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En 2011, la France va devoir emprunter 184 milliards d’euros sur les marchés financiers.

Publie le mercredi 22 décembre 2010 par Open-Publishing
8 commentaires

Du fait de la réduction de son déficit budgétaire et des rachats de dette effectués cette année, l’Agence France Trésor (AFT), qui gère la dette de l’Etat, a annoncé mardi qu’elle émettra moins l’an prochain.

Après 188 milliards d’euros de dettes à moyen et long termes en 2010 (nettes des rachats de dette), l’AFT placera 184 milliards d’euros en 2011, soit 2 milliards de moins qu’initialement annoncé le 29 septembre dernier.

Ce programme est inférieur à celui de l’Allemagne, qui a annoncé la semaine dernière un montant d’émissions d’environ 195 milliards d’euros.

http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20101221trib000585206/la-france-fera-un-peu-moins-appel-au-marche-en-2011-pour-financer-sa-dette.html

En 2011, combien de milliards d’euros vont devoir emprunter les 10 Etats européens les plus importants ?

 L’Italie va devoir emprunter 205 milliards d’euros.

 L’Allemagne va devoir emprunter 195 milliards d’euros.

 La France va devoir emprunter 184 milliards d’euros.

 L’Espagne va devoir emprunter 95 milliards d’euros.

 Les Pays-Bas vont devoir emprunter 52 milliards d’euros.

 La Belgique va devoir emprunter 36 milliards d’euros.

 L’Irlande va devoir emprunter 24 milliards d’euros.

 Le Portugal va devoir emprunter 17 milliards d’euros.

 L’Autriche va devoir emprunter 17 milliards d’euros.

 La Finlande va devoir emprunter 15 milliards d’euros.

Total : en 2011, ces dix Etats devront emprunter 840 milliards d’euros.

Et en 2012 ?

« En 2012, le cap symbolique des 1.000 milliards d’euros d’émissions souveraines devrait être franchi en hausse pour la première fois depuis la création de la monnaie unique. D’où la préoccupation des responsables européens de voir ressurgir d’autres fortes crises de financement des Etats dans les années qui viennent. »

http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201013260201-des-obligations-a-maturite-plus-longue-pour-eviter-les-goulets-d-etranglement.htm

Nous sommes prévenus.

En 2011 et en 2012, ce sera la guerre des financements.

Messages

  • Il ne faut pas oublier la dette des villes, régions et collectivités qui sont colossales et suscitent déjà de puissantes manœuvre spéculatives.

    Des villes comme Nice, Marseille, Venise, Lisbonne, Naples, Istanbul, Budapest, Florence, Saint-Étienne, Nantes, seraient en danger de graves attaques spéculatives pour leur refinancements, une région comme celle du Pays basque espagnol serait en danger

    Elles sont menacéesdu sort terrible de la ville américaine de Detroit, capitale mondiale de l’automobile.

    En cas de grave crise avec une montée à la verticale des couts des refinancements le sort de ces collectivités serait sacrifié , les états étant eux-mêmes dans la tourmente.

    L’existence de forces politiques, de droites et de gauches casse-croutes à la direction de ces villes ou régions mettrait alors en danger tous les services sociaux gérés à ce niveau-là.

    • On va pleurer si ce système pourri se casse la gueule. Laissons ces larmes aux socio démocrates, radicaux socialistes ou gens de droite. D’ailleurs, y a t-il une différence ?

    • L’ensemble des Etats composants l’EUROPE des 27, devra emprunter plus 1500 milliards d’euros en 2011 et 2012.

      Sachant que les conditions mises par les "argentiers spéculateurs" vont exiger des taux de remboursements de plus en plus élevés,

      Sachant que les politiques de "concurrence libre et non faussée" inscrites dans tous les textes et jurisprudences européennes conduisent à des politiques de récessions,

      Sachant que les coupes sombres budgétaires déjà à l’oeuvre, du moins votées, en GRECE,ESPAGNE,IRLANDE,ANGLETERRE,ALLEMAGNE,ITALIE,en matière de services publics, d’enseignement, de sécurite sociale, de pension et d’âge de retraite,de privatisations toute sorte, vont générer une récession durable,celle-ci venant s’ajouter et amplifier les logiques concurrencielles,

      Sachant que de très nombreuses collectivités locales en faillite, (villes, distrits, états) ne seront bientôt plus "renfloués" par le budget fédéral aux USA,accélérant une situation de crise de remboursement de la dette publique,

      Deux phénomènes majeurs vont sans aucun doute monter en puissance très rapidement et de façon apparemment contradictoire :

      1) une affirmation plus grande encore, en EUROPE, d’une cohésion autour des institutions existantes issuent du Traité de LISBONNE,avec une hantise grandissante des Etats,de leurs représentants actuels, la perte de souveraineté et de légitimité démocratique,cela constitue à la fois une bonne nouvelle et une immense menace

      2)une montée très forte et très rapide des alternatives de transformations démocratiques de cette EUROPE du fric, la dénonciation des principes de gouvernances actuels antidémocratiques, donc illégitimes.Il sera d’autant plus facile de dénoncer cette illégitimité qu’elle va créer une situation d’aggravations générales des inégalités économiques et sociales.

      Il est donc plus que probable que la crise économique et financière va se déplacer et se développer dans les mois qui viennent sur une crise du remboursement des dettes publiques, beaucoup des emprunts émis par les banques centrales et souscrits par les "marchés financiers" ne pourront plus être remboursés, la situation se degradera rapidement à partir de l’été 2011.

      La fuite en avant , les bricolages qui durent depuis 2007-2008 vont trouver là un point de rupture, la fameuse croissance tant espérée ( par les imbéciles et dogmatiques libéraux)étant dans une situation d’encéphalogramme plat !!

