Accueil > Effet d’aubaine pandemique
Bnp Paribas.ile de france.
Grippe A
Carte sur table ?
“La Grippe A est contagieuse !
La rapidité de sa propagation sur les 5 continents en est l’illustration. _ Le risque de pandémie est envisageable
et les moyens mis en oeuvre se doivent d’être à la hauteur
du risque pour les populations.” Cela doit-il conduire à instaurer
un climat de peur, à être l’occasion pour certaines entreprises de flairer
la bonne affaire ?
Les chiffres annoncés par le ministère de la santé laissent perplexes :
commande de 90 millions de doses de vaccins, distribution massive d’antiviraux
dans les officines de pharmacies, commande de milliers de
masques supplémentaires, publication de millions d’affiches pour prévenir
la propagation du virus.
En pareil cas, le citoyen peut se demander si on n’en fait pas de trop, si
on ne nous dit pas tout, s’il n’y a pas là prétexte pour masquer l’actualité
sociale... et détourner l’attention face au mécontentement grandissant
du pays, confronté aux licenciements et à la crise économique.
Quelques interrogations
Toutefois, la publicité alarmiste délivrée depuis plusieurs mois et les décisions
qu’elle induit pose questions, questions de santé publique d’une
part, et questions sur les mesures qui pourront être prises par les entreprises
d’autre part.
Sur le premier point, alors que la liste des citoyens prioritaires à
la vaccination vient d’être publiée, on peut légitimement s’interroger
sur l’opportunité d’inoculer à la population un vaccin dont
on ignore, à ce jour, les effets secondaires. Le remède, à entendre
certains membres éminents du corps médical, pouvant être pire
que le mal.
Sur le second point, sous couvert de continuité de l’activité des
entreprises, des consignes ministérielles ont été données. Ces
consignes sont reprises par une circulaire de la Direction Générale
du Travail en date du 3 juillet. Or celle-ci qui n’a fait l’objet
d’aucune concertation avec les Syndicats, accroît le pouvoir unilatéral
de l’employeur et ouvre la voie à des effets d’aubaine en
matière de dérèglementation du travail.
Ainsi, l’employeur pourrait à sa guise en cas de pandémie modifier les
horaires et la durée du travail, aménager les postes ou les lieux de
travail, faire jouer la polyvalence entre les salariés et recourir au télétravail
et au prêt de main d’oeuvre.Le refus du salarié pouvant
entraîner un licenciement.
A la BNP Paribas
BNP Paribas entend bien évidemment
profiter de ces effets d’aubaine et c’est
ainsi que son Plan de Continuité de
l’Activité prévoit des salariés autorisés
à travailler, éventuellement en télétravail,
ou, qui pourraient être soumis à
des modifications de l’organisation, des
lieux et horaires de travail.
Pour les autres, officiellement, “on
leur demanderait de rester chez
eux à leurs frais au-delà de cinq
jours.“ L’arrière pensée de nos dirigeants,
ne serait-elle pas de faire prendre
les congés en cas de pandémie...
afin d’être plus nombreux à “faire du
business” une fois l’orage passé ?
Pandémie indolore...seulement pour la banque !
Pour la Cgt, les salariés et leurs représentants
doivent avoir leur mot à dire
sur la façon dont ils travailleraient dans
les conditions de la pandémie. La décision
de faire supporter par les
salariés, l’intégralité des charges
dues aux éventuelles absences
liées, est inadmissible !
Le droit à la santé pour tous ne peut
être lié ni au profit des laboratoires
pharmaceutiques, ni permettre des atteintes
détournées au droit du travail.
Nous appelons les salariés à la plus
grande vigilance.
Il est bien évident que les élus Cgt exigeront
de la Direction qu’elle présente
ses projets précis aux différentes instances
représentatives du personnel afin
d’éviter toutes mesures arbitraires unilatérales
qui pourraient être prises par
BNP Paribas.
Nous attendons d’ailleurs
à l’heure actuelle des réponses à une
liste de questions sur ce sujet, formulées
par les Organisations Syndicales au niveau
du CCE.
Affaire à suivre
cgt bnpparibas Ile de France