie avec ses contradictions, ses hauts et ses bas, mais elles tendent à décoler du réel pour aller vers la lumière. Merci Monsieur Comte-Sponville de cette aide à éléborer une spiritualité fondée sur la matérialisme.

      Ces dynamiques peuvent se prendre à un âge plus ou moins jeune mais même sur le tard elles peuvent être fortes, puissantes. Comme d’autres militants le gros de mon temps est occupé à des activités de transformation sociale. D’aucuns savent que ces activités prennent bcp de temps, énormément de temps. Et pourtant que sont-elles à côté du câlin attendu puis partagé avec la femme aimée ! Que ne ferait-on pas pour tirer à soi la femme aimée et la prendre à nouveau dans ses bras ! Puisque c’est si facile de se dire "je t’aime" et de se faire plein de bisou et de se croquer amoureusement.

      Quand l’aimée n’est-plus, il reste la tristesse puis la tendresse. Car la tristesse s’éloigne et elle laisse place à une douce tendresse. A l’évidence l’amour est l’affaire d’une vie ! Un transport ! Un élan ! Dire que les amours deviennent des histoires d’amour me semble oblitérer le fait qu’une flamme peut rester durablement allumée pour la femme qui s’est éloignée.

      L’amour comme la révolution comporte sans doute ses mesquineries et ses tactiques. Mais cela est marginal, passager. En fait ni l’amour ni la révolution ne s’accommodent de ces embrouilles. Ce qui importe ce sont les gestes et les mots qui poussent vers le sublime.

      Le grandiose prend des formes variables ; Dans l’amour il faut mettre aussi bien les grandes amitiés que les passions intenses. Les passions amoureuses qui durent forme le sel d’une vie. Elles ne s’oublient pas, puisque la petite flamme veille ! Les grandes amitiés sont plus sereines mais tout aussi belles. Le point commun entre passion et amitié, c’est le gout de la douceur partagée.

      Christian D