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Des troupes israéliennes ont violé la ligne bleue

Publie le samedi 30 septembre 2006 par Open-Publishing
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Un soldat israélien des forces d’occupation contrôle une voiture libanaise dans un village du sud du Liban, devant un char de la Finul, le 28 septembre 2006

Jeudi, six semaines après l’entrée en vigueur de son cessez-le-feu avec les combattants du Hezbollah, Israël a violé la frontière, dessinée par l’Onu, qu’il partage avec le Liban. C’est le porte-parole de la FINUL [Force Intérimaire des Nations-Unies au Liban] qui l’a déclaré.

Alexander Ivanko, le porte-parole de la force de maintien de la paix de l’Onu, n’a pas voulu donner de détails sur cette violation, mais il a réfuté qu’une tension entre les troupes israéliennes et celles de l’Onu avait eu lieu.

"Les soldats français du maintien de la paix ont assisté à la violation de la Ligne Bleue par des Israéliens et en ont fait le rapport auprès du commandement de la FINUL", a déclaré Ivanko, se référant à la ligne de démarcation onusienne entre le Liban et Israël.

Un photographe d’Associated Press, qui a été témoin de cet incident, a déclaré qu’un véhicule blindé israélien et deux jeeps ont franchi la clôture de séparation et ont essayé de pénétrer plus en profondeur dans le territoire libanais, lorsque des soldats français de la FINUL leur ont bloqué le passage.

Cet incident s’est produit près du village frontalier de Marwaheen et s’est terminé pacifiquement, après une tension qui a durée environ une demi-heure, a déclaré le photographe.

Un porte-parole des FDI a nié que les troupes opérant dans le sud du Liban avaient été impliquées dans une confrontation avec les forces de maintien de la paix de l’Onu.

Les FDI ont confirmé que leurs soldats étaient venus très près, jeudi, des casques-bleus français, mais ont déclaré qu’il n’y avait eu aucun conflit entre les deux camps. Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, les troupes des FDI opèrent à l’intérieur du Liban dans la zone de Marwaheen et elles continueraient à le faire jusqu’à ce que cette zone soit transférée aux forces internationales de maintien de la paix, ont déclaré les FDI.

Selon des rapports libanais, quatre chars Leclerc français aux couleurs de l’ONU se sont déplacés vers l’entrée du village frontalier de Marwaheen, où au moins cinq chars Merkava israéliens opéraient dans la zone ces deux derniers jours, empêchant les civils et les journalistes d’entrer dans le village.

Distant les uns des autres d’environ 50 mètres, les chars des deux camps se sont retrouvés dans une confrontation qui a duré 20 minutes, selon les sources de la Sécurité libanaise.

Selon ces sources, les chars français se sont retirés de la zone après 20 minutes et ont remis leur position aux observateurs de l’Organisation de Surveillance de la Trêve de l’ONU, déployée dans la zone.

Le porte-parole des FDI a déclaré : "Nos forces ne les ont pas empêchés de faire quoi que ce soit et ils ne nous ont pas empêchés de faire quoi que ce soit".

Il a ajouté qu’"aucun conflit ne s’est produit" entre les forces israéliennes et les forces française de maintien de la paix. Les forces françaises font partie de la FINUL, qui a été envoyée en renforcement et pour superviser la trêve fragile entre Israël et le Hezbollah.

Traduit de l’anglais par [JFG-QuestionsCritiques]

http://questionscritiques.free.fr/e...

article original : "UNIFIL : IDF troops violated UN-drawn border with Lebanon"

Messages

  • Le président Emile Lahoud analyse la situation de son pays et revient sur ses rapports exécrables avec son homologue français :

    « Que Chirac ne se mêle pas des affaires internes du Liban »

    Par Isabelle DELLERBA

    QUOTIDIEN : Samedi 30 septembre 2006 - 06:00

    Beyrouth de notre correspondante

    Alors que vient de s’achever le Sommet de la francophonie à Bucarest, le président du Liban Emile Lahoud, qui n’y a pas été convié, revient sur l’incident et sur la situation de son pays.
    Le président roumain Traian Basescu a affirmé que sa décision de ne pas vous inviter au Sommet de la francophonie relevait de son « choix personnel » . Pourquoi vous en prendre à Jacques Chirac ?

    C’est une histoire ancienne entre Jacques Chirac et moi-même. Il avait des intérêts personnels avec la famille Hariri depuis longtemps. A partir de 1998, après mon élection à la tête du pays, l’état de mes relations avec lui dépendait de celles que j’entretenais avec Rafic Hariri. Depuis son assassinat [en février 2005, ndlr], la situation a empiré. Chirac a dit à de nombreux pays amis de la France de me boycotter. C’est lui qui a fait en sorte que je ne sois pas invité à ce sommet. Il a toujours eu des contacts personnels au téléphone sur le mode : « Faites-moi ça. Donnez-moi ça. » Je le sais parce qu’il a essayé avec moi.

    (...)

    http://www.liberation.fr/actualite/...