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Dans le hall de la mairie de Saint-Nazaire, on parle grec... et désormais polonais
Publie le mercredi 19 mars 2008 par Open-Publishing1 commentaire
Les directions des deux sociétés sous-traitantes (Elbe et VOS) du chantier naval Aker Yards qui n’ont pas payé les salaires de février à leurs ouvriers « jouent le pourrissement de la situation ». Telle est tout cas l’analyse d’André Fadda, secrétaire de l’USM-CGT qui a pris ces dossiers sociaux sensibles à bras-le-corps.
Cinquième jour de grève de la faim
Les trois peintres grecs de l’entreprise turco-allemande Elbe (sous-traitante de la société allemande Freese, elle-même sous-traitante d’Aker Yards) ont observé hier leur cinquième jour de grève de la faim.
« C’est le silence radio depuis vendredi dernier ! », déplorait hier après-midi le syndicaliste. « Ils sont aujourd’hui affaiblis et si ça continue, leur santé va être sérieusement ébranlée... Mais les Grecs restent déterminés car la grève de la faim est la seule solution pour qu’ils obtiennent l’argent de leur travail. La solidarité que leur manifestent les membres des associations les aide aussi à tenir le coup, souligne André Fadda. Il est quand même inconcevable que les pouvoirs publics, à savoir la Direction départementale du travail et la Sous-préfecture, n’interviennent pas pour débloquer la situation et, surtout, ne nous tiennent pas au courant ».
En provenance de Szczecin
Hier en début d’après-midi, les 48 tireurs de câbles et tuyauteurs polonais de la société VOS, employés au chantier naval nazairien, ont occupé la chaussée devant l’hôtel de ville. Ils ont ensuite rejoint leurs camarades grecs dans le hall, désormais très fréquenté.
Huit des 23 autres ouvriers de VOS actuellement en congés ou en fin de contrat au pays sont en outre arrivés vers 15 h, en provenance directe de Szczecin (ouest de la Pologne). Ils n’ont ainsi pas hésité à rouler toute la nuit pour venir épauler leurs collègues en grève depuis vendredi midi.
Le protocole d’accord était basé sur le droit polonais...
« Cégélec, le donneur d’ordres, a voulu régler le problème le plus rapidement possible avec son sous-traitant VOS, pour pouvoir les rapatrier et qu’ils signent un nouveau contrat avec une autre boîte, explique Michal Kobielus, porte-parole des salariés polonais. Le but est de pouvoir finir à temps les travaux à bord... ». Quitte à baser, lundi, le protocole d’accord sur le droit polonais, nettement moins avantageux que la Convention collective de la métallurgie française (voir notre édition d’hier). « La somme des salaires dus est en cours de calcul, mais cette fois, par rapport au droit français », a encore indiqué André Fadda.
Le « niet » de Solidarnosc
Autre information livrée par Michal Kobielus : « Nous avons contacté Solidarnosc pour que le syndicat soutienne notre lutte. Mais, comme on n’est pas adhérents, Solidarnosc nous a dit qu’ils ne pouvaient pas faire grand-chose pour nous... ».
Le soutien apporté par la CGT locale, dont ces ouvriers polonais ne sont pourtant pas membres, n’a posé aucun problème.
F. LB
Messages
1. Dans le hall de la mairie de Saint-Nazaire, on parle grec... et désormais polonais, 31 octobre 2013, 14:01, par soudeurfou
et que dire des travailleurs francais qui sont bannis des chantiers car ils reviennent trop cher.nous aussi ont a des familles a nourrir.saint-nazaire est une ville que j’aimai.ses gens la viennent nous sortir le pain de la bouche.Que penser de tout ca maintenant.