Accueil > Crise Libanaise : les anglo-américains aux commandes

Crise Libanaise : les anglo-américains aux commandes

Publie le mardi 1er août 2006 par Open-Publishing
2 commentaires

A voir impuissant se dérouler et se multiplier les interventions israéliennes en territoire Libanais, on peut s’interroger sur la gouvernance du monde. Bien loin d’une Pax Americana, les indéfectibles alliés anglo-américains imposent à la communauté internationale leur vision du monde. Les autres acteurs de la société internationale, ONU et France en tête voient leur crédit sérieusement entamé.

Il y avait assurément quelque chose de surréaliste dans la conférence de presse de G. Bush et de Tony Blair le 28 juillet dernier à New York. Tranquillement, naturellement, les anglo-américains ont confié au reste de la planète leur vision du monde. L’ONU et les moyennes puissance, dont la France historiquement très liée au Liban, sont ramenées à de la monnaie de singe. "Le machin" comme le désignait De Gaulle, est bloqué au seul bon vouloir des USA, au grand désespoir de son secrétaire général Kofi Annan, incapable de faire adopter une condamnation d’Israël pour le bombardement meurtrier d’un poste de la Finul. Une impuissance de l’ONU partagée par la France, tout aussi désarmée pour faire adopter une feuille de route distincte de celle de l’oncle Sam ou de façon moins ambitieuse pour faire condamner le bombardement de la localité libanaise de Cana. Les américains ne veulent pas ? Alors, on déplore mais, on ne condamne pas. La nuance est d’importance.

Existe-t-il pour autant une stratégie géopolitique américaine ? Rien n’est moins sûr. L’épaisseur d’homme d’Etat de G. Bush est inversement proportionnelle à sa dépendance du complexe militaro industriel et de l’industrie pétrolière US. Pour autant, il serait erroné de laisser porter la faute à la seule nation de Washington. Le concert des nations, Europe en tête paye aujourd’hui sa vacuité internationale liée en partie à la présence en son sein du cheval de Troie britannique. Un cheval de Troie qui combiné à un élargissement de l’Union opportun pour les USA a permis de tuer dans l’oeuf la naissance d’une diplomatie, même à minima, de la vieille europe.
Aujourd’hui les rôles sont clairs. Aux USA de décider de la guerre et de la paix et d’en engranger les bénéfices. A l’ONU et à l’Union Européenne de payer le prix des pots cassés.
Le pragmatisme est bien une valeur américaine.

http://lamouette.blog.lemonde.fr

Portfolio

Messages

  • la france temps qu’elle joue le mouton elle sera dévoré par les loups , ces loups sont partout meme dans ce gouvernement le peuple francais a chassé le loobi sioniste des élection présidentielle par la porte un an plus tard ils sont revenu par la fenetre,rien vu encors .si on laisse faire aujourd’huit ca sera des kana meme dans nos banlieux.

  • ""...présence en son sein du cheval de Troie britannique...""

    Oui, ce cheval de Troie qui n’a que des avantages, être accepté dans l’Europe, sans perdre sa monnaie nationale, recevant des primes pour le bio (le prince Charles en sait quelque chose et les agriculteurs britanniques aussi, mais dans une moindre mesure), ces primes bien-sûr sortant de notre porte-monnaie. Pourquoi, ils ont ce régime de faveur et pas nous ? Aurait-il fallu voter non à Maastricht pour avoir des avantages ?

    Pour en revenir "aux commandes anglo-américaines", si nos hommes politiques européens s’appuyaient davantage sur le bon sens de leurs concitoyens (et ils en ont), qui ne soutiennent pas ces conflits lamentables, la question proche-orientale serait réglée depuis longtemps déjà.
    Il faut savoir choisir ses hommes aussi. Le pauvre Douste-Blazy, hier a eu du mal à lire sa déclaration de cessez-le feu immédiat, qui contredit d’ailleurs le langage américain. Allez, la France, faut pas lâcher. Il faut se distinguer de tous ces va-en-guerre puérils, niais, qui sèment la mort partout où ils passent. Et puis, si les autres pays européens n’ont pas la volonté de faire de la politique autrement que par la guerre, le pillage des biens d’autrui, eh bien, qu’ils aillent rejoindre les USA. Mais faudra pas pleurer après.