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En cas de pandémie, dans 2 ans, les 6 milliards d’habitants de la planète seraient contaminés.

Publie le dimanche 3 mai 2009 par Open-Publishing
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Dimanche 3 mai 2009, le journal Sud-Ouest interroge Bruno Lina, directeur du Centre National de la Grippe :

Sud-Ouest : Les affirmations des pouvoirs publics assurant que la France est prête à faire face à une pandémie sont critiquées. Votre avis ?

Bruno Lina : Cela fait quinze ans que l’on se prépare. On n’empêchera jamais les critiques. Elles risquent de réduire l’impact des mesures envisagées. On ne peut pas s’arrêter de respirer. La phase de maladie dure cinq à sept jours. Le malade produit du virus transmissible pendant quatre à cinq jours, mais il est contagieux vingt-quatre heures avant de ressentir le moindre symptôme. Les antiviraux susceptibles de faire baisser la virulence de la grippe existent, et nous en disposons en quantité suffisante. Le vaccin, lui, ne pourra pas être prêt avant quatre mois. Et quand certains racontent que la grippe saisonnière provoque la mort de 5 000 personnes, ils prennent le chiffre le plus haut. Pour ma part, je préfère parler de 2 à 3 000, surtout dans un contexte de forte vaccination. Nous surveillons de très près l’évolution de l’épidémie. Je fais un point toutes les douze heures.

Sud-Ouest : Quelles sont les hypothèses pour les semaines à venir ?

Bruno Lina : S’il y a une grosse épidémie, 35 millions d’individus peuvent être touchés en France. Et en cas de pandémie, dans deux ans, les 6 milliards d’individus de la planète seraient contaminés. Les décès représenteraient de 0,1 % à 3 % de la population du globe. C’est l’OMS (Organisation mondiale de la santé) qui, en remontant son niveau d’alerte, indique qu’elle estime qu’il y a pandémie. Le Tamiflu stocké pour la grippe aviaire est efficace pour traiter ce type de grippe. Il a été administré avec succès aux États-Unis. Et il est inutile de se précipiter dans les pharmacies, les antiviraux ne sont efficaces que lorsque la grippe est déclarée.

Sud-Ouest : Cette épidémie servira-t-elle à la recherche ?

Bruno Lina : Pour la biologie du virus, tout ce que nous relevons est très instructif. Nos craintes n’étaient pas infondées. Ces réassortiments sont un vrai problème puisqu’ils créent des machines à tuer.

http://www.sudouest.com/accueil/actualite/article/577937/mil/4481743.html#c578641

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