      L’idée du maintien de l’euro comme monnaie unique doit prévaloir dans les démarches politiques prochaines de rassemblement des forces alternatives.

      Ce qui doit fondamentalement changer, c’est le fonctionnement, les gouvernances des institutions bancaires dans tous les pays européens, de la BCE, celles-ci devant revenir au rôle premier qui doit être le leur, le financement de l’économie réelle, l’accompagnement financier des politiques publiques:création et recréation de services publics,emploi, industrie,social,transports, éducation, etc.

      Si ces banques et leurs actionnaires venaient à refuser et à s’opposer, elles devraient obligatoirement être nationalisées sans aucun remboursement des actionnaires majeurs.

    • N’oublions pas le troisième phénomène majeur, que nous avons constaté dans toutes les élections récentes en Europe :

      3) La montée des partis d’extrême-droite, nationalistes, fachos, xénophobes.

      Autrement dit :

      En Europe, la décennie 2010-2019 ressemblera à la décennie 1930-1939.

    • Cher Zorba,

      Ce que j’indique c’est que les maillons faibles qui vont sauter sans bénéficier de la puissance des états (capitalistes) seront d’abord les collectivités .

      Et que ça se conclura par des attaques de tous les services sociaux gérés à ces niveaux là des états, puisque le personnel politique dirigeant est au service des interets de la bourgeoisie.

      Dans beaucoup d’endroits en Europe (et ça ne concerne pas que l’UE, et même pas seulement le sous-continent) se seront la voirie, les jardins, les écoles, les crèches, une série d’établissements de santé, les éboueurs, les pompiers, des services sociaux, du logement, etc.

      Il ne faut pas confondre le système et les gens qui le subissent

      le système ne s’écroulera pas tout seul. Les systèmes de protection sociale, les services sociaux, ne sont pas créations du capitalisme.

      Observer, analyser ce qui se passe, savoir à quoi s’attendre, ne se sépare pas de la lutte contre le capitalisme, les luttes quotidiennes, ça permet d’affuter des arguments de savoir où il faudra particulierement se défendre dans la phase suivante, connaitre ce que l’adversaire va faire.

      Effectivement, et par ailleurs, ce système n’a que trop duré .

    • L’idée du maintien de l’euro comme monnaie unique doit prévaloir dans les démarches politiques prochaines de rassemblement des forces alternatives.

      Ah !
      ça se discute, mais encore une fois, le problème c’est qui commande, qui décide, il n’y a pas grand chose de neutre en dehors de cette question (et comment on y arrive).

      Ce qui doit fondamentalement changer, c’est le fonctionnement, les gouvernances des institutions bancaires dans tous les pays européens, de la BCE, celles-ci devant revenir au rôle premier qui doit être le leur, le financement de l’économie réelle, l’accompagnement financier des politiques publiques:création et recréation de services publics,emploi, industrie,social,transports, éducation, etc.

      C’est joli de parler en propriétaires sur la BCE et les institutions qui sont autour d’elle, mais qui décide et comment ?

      Si ces banques et leurs actionnaires venaient à refuser et à s’opposer, elles devraient obligatoirement être nationalisées sans aucun remboursement des actionnaires majeurs.

      le gouvernement hyper-réactionnaire du new labour l’a fait en Grande Bretagne pour plusieurs banques, ça a changé quoi ? A part de nationaliser les déficits ?

      La différence entre le nationalisme bourgeois (ou l’européanisme bourgeois, c’est selon) et une politique favorable à la classe populaire c’est la place qu’on accorde au pouvoir des travailleurs.

      Sans contrôle des travailleurs, sans pouvoir des travailleurs dessus, concretement par leurs organisations débarrassées de caporalisations bureaucratiques, les nationalisations ou européanisations de banques en faillite ne sont que des régulations bénéfiques au marché et à la bourgeoisie.

      Le problème posé par les banques ne vient pas de la spéculation, cette dernière est une conséquence en aval, mais d’être régies pour le capitalisme et pour le bienfait des actionnaires.

      La redéfinition du rôle des banques ne peut se faire sans changer la question de qui dirige et décide.

      Les deux vont ensemble et doivent avancer d’un même pas.

      S’attaquer aux actionnariats volatiles (quand des banques anglaises ont fait faillite ils n’étaient plus là ...) c’est également faire monter la classe opposée, il n’y a pas de construction neutre là dedans possible.

      Nous avons connu les banques nationalisées qui n’étaient que des machines au service de la bourgeoisie .

      Ce qui renvoie aux croyances du rôle neutre de l’état (on va faire ceci ou cela )...

    • peut-être plutôt une ressemblance avec la fin de la guerre de 14 et les quelques années qui suivent, des tentatives de révolution, des batailles de chiens, une ambiance lourde et dure, avec des espérances folles et des répressions dures...

  • Dégradation de la notation de la dette française

    22 Décembre 2010 Par shadokskaîa

    Ceci n’apparaît pas dans les articles français ni belges, il faut aller le chercher dans les medias anglo-saxons. En France, on vous cause neige, fêtes de fin d’année, foie gras et volailles à gogo.
    Sur Google en anglais, on trouve ceci : 21 articles, en anglais, qui vous expliquent que la France est la prochaine sur la liste, après la Belgique.
    Ce n’est plus du fantasme ou du demain.
    C’est pour nos fêtes de fin d’année.
    Bloomberg, hélas fort lu, confirme.
    Ou ça - du 21 décembre 2010...

    La suite…..

    http://www.mediapart.fr/club/blog/shadokskaia/221210/degradation-de-la-notation-de-la-dette-francaise