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Contre l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie : Egalité des droits

Publie le samedi 17 avril 2004 par Open-Publishing

Collectif pour l’égalité des droits

Suite aux rassemblements de soutien à Sébastien Nouchet, homosexuel brûlé vif le 16 janvier dernier, des personnes et des associations, ont constitué un collectif pour l’égalité des droits. Ce collectif de lutte contre la transphobie, la lesbophobie, l’homophobie et le sexisme se fixe pour objectif la défense d’une plate-forme pour l’égalité des droits (ci-jointe).

Tant que les lesbiennes, les gays, les trans et les bis resteront des sous-citoyenNes selon la loi, elles et ils continueront d’être insultéEs, stigmatiséEs et agresséEs.

Aujourd’hui, pour exiger l’égalité des droits pour toutEs, quelles que soient le sexe, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, nous avons besoin de la mobilisations de toutEs.

La non-application des lois relatives à l’égalité femmes-hommes dans les domaines de l’éducation et du travail ainsi que les inégalités de droit fondées sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre participent des violences faites aux femmes, au trans, aux lesbiennes, aux bis et aux gays :

Nous exigeons l’égalité des droits pour touTEs : ouverture du mariage aux couples de même sexe, accès à l’adoption et à la PMA quelles que soient l’orientation sexuelle, l’identité de genre et le statut marital du\de la ou des demandeurEs.

Nous exigeons le droit pour les trans, opéréEs ou non, de changer d’état civil et le respect de leur droit à choisir leurs médecins.

Nous exigeons la déclassification de la transexualité comme maladie mentale (« trouble grave de la personnalité ») dans le système de soins français

Nous exigeons la mise en place de mesures éducatives et législatives de lutte contre l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie et le sexisme : prévention en milieu scolaire et pénalisation des propos discriminatoires

Pour rappeler que ces exigences sont des pré-requis pour lutter contre les discriminations fondées sur le sexe, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, dans les lois, dans les faits, dans les têtes,

MANIFESTATION : SAMEDI 24 AVRIL à 16h30

Départ à l’angle rue des archives et rue Sainte Croix de la Bretonnerie

La manifestation arrivera place de la mairie du 4e (place Baudoyer) qui sera rebaptisée à cette occasion « place de l’égalité des droits ». Des stands d’accès aux droits (mariage-parentalité-changement d’état civil) seront installés sur place.

La réunion de préparation de la manifestation du 24 avril (appel ci-dessous) aura lieu le 21 avril à 19h30, à la mairie du 2e arrondissement. Cette réunion est oure à toutEs et aura pour but de définir le déroulé de la manifestation.

Au cours de cette une réunion, une collecte sera organiser pour la préparation de la manifestation.

Contact presse : Xavier Prieur 06 03 85 64 09

Catherine Oh 06 61 94 33 61

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Organisations signataires :

Académie Gay et Lesbienne, Act Up-Paris, Act Up-Lyon, Alternative libertaire, La Coordination Lesbienne en France, CADAC, CNDF, DEGEL, Gais et Lesbiennes Branchés, GAT, FLGBT Lille, Gay Kitsch Camp, Homonormalité, JCR, La Dixième Muse, La voix de l’âme, LCR, Les Mauves, Mix-cité, Femmes publiques, Les Panthères roses, LGBT-Formation, PASTT, ProChoix, Ras l’front, Scalp-Reflex, Sud-étudiants, SNEG, SOS-Homophobie, Tiresias, les Verts, Vamos !

Personnalitées politiques signataires :

Clémentine Autain (Adjointe au maire de Paris), Olivier Besancenot (porte parole de la LCR), Sergio Corronado (Adjoint au maire du 14e ardt de Paris), Jean-Luc Estournel (adjoint au maire, de Villeurbanne), Hélène Flautre (députée Européenne, les Verts), Christophe Girard (Adjoint au maire de Paris), Noël Mamère (Député de Gironde, les Verts), Roseline Vachetta (député Européenne, LCR)

L’homophobie, la lesbophobie et la transphobie tuent :

ÉGALITÉ DES DROITS

Un homosexuel a été brûlé vif dans le Pas-de-Calais le 16 janvier dernier. Cet acte homophobe particulièrement violent s’ajoute à la liste des nombreuses attaques visant les lesbiennes, les gays, les bis et les trans. En réaction, les récentes déclarations d’intention du gouvernement ne sauraient nous convaincre.

Tant que les lesbiennes, les gays, les bis et les trans resteront des sous-citoyenNEs selon la loi, elles et ils continueront à être insultéEs, stigmatiséEs et agresséEs.

La non-application des lois relatives à l’égalité femmes-hommes dans les domaines de l’éducation et du travail ainsi que les inégalités de droits fondées sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre participent des violences faites aux femmes, aux lesbiennes, aux gays, aux bis et au trans.

Nous défendons le principe d’égalité en droits comme en faits, étape nécessaire pour lutter contre les discriminations fondées sur le sexe, l’orientation sexuelle, ou l’identité de genre.

Nous attendons donc du gouvernement qu’il lutte sans tarder pour l’égalité des droits, contre les préjugés et l’ignorance relatifs à l’orientation sexuelle, à l’identité de genre, et contre le sexisme.

Nous exigeons des mesures éducatives et législatives à la hauteur de l’urgence de la situation :

 La modification de l’article premier de la Constitution, assurant l’égalité des citoyenNEs sans distinction d’origine, de race ou de religion, pour y ajouter la notion d’égalité sans distinction de sexe, d’orientation sexuelle, d’identité de genre.

 La condamnation des discriminations basées sur le sexe, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre de la victime au même titre que le sont celles liées au racisme ou à l’antisémitisme.

 La pénalisation des propos discriminatoires (injures, diffamation, incitation à la haine) sexistes, homophobes, lesbophobes et transphobes, au même titre que le sont les propos racistes ou antisémites.

 La mise en place d’une politique efficace de prévention de l’homophobie, de la lesbophobie, de la transphobie et du sexisme, notamment en milieu scolaire et dans les organismes accueillant du public (OFPRA, institution pénitentiaire, CNAM, Police Nationale...).

 Le droit au mariage civil pour les couples de même sexe ; l’extension aux couples homosexuels de l’ensemble des avantages (sociaux, fiscaux, séjour…) dont bénéficient les couples hétérosexuels ; l’égalité des droits entre les différents statuts civils et fiscaux : PACS, mariage, concubinage et célibat.

 L’accès à la procréation médicalement assistée et à l’adoption quelles que soient l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou le statut marital du/de la ou des demandeurEs.

 Que les trans ne soient plus classéEs comme malades mentaux par le système de soins français.

 La simplification de la procédure de changement d’état civil pour les trans (transsexuelLEs et transgenres) qu’elles ou ils soient opéréEs ou non, et l’accès à une prise en charge médicale choisie, rapide et efficace.

 La suppression de toute mention relative au sexe sur les papiers d’identité et documents administratifs.

Ces exigences sont un pré-requis pour lutter contre les discriminations, dans la loi, dans les faits, dans les têtes.

Nous invitons les structures associatives et politiques et les individuEs dont la lutte contre les discriminations fait partie du combat politique, à rejoindre le Collectif pour l’égalité des droits et à soutenir cette plate-forme de revendications.

Contacts et signatures : egalitedesdroits@no-log.org