Coup de force des sidérurgistes d’ArcelorMittal à Florange

Coup de force des sidérurgistes d’ArcelorMittal à Florange

(Reuters) - Une trentaine de militants de la CFDT d’ArcelorMittal ont entrepris de bloquer les voies ferrées d’accès à l’usine de Florange (Moselle) pour obtenir des garanties sur les dates de redémarrage des installations qui doivent cesser la production.

Les syndicalistes de la CFDT ont installé divers matériaux sur les voies de la gare de triage, attenante à l’usine, où ils se sont postés, en espérant être rejoints par les salariés et les autres organisations syndicales.

"On veut des garanties pour le redémarrage. On veut une date fixe, on veut une veille industrielle et on veut des garanties sociales pour les salariés", a indiqué Patrick Auzanneau, représentant national de la CFDT au sein du comité d’entreprise.

Le groupe sidérurgique a annoncé mercredi dernier à Luxembourg une réduction supplémentaire de sa production en Europe qui se traduira notamment par l’interruption de l’activité de trois nouveaux hauts fourneaux.

Avec l’arrêt, prévu à la fin du mois, du deuxième haut fourneau de Florange, où le premier a cessé sa production depuis début décembre, c’est toute la filière dite "liquide" qui sera interrompue sine die et pour au moins cinq mois au sein de l’usine lorraine.

Un millier de salariés seront concernés par le chômage partiel sur les 3.200 que compte le site, estiment les syndicats.

Pendant la fermeture des hauts fourneaux, la "phase à chaud" de l’usine de Florange devrait être approvisionnée par celle de Dunkerque, à raison de 110.000 tonnes de brames d’acier chaque mois, une solution dont les syndicats dénoncent les coûts.

Florange devrait en contrepartie livrer sa production de coke, provisoirement inutile, au site situé dans le Nord.

Ce sont ces livraisons qu’ont décidé d’empêcher les syndicalistes de la CFDT, décidés à rester sur les voies "jour et nuit" tant qu’ils n’auront pas obtenu une réponse de la direction.

Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse